Les médias sociaux: une culture pédagogique à développer

Voici le texte de la conférence d’ouverture que j’ai prononcée à l’AQUOPS 2012.

Les médias sociaux: une culture pédagogique à développer

Quand je suis née, le métier que j’exerce aujourd’hui n’existait pas.

En maternelle, j’étais pourtant convaincue. J’allais être fleuriste. Pourtant, celles et ceux qui me connaissent savent que j’ai développé plusieurs compétences, mais que mes platebandes ne sont pas les plus fleuries. Je n’ai pas le pouce vert. À 5 ans, j’étais loin de me douter que je deviendrais coordonnatrice de Carrefour éducation. Ni que je j’allais devenir conseillère pédagogique en intégration des technologies et personne-ressource d’un service local du RÉCIT.

À l’école, j’ai appris à lire, à écrire et à compter. Crayon, papier, dictées, cahier d’exercices. Tout ce qu’il y a de plus traditionnel. La première fois que j’ai vu un ordinateur en classe, c’était en 4e année. J’avais choisi la lettre F sur le clavier pour que Mimi la Fourmi joue de la flute. En 5e secondaire, j’ai suivi un cours de dactylo. C’est tout. Une éducation plus que traditionnelle.

Aujourd’hui? L’ordinateur est pourtant mon principal instrument de travail. Il me sert dans toutes les sphères de ma vie. Assurément, ma mère ne sait pas comment décrire simplement ce que je fais à ceux qui lui demandent comment je gagne ma vie. Fleuriste aurait peut-être été plus évocateur pour elle. Si je lui dis que les médias sociaux sont en trame de fond de ma vie professionnelle et personnelle, je la perds à coup sûr.

La potion technologique

Si ma mère ne comprend pas trop en quoi les médias sociaux ont changé ma vie, mes 3 enfants, eux, ont les yeux qui brillent quand vient le temps de parler de technologie. Comme ceux de leur génération, ils apprennent différemment avec des outils qui m’étaient inconnus, il y a quelques années.

GrandeSoeur a 8 ans. Elle est née avec une souris dans les mains. En première année, elle a gouté au TNI. En deuxième, elle était la première déçue qu’il ne soit jamais allumé. Elle emprunte mon portable pour rédiger des histoires. PetiteSoeur vient de souffler les bougies de son 6e anniversaire. Cela se passait sous les yeux de ses grands-parents, à 3000 kilomètres de distance. Ils lui ont chanté bonne fête… sur Skype. Mon petit dernier n’est pas né avec une souris, il est né avec une tablette! Mon fils ne fait pas des high five, il fait des Ipad.

Ce sont les miens. Ils sont tombés dans la potion technologique. Ils vont à l’école aujourd’hui. Et ils seront dans vos classes demain. Qui sont-ils?

Et si vous leur voliez du temps

En janvier dernier, La presse titrait qu’un nouvel humain était né. Il «ne communique plus de la même façon, ne perçoit plus le même monde». «Il ou elle connait autrement.» Le Cefrio a décrit longuement la Génération C dans son enquête de 2009. Ces jeunes nés entre 1984 et 1996 sont caractérisés par leur compétence à communiquer, collaborer et créer à l’aide des outils technologiques à leur disposition. Dans leur intéressant rapport de recherche, on y apprend notamment que

  • les jeunes de 12 à 17 ans passent en moyenne 16 heures sur Internet chaque semaine;
  • près des deux tiers d’entre eux déclarent que les nouvelles connaissances acquises par le biais d’Internet sont tout aussi importantes que celles apprises à l’école;
  • pour 58% des jeunes, Internet représente une technologie qui les aide « beaucoup » dans la réalisation de leurs travaux scolaires.

Les enseignants peuvent-ils en profiter?

Lors de ses présentations sur l’identité numérique, mon collègue a l’habitude de poser la question «Et si vous leur voliez du temps?»

Les réflexions de Benoit Petit du service national du RÉCIT du domaine du développement personnel vont dans le même sens. «On dit qu’on manque de technologies à l’école… mais ne sont-elles pas dans les poches des élèves?», a-t-il questionné lors de la dernière rencontre nationale des personnes-ressources du réseau.

