Les ressources policières

Ce  dossier de presse pouvant être bonifié par l’élève fait partie de la SAÉ: « Des débats québécois autour du vivre-ensemble »

Présentation du dossier

« Plusieurs excès et actes de violence envers des personnes racisées ou vulnérables commis par des policiers ont été dénoncés à travers le monde au cours de la dernière année et des voix s’élèvent pour réclamer le «définancement» de la police. Quelles sont les revendications de ce mouvement?

Des manifestations se sont tenues à Montréal depuis juin pour demander des coupures dans le budget du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Mais le mouvement #DefundThePolice est aussi présent un peu partout dans les grandes villes canadiennes et américaines.

Celui-ci demande une diminution du financement de la police au profit d’une hausse de l’injection d’argent public dans les soins en santé mentale et auprès d’organismes communautaires, notamment ceux gérés par des personnes racisées, qui sont victimes de profilage racial et d’incidents en lien avec la police depuis plusieurs années. »

(Extrait de « Définancement de la police : voici les principales revendications », Guillaume Cyr, 1er décembre 2020, journal 24h. Lire l’article complet ICI)

Certaines voix réclament même le désarmement complet des policiers.

Mais du côté de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, on craint qu’une réduction du financement du SPVM provoque une « dégradation de la sécurité publique ».

Qu’en penser?

Voici la motion…. suggérée! 
(Libre à vous de la formuler différemment)

10- Qu’il soit résolu que le gouvernement  diminue le financement de la police au profit d’une hausse de l’injection d’argent public dans les soins en santé mentale et auprès d’organismes communautaires.

Voici cinq articles plutôt en ACCORD avec la motion suggérée:
Article 1 A – « Investissons dans les services sociaux au lieu de faire appel à la police »

Cécile Gregoriages – L’Actualité – 31 octobre 2020

 » (…) Le conseil municipal de la Ville de Berkeley a donc voté en faveur d’une réduction de 50 % du budget de la police pour l’année prochaine. Il passera de 72 à 36 millions de dollars. Cette baisse radicale de financement s’accompagne d’une redistribution des charges qui incombaient jusqu’alors à la police. Par exemple, le traitement d’incidents liés aux sans-abris ou aux personnes en situation de détresse psychologique (40 % des appels passés au 911) sera désormais confié à des unités de travailleurs sociaux non armés et formés pour répondre à ces situations spécifiques.

La Ville de Berkeley souhaite également déléguer à une agence annexe les contrôles routiers et la gestion de la circulation — il a été prouvé que la discrimination au faciès est fréquente lorsque la police procède à ces opérations. (…)  »

Lire l’article au complet ICI

Article 2 A – DÉFINANCER LA POLICE, QU’EST-CE QUE ÇA VEUT DIRE EXACTEMENT?

Olivier Arbour-Masse, RAD (Radio-Canada), 29 août 2020

 » (…) Montréal était, en 2018, la ville canadienne avec le plus grand nombre de policiers par habitant, selon Statistique Canada. Pourtant, Montréal est au 99e rang de l’indice de gravité de la criminalité.

« C’est une disproportion », estime le militant et cofondateur de l’organisme Hoodstock Wiel Prosper, lui-même ancien policier.

« Quand une personne racisée se fait interpeller, on voit souvent deux, trois ou quatre véhicules de police sur les lieux. Ça montre que les policiers ont beaucoup de temps sur les bras. Et ce temps, ils l’investissent en sur-surveillance des communautés racisées. »

À Montréal, les personnes noires et autochtones ont entre quatre et cinq fois plus de chances d’être appréhendées par la police que les Blancs, selon un rapport commandé par la Ville et déposé en octobre 2019. (…) »

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Article 3 A – Des élus favorables au «définancement» de la police de Montréal

Zacharie Goudreault – Journal Métro – 2 décembre 2020

« Des élus montréalais se montrent favorables au «définancement» du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), alors qu’un conseiller indépendant s’apprête à déposer une motion qui recommande d’impliquer davantage les organismes communautaires pour répondre à certains appels d’urgence.

Dans les derniers mois, un mouvement qui appelle à «définancer» la police a pris de l’ampleur, notamment aux États-Unis, mais aussi à Montréal. La semaine dernière une coalition d’organismes a réclamé une réduction de 50% du budget du SPVM afin que la Ville réinvestisse cette somme dans des initiatives communautaires. Les militants derrière ce mouvement réclament également une diminution du nombre de policiers en plus de limiter l’accès à des armes par les forces de l’ordre. »

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Article 4 A – Définancer la police permettrait de sauver des vies au Canada

Opinion – Sandy Hudson – Huffpost – 22 juin 2020

 » (…) Si nous voulons réellement qu’il y ait un changement pour que les personnes noires cessent de mourir aux mains de la police, nous devons parler de définancement.

