Reconnaître le racisme…systémique?

Ce  dossier de presse pouvant être bonifié par l’élève fait partie de la SAÉ: « Des débats québécois autour du vivre-ensemble »
Présentation du dossier

QU’EST-CE QUE LE RACISME SYSTÉMIQUE ?
PAR ROBERSON ÉDOUARD, CHERCHEUR SENIOR ET PIERRE TIRCHER, CHERCHEUR À L’OBSERVATOIRE

Le décès du citoyen américain George Floyd à la suite d’une intervention policière a provoqué bon nombre de manifestations à travers le monde. Plusieurs personnalités publiques, dont le premier ministre du Québec, ont déclaré condamner le racisme, tout en remettant en question l’existence du racisme systémique dans la province. Le débat suscité par cette prise de position confirme la nécessité de clarifier ce concept. Ce billet a pour objectif de définir la notion de racisme systémique et de déterminer s’il s’agit d’un enjeu de société au Québec. Il est le premier d’une série de billets à paraître sur le blogue de l’Observatoire dans les prochaines semaines.

Pour lire le billet complet, c’est ICI

Voici la motion…. suggérée! 
(Libre à vous de la formuler différemment, au besoin)

Qu’il soit résolu que le gouvernement reconnaisse l’existence du racisme systémique.

Voici cinq articles plutôt en DÉSACCORD avec la motion suggérée:
1 D: Malgré le rapport de la coroner, Legault ne croit toujours pas au racisme systémique
5 octobre 2021

 » (…) Dictionnaire à l’appui, M. Legault a martelé que la définition de systémique est quelque chose de relatif à un système dans son ensemble.

« Pour moi, un système c’est quelque chose qui part d’en haut. Est-ce qu’il y a quelque chose qui part d’en haut et qui est communiqué partout dans le réseau de la santé pour que le personnel soit discriminatoire? C’est non. »

« Je me mets à la place des Autochtones qui ont été victimes de racisme. Je peux comprendre, quand ça arrive souvent, qu’on puisse se dire qu’il y a un système, organisé par en haut, qui fait qu’on traite de façon différente les Autochtones », a-t-il encore ajouté.

Lors de la période de questions pour expliquer son rapport sur la mort de Joyce Echaquan, la coroner Géhane Kamel s’est adressée directement et avec émotion à Marie Wasianna Echaquan Dubé, la fille de Mme Echaquan.

À la question de savoir ce que cela coûterait au gouvernement de concéder l’existence du racisme systémique, M. Legault a répondu : Pourquoi je reconnaîtrais une situation qui n’est pas exacte selon moi? (…)  »

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2 D: Racisme systémique: pourquoi il faut refuser ce concept

Opinions – Mathieu Bock-Côté – Le Journal de Montréal – 4 juin 2020

 » (…) C’est un concept victimaire qui assimile la moindre disparité statistique entre les «communautés» désignées par la bureaucratie multiculturaliste à un système discriminatoire invisible mais toxique qu’il faudrait révéler et combattre. Quand on fouille un peu dans la littérature pseudo-scientifique portant sur le racisme systémique, on apprend même que la plus grande preuve de son existence se trouverait dans le fait de ne pas le reconnaître. Bien joué!

Qui conteste cette théorie contribuerait au maintien du racisme systémique et s’en rendrait donc complice. Par instinct de survie politico-médiatique, plusieurs se couchent alors devant cette théorie, pour envoyer un signe ostentatoire de soumission idéologique. Ils veulent faire passer pour de la lucidité ce qui relève concrètement de l’autoflagellation. Ils ne comprennent pas grand-chose à cette théorie, mais ils nous assurent qu’elle est vraie.

Paradoxalement, nous n’avons pas le droit de voir du racisme chez ceux qui racialisent les rapports sociaux et nous invitent à compartimenter la société en groupes raciaux. C’est le monde à l’envers. (…) »

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3 D : Foi d’immigrante, il n’y a pas de racisme systémique au Québec

Perspective – Votre opinion – Hong Sien – Le Journal de Montréal – 24 juin 2020

« (…) Affirmer que le racisme systémique existe dans une société démocratique comme la nôtre, c’est poser un mauvais diagnostic du problème. Cela fait augmenter le risque d’adopter les solutions inappropriées, voire d’aggraver les choses. Un grand danger du concept de racisme systémique est qu’il exonère les individus racistes en rendant coupables les systèmes et en encourageant une victimisation généralisée et mal ciblée. Il a existé, et il existe encore parfois, des systèmes racistes dans d’autres contrées, comme l’Allemagne nazie et le Sud esclavagiste des États-Unis. Mais le Québec contemporain en est exempt. (…)

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4 D :  Racisme systémique: «Ça crée de la haine»

OLIVIER BOSSÉ – Le Soleil – 16 avril 2022

 » (…) Quand tu proposes quelque chose et que tu vois que sur le terrain, il n’y a pas de consensus. Que personne n’a la même définition. Il y en a qui me parlaient de loi, d’autres que tu ne peux pas lutter contre le racisme systémique et lutter contre le racisme [en même temps]. Là, tu te rends compte que ça divise tout le monde.

Tu te rends compte que ça crée de la haine dans certaines communautés. Que ce n’est pas la bonne approche, que c’est loin d’être rassembleur et que ce n’est pas comme ça qu’on va lutter contre le racisme. Il faut trouver d’autres approches. Je crois plus à l’inclusion, la diversité et la sécurisation culturelles.