«Innovation et pédagogie sont deux mots qu’on ne voit pas souvent dans la même phrase», disait aussi Pierre Poulin, l’enseignant fondateur de la célèbre iClasse dans son discours d’ouverture à la conférence TEDx Wilfrid-Bastien. Serez-vous «désobéissant pédagogiquement» comme lui pour créer un environnement propice aux apprentissages du 21e siècle?

Le thème de cette conférence étant « Les médias sociaux: une culture pédagogique à développer », j’ai choisi de vous présenter de vous en présenter deux aujourd’hui: le blogue et le microblogage (Twitter). Deux médias sociaux au potentiel pédagogique certain.

1, 2, 3, Bloguez!

D’emblée, je confie que nulle part dans mon parcours scolaire, on m’a enseigné le plaisir d’écrire. La rigueur, oui. Les conventions linguistiques, aussi. Mais je faisais des productions écrites dans mon cahier Canada uniquement pour être «corrigée». Je me dépêchais à remplir toutes les pages d’homophones de mon cahier en début d’année pour m’en débarrasser. Je faisais des dictées que j’arrivais à corriger en 5 minutes. Si je passais des heures à m’investir dans une démarche de création artistique, je n’en passais jamais autant à faire une recherche sur le raton laveur. Résultat : j’ai tout un portfolio de mes plus belles œuvres artistiques, mais elle ne contient aucun travail écrit! Si les enseignants que j’ai côtoyés avaient enseigné un programme différent ou s’ils m’avaient encouragée à laisser libre cours à ma créativité, mon parcours scolaire aurait été différent. Auraient-ils pu créer un contexte signifiant dans lequel l’importance de choisir un sujet qui m’intéressait, de travailler sur la clarté de mes idées, de développer mon esprit critique auraient été mis de l’avant?

Heureusement, j’ai appris à aimer à écrire à l’adolescence parce que, malheureusement, ma meilleure amie est déménagée. La feuille mobile était notre réseau social, bien avant l’arrivée de Facebook. Nous mettions à jour notre «statut» quotidiennement et on le «publiait» à a fin de chaque semaine par le biais de Postes Canada. Adulte, mon amour de l’écriture s’est cristallisé avec le blogue.

Il est entré sans prévenir dans ma vie en 2009. Une copine et moi, toutes deux mamans de 3 enfants, cherchions à trouver notre style pour un livre que nous voulions écrire ensemble. « On a tellement de trucs à écrire, pourquoi veux-tu qu’on ouvre un blogue en plus? » Mais elle avait raison. Si c’est en forgeant qu’on devient forgeron, c’est en bloguant qu’on devient meilleur scripteur. Ce pignon sur le web m’a permis d’explorer différentes avenues, de trouver ma voie. D’écrire, d’être lue. Curieusement, de réelles nouvelles amies sont entrées dans ma vie. Le virtuel est devenu réel. Quel journaliste se force s’il n’a pas de lecteur? Quel auteur écrit s’il n’a pas de public?

Et si?

Lorsque je me suis présentée devant mes 15 étudiantes en formation des maitres à l’UQAT, à Val-d’Or, certaines m’ont probablement prise pour une « étrange » venue de Montréal. Quand j’ai utilisé les mots Twitter, WordPress, Skype et que je leur ai confirmé que des points étaient attribués à chacun de ces médias pour leur note finale, elles ont carrément arrêté de respirer.

En plus d’avoir à publier un billet pour chacun des dix outils TIC qu’elles prévoyaient utiliser dans leur future classe, j’ai demandé à mes étudiantes de se prononcer sur les médias sociaux pour un dossier en cours de rédaction pour les comptes d’Infobourg et de Carrefour éducation. Je suis tombée sur ce billet d’une étudiante.

