La déclinaison de la langue française, une si mauvaise chose ?

De jour en jour, le français change : des anglicismes sont ajoutés à notre dictionnaire et prennent de plus en plus de place dans notre langage familier. Au Québec, nous parlons déjà un français «précaire» contenant des mots d’origine autre. Avec notre accent québécois, le français se rapproche peu à peu de l’anglais : disparaîtra-t-il pour laisser place aux langues plus communes, comme l’anglais ou l’espagnol?

 

http://burquette.onf.ca/bd-hebdo/12/Sondage-De-LOffice-Quebecois-De-La-Langue-Francaise

 

Si certains croient que ce changement est négatif car il atteint la qualité du français dit «pur», d’autres le voient de façon plus positive étant donné qu’il pourrait donner naissance à d’autres langues vulgaires et ainsi apporter un renouveau. Même les Français ont des mots d’origine anglaise bien ancrés dans leur vocabulaire : ticket, shopping, etc. Le français est plutôt une catégorie, car on retrouve comme sous-groupes le québécois, le joual, le français international… Toute culture évolue et, de ce fait, s’améliore. À savoir maintenant si l’anglicisation est un pas vers l’arrière ou vers l’avant…

 

 

http://laurecacouault.artbook.me/index.php?ac=book&id=370

 

Faudrait-il promouvoir l’éducation dans les langues étrangères? Ce changement permettrait aux enfants de devenir multilingues avant  d’atteindre l’âge adulte, ce qui serait un atout sur le marché du travail et procurerait une meilleure adaptation pour les enfants ayant une autre langue maternelle que le français. Au contraire, faudrait-il plutôt conserver cette habitude et continuer à élever nos enfants en français? Pour décider, il faut mesurer les pour et les contre, et voir les deux côtés de la médaille.

Il est prouvé que les enfants en bas âge ont le cerveau comme une éponge: ils absorbent toute l’information qu’ils reçoivent. S’ils apprennent plus d’un langage lorsqu’ils sont dans cette période de leur vie et qu’ils continuent à le parler, il sera plus facile pour eux de garder en mémoire les différentes expressions que s’ils apprenaient la même langue à l’âge adulte. Cependant, la conservation du français est très importante pour certains et ils préfèrent continuer à enseigner cette langue à leur enfant. D’un autre côté, comme le français a une grammaire plutôt compliquée et truffée d’exceptions, les autres langues comme l’anglais ou l’espagnol paraissent plus faciles avec leur grammaire et leur syntaxe moins complexes et plus pauvres en cas isolés.

 

Apprendre une langue étrangère comme s’il s’agissait de sa langue maternelle, c’est ce que propose l’école Kids&Us aux enfants. L’anglais, l’espagnol et l’allemand y sont enseignés de manière ludique dès l’âge d’un an.

 

Même dans notre langue familière, les anglicismes sont fréquents. On n’a qu’à penser aux mots « jump » , qui se traduit par «rampe de lancement», « bearing », soit «palier» ou encore « chat », qui veut dire «clavardage». On utilise le plus souvent ces mots anglais pour désigner quelque chose qui se dit mal en français ou encore dont on ne connaît pas la traduction exacte. Ils finissent par s’ancrer dans notre vocabulaire courant et font partie intégrante de notre langue. Pour garder la «pureté» de notre français, il faudrait d’abord commencer par rejeter ces anglicismes. Remarquez la place majeure qu’ils occupent dans nos discours et nos dialogues.

Voulons-nous vraiment continuer à parler français ? D’un côté, s’adapter au monde qui nous entoure et adopter l’anglais nous permettrait de devenir multilingues et ainsi faciliter la communication à travers le monde, à révolutionner le marché du travail et acquérir un nouvel atout. D’un autre côté, cette langue fait partie de notre culture et de notre patrimoine, et même si elle n’est pas «pure», elle peut être importante pour nous, Québécois, qui parlons fièrement un français parfois un peu anglicisé.

 

 

Par Amélia Gélineau

 


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