L’apprentissage mobile, qu’en est-il exactement?

L’utilisation des appareils mobiles en classe représente un potentiel qui n’est plus à douter. De nombreuses initiatives avec des tablettes numériques ont vu le jour au Québec et notamment à l’école secondaire Félix-Leclerc. Ces projets se déroulent essentiellement en classe et je crois qu’ils peuvent être des outils incontournables pour accéder à des ressources et pour la réalisation d’activités pédagogiques très stimulantes pour les élèves.

D’autres projets sont aussi en cours dans de nombreux établissements, et ce, partout dans le monde où on a mis à la disposition des élèves des tablettes numériques. Ainsi, les élèves peuvent apporter leur tablette numérique à la maison pour accéder en tout temps à leur outil technologique et aux ressources qu’il contient. Dans ce contexte, ces projets sont souvent similaires à des projets de portables un pour un où l’on constate souvent des conclusions positives concernant le développement de compétences informationnelles ou comme étant un facteur clé de la réussite (Karsenti et Collin, 2011).

Dans une autre perspective, il y a d’autres outils qui ne sont pas encore exploités dans un contexte scolaire et c’est ceux que les élèves ont dans leur poche : un baladeur numérique tel un iPod ou un téléphone. Ainsi, l’apprentissage mobile prend tout son sens. Qu’est-ce l’apprentissage mobile?  C’est un type d’apprentissage où l’endroit  n’est pas déterminé et où l’apprenant tire profit des opportunités offertes par les technologies mobiles (O’Malley et al., 2003).

Ce qui retient mon attention, c’est l’utilisation des appareils mobiles dans un contexte pédagogique où les élèves sont amenés à utiliser leur propre appareil mobile à l’extérieur des murs de la classe. Sachant que les élèves de 12-17 ans passent en moyenne 16 heures sur Internet (CEFRIO, 2009), alors peut-on prendre quelques heures pour que ces derniers réalisent des tâches en lien avec l’école? Jusqu’à présent, il y a peu d’initiative structurée où des élèves du secondaire ont été amenés à utiliser leur appareil mobile.

D’entrée de jeu, les structures (règlements, accessibilité à l’infrastructure technologique et matérielle, etc.)  ne sont pas toujours favorables. A priori, il est d’abord nécessaire de mettre en place une infrastructure technologique et, par la suite, adapter pédagogiquement notre enseignement à l’apprentissage mobile. De nombreuses questions demeurent : est-ce une extension du e-learning? Et l’apprentissage nomade? Quels dispositifs? Apprentissage informel ou non? Dans quelle mesure est-ce une innovation pédagogique? À la commission scolaire des Affluents, nous avons mis en place une infrastructure technologique et quelques enseignants ont commencé des expérimentations en ce sens. Nous en sommes qu’au début du développement de cette approche qui mérite une notre attention.

Voici dans quelle perspective que je vais aborder l’apprentissage mobile lors d’une présentation au colloque de l’AQUOPS. Aussi, voici apprentissage_mobile_aquops qui soutien ma présentation aussi que les références.

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