L’ALIMENTATION DES MACHINES AUX DÉPENS DE L’ÊTRE HUMAIN

Dans le cadre de notre cours de monde contemporain, nous devions choisir une mauvaise exploitation d’une ressource et s’informer sur cette dernière. Nous avons choisi la mauvaise exploitation du maïs dans la production de l’éthanol. Pour orienter nos recherches, nous avons composé une question et des hypothèsesur la tolérance et les conséquences de cette utilisation. Notre question était la suivante : « Quels sont les conséquences de l’utilisation du maïs dans la production de l’éthanol et pourquoi cette pratique est-elle tolérée par le gouvernement américain? » et voici ce que nous avons trouvé.  

Selon nous, une des majeures conséquences de l’utilisation du maïs dans la production de l’éthanol est la réduction des terres allouées pour l’exploitation agricole qui sert à nourrir la population. Plus les terres sont utilisées pour aider à la production de l’éthanol, moins elles sont disponibles pour cultiver des produits qui vont nourrir la population. De plus, les profits plus élevés engendrés par les bioénergies entrainent les entreprises à délaisser l’alimentation pour se lancer dans une industrie plus profiteuse. Cette diminution d’agriculteurs dans l’industrie de l’alimentation entraine une réduction de la production de maïs. Ceci fait en sorte qu’à la place de consommer des produits locaux, la population américaine doit acheter et consommer des produits importés qui coûtent plus cher. Nous pensons aussi que le gouvernement américain tolère une telle pratique puisque celle-ci engendre beaucoup de profit et aide à faire rouler l’économie américaine plus que l’industrie de l’agriculture. De plus, elle amènerait l’éthanol vers la bioénergie qui est une forme d’énergie plus écologique que celle utilisée auparavant.

 

 

 

La mauvaise utilisation du maïs entraîne plusieurs conséquences économiques, mais aussi alimentaires. Cette conséquence au niveau de l’alimentation peut être traduite par la baisse de la quantité de maïs disponible pour la consommation. De plus, les conséquences de l’utilisation de maïs dans l’industrie des agrocarburants vont jusqu’à toucher les éleveurs. En effet, selon une pétition déposée par l’Association nationale des producteurs de porcs et de multiples autres associations d’éleveurs, « l‘utilisation obligatoire de maïs pour les combustibles renouvelables réduit l’approvisionnement de maïs et accroît son prix, si bien que les producteurs de bétail et de volaille devront diminuer la taille de leurs troupeaux, provoquant l’arrêt de l’activité pour certains et le chômage »

1Donc, la mauvaise exploitation de cette ressource naturelle touche non seulement l’alimentation de la population, mais aussi les emplois et l’économie de cette dernière.  Cette situation est majoritairement tolérée puisqu’elle apporte plusieurs avantages sur le plan économique du pays, surtout pour les agriculteurs. En effet, ces derniers ont une garantie de faire des profits en vendant leur maïs aux producteurs d’éthano, ce qui n’était pas le cas avec les éleveurs. Grâce à l’achat d’actions de Pro-Éthanol, une débouchée pour la récolte est garantie. Cette sûreté apportée aux agriculteurs devient donc très intéressante dans ce milieu imprévisible. Cette sûreté s’ajouterait au fait que « la culture de maïs pour l’éthanol ne nécessite aucun investissement supplémentaire en machinerie pour les producteurs de maïs-grain »

2. De plus, le gouvernement américain souhaitait atteindre un objectif de production de 132 milliards de litres d’éthanol pour 2017. L’utilisation du maïs dans la production d’agrocarburant permettrait donc au gouvernement d’atteindre cet objectif. Dans le but d’encourager cette méthode de production, le gouvernement américain a mis en place plusieurs politiques nationales de subvention telles que la « Volumetric Ethanol Excise Tax Credit » et la « Small Ethanol Producer Tax Credit »

3. Ces politiques font en sorte que les agriculteurs de maïs et les producteurs d’éthanol soient financés, souvent par des remises d’argent sur leurs taxes, pour leurs rôles dans le cycle de la production d’éthanol. Celles-ci coûtent beaucoup aux Américains. En effet, toutes ces subventions atteindraient un montant de près de 8 milliards de dollars américains en 2064 

 

 

Pour remédier à cette mauvaise exploitation, le gouvernement américain pourrait réserver certaines terres agricoles pour l’exploitation alimentaire uniquement. En effet, il pourrait faire en sorte que le maïs produit sur ces terres ne puisse pas être utilisé pour produire de l’éthanol, mais seulement pour nourrir la population et les bêtes comme les vaches. Si le gouvernement américain adoptait cette solution, les éleveurs n’auraient pas besoin de diminuer et de rationner leurs bêtes, la population n’aurait plus besoin de s’appauvrir en achetant du maïs importé des autres pays, une quantité encore importante serait disponible pour produire de l’éthanol et un équilibre qui rendrait le prix du maïs plus abordable serait restauré. Un équilibre aiderait aussi à arrêter la hausse des prix des aliments qui entrainent avec eux une hausse de l’inflation du pays.   

 

 

En conclusion, nos nombreuses recherches confirment notre hypothèse qui était que l’utilisation du maïs dans la production de l’éthanol cause une diminution du ratio de maïs disponible pour le secteur de l’alimentation. Cette diminution, causé par la hausse de la demande, entraine la hausse du prix du maïs. En effet, nos recherches nous ont démontré que cette mauvaise utilisation entraine non seulement un problème économique au niveau des éleveurs, mais aussi un manque au niveau de l’alimentation de la population. De plus, la tolérance du gouvernement et de sa population par rapport à la production de cet éthanol peut être expliquée par le profit tiré par cette activité. En effet, le montant auquel le gouvernement américain était prêt à se soumettre pour cette production est très élevé. La bioénergie a aussi été mentionnée, mais pas assez pour être un facteur significatif expliquant la tolérance de la population américaine. Les avantages donnés aux agriculteurs étaient cependant beaucoup plus significatifs et pourraient expliquer pourquoi les principaux concernés toléraient cette pratique. Finalement, la réservation de terres destinées à la cultivation du maïs pour l’alimentation uniquement permettrait de diminuer les différents impacts négatifs et permettrait de voir cette pratique comme révolutionnaire. 

 

 

Éliza Nadeau et Léa Mongeau 

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