« À mon avis, les médias sociaux comme les blogues, Facebook et Twitter n’ont pas leur place à l’école auprès des jeunes du primaire. Les jeunes sont constamment en interaction à l’école et je trouve complètement inutile que ceux-ci étalent leurs états d’âme et leur vie personnelle sur un réseau social. (…) Quels avantages un jeune du primaire peut-il retirer de ces réseaux? Selon moi, aucun. Je suis plutôt d’avis que ce genre de site est plus approprié et destiné aux adolescents et aux adultes. Il m’arrive régulièrement de lire des gens supposément majeurs et vaccinés écrire des commentaires inacceptables sur Facebook. Je me questionne vraiment face à l’utilité de tels réseaux pour des enfants entre 6 et 12 ans! »

J’ai été surprise d’une telle vision venant d’une étudiante aussi jeune. Aussi, j’ai partagé ce texte à Mario Asselin, spécialiste en technologie et en éducation qui a pris le temps de lui rédiger un commentaire pertinent. Au cours suivant, d’un air innocent, j’ai demandé à mes étudiantes si elles avaient reçu des rétroactions.

Une étudiante, fière – Un lecteur m’a suggéré une ressource complémentaire.

Une autre, satisfaiteAndré Cotte a fait une intervention sur mon blogue aussi.

Mon étudiante, banalement – Moi, j’ai reçu un long commentaire d’un certain Mario Asselin…

Les quatorze autres étudiantes, se tournant vers elle retenant leur souffle – Et qu’as-tu fait?

Mon étudiante, surprise de l’intérêt soudain – Bien rien… Vous le connaissez?

Une étudiante, ayant visiblement fait ses devoirs – C’est LE spécialiste en médias sociaux en éducation! Tout le monde le suit sur Twitter!

Une autre, scandalisée – Mario Asselin a écrit sur ton blogue et tu ne lui as pas répondu? Qu’est-ce que tu attends?

Julie, saisissant le momentum pédagogique offert sur un plateau – Veux-tu nous lire son commentaire et nous dire ce que tu en penses?

Et si les médias sociaux devenaient des lieux où ne prédominaient pas «les états d’âme» et «les traces relatives à leur vie personnelle», mais des lieux où le contenu est en lien avec le cadre scolaire des apprentissages ?

Et si le fait de ne pas bloquer les médias sociaux devenait l’occasion de les utiliser comme des occasions d’écrire et de lire dans un contexte éducatif pour justement produire des situations d’apprentissage d’une plus grande maturité à acquérir et d’expérience à prendre au contact de dispositifs largement utilisés de toute façon à l’extérieur du cadre scolaire ?

À nous «gens d’école» de faire en sorte de transformer des occasions pour perdre son temps en réelles situations d’apprentissage…
Non ?

Bloguer, vraiment?

À la demande du MELS, des chercheurs de l’UQAC se sont récemment penchés sur les vertus pédagogiques du blogue. Une recension des écrits et une recherche-action énoncent un certain nombre de bienfaits.

  • l’appréciation de cette activité et la motivation des élèves (96% jugent l’activité intéressante et la motivation est observée autant chez ceux qui ont une plus faible confiance en leurs aptitudes scolaires)
  • la documentation des sujets plus approfondie (la recherche mentionne que 94% des élèves font des recherches supplémentaires)
  • le souci accru pour les conventions linguistiques chez les élèves et la faible utilisation de mots impropres (bien que ça n’assure pas des textes exempts d’erreurs!)
  • la polyvalence et la souplesse du blogue dans une variété de contextes pédagogiques

Le ciel est votre limite.

Proposerez-vous à vos élèves à rédiger une lettre d’invitation à la première rencontre de parents? Demanderez-vous aux parents d’y répondre pour qu’ils se familiarisent avec l’outil? Inviterez-vous vos élèves à prendre position sur l’intimidation où à se plonger dans le futur? À explorer le monde des contes et des légendes? Utiliserez-vous votre blogue de classe pour faire connaitre vos trouvailles et partager votre matériel ? Jumèlerez-vous poésie et blogue? Utiliserez-vous le blogue pour «revamper» une activité classique? Intègrerez-vous des fichiers sonores et des vidéos pour enrichir leurs écrits? Les laisserez-vous poser les questions qui les interpellent à leurs copains? Vous servirez-vous du blogue comme outil pour rédiger des critiques littéraires ou de publicité? Vous en servirez-vous pour explorer la pédagogie inversée (ici et ), en y publiant ce qu’ils doivent parcourir pour «apprendre à la maison» pour  «faire leurs devoirs à l’école»?

À vous de voir!

1, 2, 3, tweetez!

