Par un bel après-midi d’été
Monsieur Kangourou se servit une tasse de thé
Lui qui était si aisé
Il avait de quoi payer
Chaque jour
Il partait s’acheter un nouveau manteau de velours
Puis il allait s’étendre dans sa grande cour
Du haut de son balcon
Il entendait le moindre son
Que chantaient les petits oisillons
Enfin venue la nuit
Il courrait s’étendre dans son lit
Il n’écoutait guerre les petits bruits
Monsieur Kangourou allait souvent visiter le caribou
Le fameux marchand de chou
Celui-ci lui racontait les sages paroles du hibou
Mais lui qui n’aimait pas la vie sociale
Ne se méfiait de paroles aussi banales
Il n’écoutait donc pas les métaphores de l’animal
Bien qu’un jour cela aurait pu être utile
Il croyait ce hibou complètement débile
Même monsieur le crocodile
Aurait pu le lui dire en équilibre sur un fil
Un soir, bien installé dans la forêt
Il entendait le caribou qui répétait
Les sages paroles dont il ne se méfiait
<<Monsieur le kangourou, prenez garde à vous! Car lorsque que vous aurez dépensé tous vos biens, vous ne possèderai plus rien. >>
La prophétie semblait s’être accomplie
Car le soir même, à minuit
Monsieur Kangourou tomba dans l’oubli
Le hibou
Qui semblait grand fou
Donna une leçon à celui qui croyait savoir tout
De ce récit tirez une conclusion
Car lorsque l’on possède tous les baluchons
On risque de les perdre pour de bon
Alors ne soyez pas trop fiers
Car les jours que vous passerez sur la Terre
Ne sauront pas toujours vous plaire