Je suis une femme d’action. Si on veut vraiment changer les choses, il faut trouver une autre approche, parce que ça ne fonctionne pas du tout. Ce n’est pas ça qu’on veut faire!

Pour moi, ce n’est pas l’approche idéale de parler de ça [de racisme systémique]. Ça divise tout le monde. Je trouve que ça crée de la haine. Ce n’est pas la bonne approche. (…)  »

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5D : Pour que les mots aient un sens

IDÉES – Pierre Cliche – Professeur associé à l’ENAP – Le Devoir – 13 juin 2020

(…) Non seulement le concept de racisme systémique ne correspond pas à notre histoire et à ce qui se passe au Québec, il est aussi à la fois trop flou et trop englobant pour être facilement découpé en morceaux auxquels on pourrait s’attaquer. Nul ne sait par quel bout prendre ce concept, par où commencer pour le réduire. Si l’on veut vraiment combattre le racisme, une approche pragmatique, fixant des cibles concrètes, doit être privilégiée. »

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Voici cinq articles plutôt en ACCORD avec la motion suggérée:
1A : Racisme systémique, appeler un chat, un chat!

IDÉES – Françoise David – Ex-députée et porte-parole de Québec solidaire – Le Devoir – 10 octobre 2020

 » (…) Mais au regard de tout ce que nous savons maintenant, du mépris qui suinte de tant de regards, de gestes, de propos racistes, nous avons le devoir de nommer la réalité comme elle est : ici, comme dans bien des pays ou territoires, existe une pratique institutionnelle qui n’ose avouer son nom : racisme systémique. Je ne verse pas dans la sémantique. Il est plus que temps d’appeler un chat, un chat. Ça aide à poser les bons gestes. Je tente ici une comparaison. Lorsque j’étais jeune féministe, j’ai appris les mots du féminisme. Le patriarcat. Le sexisme. J’ai vite compris que le problème était collectif, systémique. Dénoncer les machos ne suffisait pas. Il fallait extirper le mal à la racine.(…)  »

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2 A : Racisme systémique

Site Internet d’Amnistie Internationale (Canada/Francophone)

« Le racisme systémique existe au Québec. Toutefois, malgré les nombreux rapports et événements qui témoignent de sa présence, le gouvernement refuse toujours de le reconnaître et d’intervenir relativement à cette injustice. Le moment est venu d’agir, de s’unir et de s’instruire afin que plus personne ne puisse nier la présence de cet enjeu au Québec. »

Pour consulter la page d’Amnistie Internationale (Canada/Francophone) sur cet enjeu, c’est ICI

3 A : Le gouvernement doit reconnaître le racisme systémique, tranche la coroner.

Éric Martel – Métro – 1 octobre 2021

« Afin d’éviter qu’un drame comme la mort de Joyce Echaquan ne se reproduise, le gouvernement du Québec doit reconnaître l’existence du racisme systémique. C’est ce qu’a tranché la coroner Géhane Kamel dans son rapport d’enquête sur le sujet, déposé vendredi. Ainsi, le gouvernement Legault devrait prendre «l’engagement de contribuer à son élimination», détermine la coroner.

«Il est désormais inacceptable que de larges pans de notre société nient une réalité aussi bien documenté», estime Me Kamel. Le racisme et les préjugés desquels Mme Echaquan a été victime «ont certainement été contributifs à son décès», conclut-on. (…)  »

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4 A : Le gouvernement doit réellement s’attaquer au racisme systémique au Québec

« (…) La Confédération des syndicats nationaux (CSN) a souligné la nécessité de reconnaître l’existence du racisme systémique au Québec lors de son passage au Forum sur la valorisation de la diversité et la lutte contre la discrimination. Bien que ce racisme puisse souvent se manifester de manière inconsciente, le refus du gouvernement de tenir une consultation indépendante sur ces enjeux limite d’emblée l’ampleur et la portée de ce qui se dégagera lors du forum. Rappelons que la CSN s’est jointe en août 2016 aux organisations réclamant la tenue d’une commission d’enquête sur le racisme systémique. (…) »

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5 A : On doit nommer les choses : le racisme systémique existe

Salle de presse de l’Union des artistes – 17 juin 2022

 » (..) Malgré la bonne volonté des gens sur le plan individuel, malgré leurs actions pour contrer la discrimination et le racisme, les inégalités persistent. Bien sûr, les mots « racisme systémique » font peur. Mais force est de constater que les actions individuelles ne permettent pas de stopper les inégalités, ne permettent pas à notre société d’être égalitaire. Force est de constater que même avec la plus grande volonté du monde, le racisme systémique existe et il doit être nommé.

Profitons de l’occasion qui nous est donnée de se regarder dans le miroir et d’agir. Ne pas se contenter d’une compassion passive.

Je nous invite tous et toutes à profiter de ce mouvement social qui est, je crois, un moment charnière dans notre société pour déconstruire le système et pour mieux le rebâtir à l’image de nos valeurs.

Que l’on parle de racisme systémique ou individuel, de discrimination inconsciente, de biais, c’est ensemble que nous pourrons changer les choses. Mais il faut d’abord les nommer ces choses, les comprendre, les mesurer, et encourager la discussion. Tendons la main et l’oreille, soyons accueillants comme nous savons le faire et souhaitons-nous un avenir harmonieux, enfin.  »

Lire le communiqué complet, ICI

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