Si j’ai utilisé environ 12 000 caractères pour vous entretenir sur les blogues, j’en prendrai un peu moins pour vous parler de Twitter. Toutefois, j’en prendrai un peu plus de 140!

Vous voyez derrière moi le fil Twitter du colloque de l’AQUOPS. Il servira de cahier de notes collectif puisque tous ceux qui le désirent écriront les phrases qui les font réfléchir, les découvertes qu’ils souhaitent partager ou encore les éléments qu’ils retiennent. Sous le mot-clic #AQUOPS2012, les participants au colloque, tout comme ceux qui ne peuvent y assister, pourront obtenir ces bribes d’information en direct.

Le potentiel d’un tel outil

Comme 500 millions d’utilisateurs, je possède un compte Twitter. Et comme 500 millions d’autres utilisateurs, j’ai commencé sans tout comprendre de ce langage particulier. Même si j’ai un bon côté techno, j’avoue qu’au début, je me sentais dépassée par ce monde inconnu où tout le monde parle une syntaxe peu commune.

Comme tout enseignant qui apprivoise les technologies, j’ai traversé un certain nombre de phases avant d’utiliser pédagogiquement cet outil. Pour ma part, j’ai lu sur le sujet pour me faire une tête. J’ai même pris des notes. Ensuite, «juste pour voir», je me suis ouvert un compte personnel et un compte pour Carrefour éducation. Lors de mes premiers pas, j’ai osé poser des questions pour m’approprier le vocabulaire et l’éthique en lien avec Twitter. J’ai suivi les travaux de Laurence Juin, une des pionnières de l’utilisation de Twitter en classe. Jour après jour, j’ai gagné beaucoup de temps dans ma veille technopédagogique. Impensable pour moi de revenir en arrière!

Un exemple? Pour préparer le point relié aux vertus pédagogiques du blogue en classe, j’ai lancé une recherche sur Google à l’aide de mots-clés qui m’ont donné des milliers de résultats. J’ai vite réalisé que mieux valait invoquer St-Antoine-de-Padoue pour trouver le temps de les explorer. J’ai lancé un appel à mon réseau sur Twitter. En quelques minutes, ma «demande à l’univers» a été retweetée 3 fois. Dans la demi-heure suivante, j’ai reçu une dizaine de réponses pertinentes (avec un grand P!) de gens que je connaissais beaucoup, vaguement ou pas du tout! Celle qui m’a été la plus utile a été celle de Vincent Gagnon, chercheur à l’UQAC. Il a vu passer mon message au Nouveau-Brunswick sur le fil Twitter de l’évènement Clair 2012, une rencontre sur l’école en transformation. Il y a répondu… pendant la table ronde qu’il animait!

Après l’appropriation, mes expérimentations personnelles et professionnelles, j’en suis venue à l’intégrer de manière pédagogique. Je me suis lancée avec mes étudiantes en formation des maitres. Elles allaient partager les outils TIC qu’elles allaient utiliser dans leur future classe. Je les ai aussi mises au défi: celle qui allait avoir le plus d’abonnés à la fin de session allait mériter un prix. Chacune a utilisé des stratégies différentes pour y arriver. Pour ce faire, elles devaient trouver le meilleur équilibre entre le fait de suivre des personnes, de partager des informations pertinentes et de faire suivre de telles informations.

Tweeter, vraiment?

Le MELS a demandé à l’Institut de twittérature comparée de réaliser un projet de recherche-action portant sur l’utilisation en classe d’un outil inspiré de Twitter pour développer la compétence à écrire des élèves du secondaire. Puisque les médias sociaux sont des «outils que les pédagogues ne peuvent plus ignorer», la recherche verra comment en définir les conditions optimales.

Bien avant d’obtenir les conclusions de cette recherche, des enseignants du primaire et du secondaire commencent à animer des projets pédagogiques à l’aide de Twitter, la plus importante plateforme de microblogage au monde. Celles et ceux qui se sont lancés au primaire l’ont assurément fait avec une démarche pédagogique bien pensée. Pour tweeter avec des élèves de 6 ans, il faut être organisé. Par exemple, on peut nommer un éditorialiste qui déterminera le thème de la journée. L’écrivain rédigera la phrase en lien avec le thème. Ensuite, le rédacteur remplira la feuille de liaison prendra la relève. Le copiste bouclera la boucle en publiant la phrase sur Twitter.


