Le Brexit, un cas qui en dit long

 

Comme le Bye Bye 2018 l’a rappelé, l’Angleterre a fait un référendum pour la séparation du Royaume-Uni dans l’Union Européenne et la résilience du traité du Brexit. Le peuple a décidé : avec une faible majorité, certes, mais l’Angleterre a choisi de quitter cette union qui faisait à la fois la force et la faiblesse de l’Europe.

 

 

L’Union, les États-Unis européens

La structure de l’Union Européenne est similaire à celle des États-Unis : plusieurs États, indépendants politiquement les uns des autres, qui forment un seul et grand tout. Cette structure est une force pour les pays en difficulté économique, comme la Grèce il y a quelques années, car les autres membres de l’Union apportent un soutien financier aux pays en difficulté. Cependant, pour les pays dont l’économie roule bien, c’est un fardeau : leur argent va en partie à ceux dont l’économie va plus mal, même s’ils n’ont rien à voir dans leurs difficultés. Une autre situation comparable serait celle d’un groupe de nageurs attachés les uns aux autres : quand tout le monde nage dans la même direction, c’est une force. Cependant, dès qu’un nageur coule, nage dans la direction opposée ou est fatigué, c’est une faiblesse : il ralentit le groupe. D’un certain point de vue, il était donc normal que l’Angleterre veuille quitter l’Union Européenne.

À s’unir, on perd notre culture

En s’unissant, les pays européens dont la France, l’Allemagne, l’Italie et la Grèce ont convenu d’utiliser la même monnaie, l’euro, et de rendre transparentes les frontières politiques qui les séparaient. Leurs territoires étaient encore bien distincts, mais la surveillance aux douanes nationales était réduite, un peu comme lorsqu’on voyage d’un état à un autre aux États-Unis. Déjà, l’Angleterre avait voulu conserver sa propre monnaie et on sentait une réticence non seulement conservatrice, mais également protectrice. à l’égard de sa culture. Les Anglais sont de nature plutôt conservatrice, mais l’Angleterre a constitué une réelle exception parmi les autres membres de l’Union, à ses tout débuts. Bref, ces réticences étaient, bien qu’on ne le soupçonnait pas, une hésitation à s’engager qui se termine par une exclusion à l’Union Européenne. Le Royaume-Uni avait bien vite compris qu’à s’unir de la sorte, il devrait se départir d’une partie de sa culture et que l’on en viendrait à se demander ce qui le différencie de ses voisins, ce qui fait de l’Angleterre un pays à part entière et non pas seulement un des membres de l’Union, semblables aux autres nations qui l’entourent.

Quand une fondation cède

Le total des votes a cumulé 51.9% de votes pour tandis que 48.1% étaient contre. Mais une majorité est une majorité : la décision est prise. Sous peu, l’Angleterre quittera l’Union Européenne.

On ne peut cependant pas mesurer la réelle envergure de cette décision sur l’Union et ses membres : qui sait si, après le départ de l’Angleterre, une des fondations de la grande structure qu’est l’Union, ce château ne s’écroulera pas ?

 

Qui sait si les autres pays, qui entretenaient peut-être des réticences et se questionnaient à propos de leur décision, ne la suivront pas ?

L’Angleterre elle-même ne peut le savoir : mais on souhaite que cette union reste solide et se serre les coudes malgré les difficultés, afin qu’elle atteigne la prospérité politique et économique des États-Unis.

 

Peut-être ce départ est-il une fin… ou un début.

Par Amélia Gélineau

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