1984 – Un chef-d’œuvre hors du temps

 

Le livre dont nous allons traiter dans la présente critique est un classique de 1950, écrit par George Orwell et intitulé 1984. Ce roman de 390 pages a été publié aux Éditions Gallimard. Il s’agit d’un livre de dystopie, un sous-genre de la science-fiction.

La dystopie, qui a connu un essor dans les dernières années, consiste en un monde contre-utopique, c’est-à-dire un monde où il y a un régime politique totalitaire. Dans une dystopie, on dépeint les conséquences d’une idéologie extrême. Le roman d’Orwell est l’exemple type de ce sous-genre romanesque.

Dans 1984, on dépeint une Londres sous l’emprise d’un régime totalitaire fortement inspiré de la Russie de Staline. Nous allons découvrir ce monde tout au long du roman à travers les yeux du personnage principal : Winston. Il s’agit d’un livre assez complexe et d’un niveau de difficulté plutôt élevé, mais qui se lit tout de même très bien. Il s’agit, pour moi, d’un véritable chef-d’œuvre.

Tout d’abord, un point phare de ce roman, à mon avis, est, comme mentionné plus haut, la complexité de ce dernier. En effet, Orwell a su créer un monde tout particulier qui est détaillé à souhait et auquel il est crédible de croire. Là est la force de l’auteur qui démontre les impacts d’un tel régime vu de l’intérieur, par quelqu’un qui en est victime. Cela nous conduit vraiment à effectuer une réflexion poussée sur nos valeurs personnelles. Ce qui est d’autant plus troublant de 1984, c’est la facilité avec laquelle l’auteur vous fait comprendre le monde, ma foi, assez complexe, de Winston, ainsi que sa dualité morale. Le sujet et la manière dont il est abordé rendent le tout crédible. C’est un univers auquel on croit, ou plutôt auquel on ne veut pas croire. C’est un jeu de maître que de rendre la fiction presque réelle pour celui qui la lit.

Ensuite, un autre élément qui m’a plu de 1984 est le registre de langue de celui-ci. Orwell emploie un vocabulaire très riche et un langage soutenu qui apportent un côté raffiné à l’œuvre qui, pourtant, traite de sujets qui le sont peu. Bien entendu, la richesse de la langue va contribuer à la complexité dont je vous faisais mention plus tôt. Cela va donner une précision dans ce qui est abordé et donne à l’œuvre cet aspect presque poétique par l’emploi de figures de style. Il s’agit, selon moi, d’un emploi attendu de ce registre de langue, compte tenu de l’époque où ce roman fut écrit. C’est pourquoi, je le concède, il peut s’agir d’un roman qui est difficile à lire, mais qui, à mon avis, est accessible à tous. En effet, si vous prenez bien le temps de comprendre chaque phrase, vous parviendrez sans doute à être emporté par l’histoire. C’est là une grande qualité de ce livre que de vous y transporter totalement, entre autres grâce à la manière dont il est écrit.

Un autre élément de ce roman qui peut contribuer à la rendre difficile pour certains, mais fait également la richesse de ce dernier est les thèmes qu’il aborde. Ceux-ci mènent à une réflexion profonde sur une multitude d’enjeux sociétaux. Le point le plus important à ce sujet, selon moi, est qu’il s’agisse d’enjeux qui étaient d’actualité à l’époque et qui le sont encore de nos jours. Pour moi, cet aspect fera de l’œuvre d’Orwell un roman qui est intemporel et capable de traverser les époques. Voilà ce qui fait de lui un classique de la littérature que nous lisons et apprécions encore à notre époque. C’est bien là la vraie richesse de l’œuvre et la raison qui, au final, me l’a fait tant apprécier. C’est un livre que tous devraient lire à un moment de leur vie.

Finalement, j’aurais pu faire mention des points négatifs de l’œuvre ou, plutôt, devrais-je dire le point négatif de l’œuvre, car je n’en vois qu’un : le manque léger d’élaboration des personnages. Par contre, je ne crois pas que cela ait été particulièrement recherché par Orwell ou que cela change l’opinion élogieuse que j’ai de 1984. Il s’agit d’un roman d’exception que j’ai adoré et ne cesserai jamais de vivement recommander. Bien entendu, si la lecture n’est pas votre tasse de thé ou que vous ne vous sentez pas en mesure de lire 1984, sachez qu’il existe une version cinématographique de l’œuvre. Pour ma part, cela m’a donné bien envie de lire les autres romans d’Orwell, tels que La ferme des animaux. On se retrouve dans la prochaine critique et en attendant, je vous souhaite d’excellentes lectures.

Virginie Lessard

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