Des initiatives commencent à poindre au Québec. À la commission scolaire des Laurentides, les élèves de Brigitte Léonard, âgés de 6 ans et 7 ans, sont très actifs sur la Twittosphère. Quand la classe de Brigitte discute avec celle de Johane la banane, ça vole haut en matière de pédagogie! Les élèves échangent entre eux, présentent leurs travaux et partagent leurs trucs. Sur son blogue, de classe, on y apprend comment la routine Twitter  s’installe avec les petits, comment ils apprennent à remercier et à féliciter, en quoi les commentaires des parents sont précieux et à quel point les échanges sont précieux.

À la commission scolaire de Montréal, les élèves de Pierre Gagnon et de son stagiaire produisent du contenu sur Twitter depuis le début de l’année scolaire. Ces jeunes de 5e année décrivent leur école idéale, les règles de sécurité à l’Halloween et leur visite au Salon du livre. Ils écrivent aussi à leurs auteurs préférés pour leur faire part de commentaires élogieux à la suite de leur lecture. Et ils y répondent!

Les modèles diffèrent probablement d’un enseignant à l’autre, d’un niveau scolaire à l’autre tout comme les contenus qui sont publiés par les élèves, tant au niveau de l’organisation du contenu, du style et de la longue. À l’école Rochebelle, les expérimentations de l’enseignant David Martel sont assez avancées pour évaluer les contenus publiés sur Twitter. De son côté, André Roux et Sandra Laine, personnes-ressources au Service national du RÉCIT du domaine des langues, partagent leur passion pour la Twittérature.

Qu’en ferez-vous?

Nul besoin d’être un pro pour utiliser Twitter en classe, mais une réflexion pédagogique et quelques préparatifs s’avèrent nécessaires avant de commencer. Un premier pas pourrait certainement se faire en ouvrant un compte personnel pour y effectuer une veille technopédagogique. La rédaction d’une charte d’utilisation par les élèves apparait aussi comme une excellente idée pour encourager une utilisation responsable des technologies, qu’elles soient mobiles ou non.

Encore une fois ici, le ciel est votre limite! Trouverez-vous aussi 50 bonnes raisons de tweeter? Inviterez-vous vos élèves à écrire une nouvelle en 140 caractères? À participer à un concours de twittérature? Rédiger une pièce de théâtre? Écrire un roman collectif sans E? Les inviterez-vous à échanger avec une autre classe? À s’exprimer sur l’école idéale ou leur visite au Salon du livre? Écriront-ils à un auteur pourquoi ils ont aimé un roman ou s’exprimer à la suite de la projection d’un film? Leur ferez-vous composer un recueil de citations de personnages historiques-clés reliés à la période étudiée? Poser des questions à un expert? Se questionner entre eux avant un examen? Ou résumer un roman? Prendre des notes qu’ils pourront utiliser pour faire leurs devoirs?

À vous de voir!

Le mot de la fin…

Quand je suis née, le métier que j’exerce aujourd’hui n’existait pas. Il se peut qu’il en soit ainsi pour vos élèves aussi. Si on rigole en leur prêtant un nouvel alphabet, devrait-on leur fournir de nouveaux outils?

Le blogue et le microblogage sont comme des cahiers Canada. Ils sont des outils souples et ouverts. Ils peuvent laisser exprimer la créativité de manière aussi puissante qu’une page blanche. C’est un canevas qui vous permettra de respecter votre personnalité et de laisser celle de vos élèves s’exprimer. On peut les utiliser dans une variété de contextes et décliner les écrits qu’on y consigne dans une diversité de thèmes.

Par-dessus tout, ils demandent peu de connaissances techniques. Ils vous permettront de mettre l’accent sur ce quoi vous excellez le plus : la pédagogie et la réussite de vos élèves. Pas besoin d’être un bon technicien, seulement un bon prof.

Comment vous y prendrez-vous pour créer un environnement propice au développement des compétences qui leur seront utiles?

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Par Julie Beaupré

conseillère pédagogique en intégration des TIC.

Ce texte est disponible sous licence Creative Commons.

 

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