« Mais… Elle était juste là, bordel !!! »

L’escouade de la Sécurité est déployée dans toute la pièce. Les dizaines d’écrans de contrôle qui tapissent les murs du centre de commandement baignent la pièce d’une pâle lueur vert bleuté qui se reflète sur les lourdes armures blanches des gardes.

Le caporal regarde son soldat.

« Hudson, si elle était là il y a à peine un instant, alors dites-moi, dites moi… OÙ ? OÙ EST CETTE PUTAIN DE PIRATE INFORMATIQUE MAINTENANT, HEIN ?!? »

« Mais, j… Je…J’en sais rien moi, caporal ! »

Le caporal baisse les yeux au sol et se pince l’arrête du nez entre les yeux, visiblement coincé quelque part entre le découragement et l’explosion de rage meurtrière. Rapidement, le vétéran se ressaisit.

« D’accord. On se replie !!! Frost, Wiezbowski : vous allez me sceller cette porte au chalumeau derrière nous. Si cette pétasse n’est pas ici, on va s’assurer qu’elle n’y revienne pas ! Hicks : prend ton groupe et lance-moi un balayage du secteur A. Et ouvrez l’œil, bordel ! Allez, tas de gonzesses, on n’est pas payés à l’heure ! ON SE BOUGE, ALLEZ, ALLEZ, ALLEZ !!! »

…

Peu de temps après que la soudure de la porte est terminée, une ombre bouge dans un coin de la pièce. Presque instantanément, une silhouette apparaît, puis un avatar entier se matérialise. La jeune fille éteint son système de camouflage furtif et retire ses écouteurs en souriant. Elle s’assoit calmement devant le clavier du contrôle principal.

« Bon ! À nous deux, madame la banque… »