SP1DER K1LLER 76

Les sensations qui lui parviennent semblent… floues. Lointaines. Comme si elles appartenaient à quelqu’un d’autre. Les sons se mélangent pour ne former qu’une seule note, comme un long souffle étouffé et venu d’ailleurs. Les images ne sont que des taches, des lumières confuses qui tourbillonnent sans chercher à faire de sens.

La première chose qui revient clairement, c’est la douleur.

D’abord seule et isolée, telle une lame qui le transperce de part en part, la douleur devient une grande vague qui le traverse tout entier et ramène avec elle toutes les autres sensations que son corps voudrait oublier.

L’aréna. Les cris de la foule. Le froid de la glace sous son dos. Le visage des soigneurs. Les sifflets des arbitres. L’humidité de son propre sang sur sa peau.

Puis, son tatouage se met à le brûler. Mais c’est une toute autre sorte de douleur. Une douleur qu’il connaît bien. Une douleur qu’il attendait. Une douleur qui est la bienvenue.

La brûlure devient insupportable, mais il sait que plus il souffre, plus la brûlure du dessin sur sa peau est intense, plus son pouvoir agit rapidement et ses autres blessures guérissent vite.

Alors il accepte la brûlure et il accumule la souffrance en lui. Puis, quand il se relève péniblement, il cherche des yeux celui qui lui a fait ça. Lorsqu’il le trouve enfin et que leurs regards se croisent, il sourit… et il fonce.

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