Peut-être direz-vous: «Mais qui s’occupera des crimes violents?»

J’entends vos préoccupations. Et je veux que vous considériez ce simple fait: la police ne prévient pas la violence. Dans le cas d’un crime violent, ce qu’il faut est un service qui va répondre de manière efficace, qui va l’empêcher de se produire s’il est en cours, et qui va enquêter sur les circonstances dans lequel il s’est produit.

Nous devons mener une réflexion sur la sécurité et sur les mécanismes par lesquels nous pouvons, comme société, veiller à la sécurité de tout un chacun.

La police est mal équipée pour répondre à ces besoins. (…)  »

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Article 5 A- DÉFINANCER LA POLICE AU PROFIT DES INTERVENANTS SOCIAUX

Nicoleta Stoodley – Quartier Libre –  27 novembre 2020

« Depuis les manifestations du mouvement Black Lives Matters de juin dernier, à la suite de la mort de George Floyd, les revendications en faveur du définancement de la police gagnent en popularité. L’idée a fait son chemin jusqu’au Québec, ou plusieurs organismes adhèrent au mouvement.

Au cours des 10 dernières années, le budget du Service de police de la ville de Montréal (SPVM) est passé de 550 à 665 millions de dollars, une hausse de 33 %. « Il y a quelques années, le choix a été fait que la police s’occuperait de toutes les situations sociales, ce qui explique l’augmentation de son financement », développe le professeur agrégé à l’École de criminologie de l’UdeM Rémi Boivin.

La coordonnatrice du projet Native Women’s Shelter, Jessica Quijano, précise que la Coalition pour le définancement de la police demande une réduction de 50 % du budget alloué au SPVM. Elle souhaiterait voir cette somme réinvestie dans les communautés marginalisées.

Selon elle, cette réduction du budget de la SPVM ne serait pas synonyme d’augmentation du taux de crime dans la municipalité. « Il y a 3 000 personnes itinérantes à Montréal et il y a une grande surveillance des quartiers qu’ils occupent, précise-t-elle. Leur fournir un logement ou les loger dans une chambre d’hôtel pourrait réduire le taux de crimes, car la majorité des crimes commis sont liés à la pauvreté. » »

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Voici cinq articles plutôt en DÉSACCORD avec la motion suggérée:
Article 1 D: Définancer la police ?

Marc Ouimet, section Débats, La Presse, 27 juillet 2020

 » (…) Définancer en coupant les budgets des services de police aurait nécessairement pour conséquence une baisse des services rendus à la population avec une hausse du temps de réponse aux appels urgents, une présence moins grande dans nos communautés, moins d’enquêtes et moins d’études sur les phénomènes criminels. Le mouvement de définancement indique que les sommes coupées aideront à réduire la pauvreté et devrait ainsi réduire la criminalité. Cela reste à être prouvé puisque les études criminologiques ne montrent pas qu’injecter de l’argent dans les services sociaux fera baisser le crime. (…)  »

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Article 2 D: Défendre la police

Mathieu Bock-Côté, Opinions, Le Journal de Montréal, 27 octobre 2020

« (…) La police est d’abord là pour protéger les citoyens. Ceux qui veulent la désarmer ou l’abolir s’en prennent en fait à la sécurité des citoyens. Il ne faut pas « définancer la police ». Il faut la défendre contre ceux qui la diffament. (…)  »

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Article 3 D: Un conseiller réclame plus de policiers à Montréal-Nord

Olivier Faucher, Journal Métro, 24 novembre 2020

« Pour endiguer la hausse de crimes violents et rassurer les citoyens apeurés, le SPVM devra affecter plus de policiers à Montréal-Nord au printemps et à l’été, selon le conseiller de la ville Abdelhaq Sari. »

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Article 4 D: Le syndicat des policiers de Montréal s’oppose au définancement.

Elsa Iskander – Agence QMI – 24 août 2020

 » (…) «Soyons clairs : le définancement du SPVM provoquerait assurément une dégradation de la sécurité publique à Montréal», souligne la Fraternité dans son mémoire remis à la Ville en vue du budget 2021. Le mémoire note aussi une hausse dans le nombre d’armes à feu saisies.

Le syndicat demande aux élus de ne pas céder à des demandes idéologiques. Les effets économiques de la pandémie pourraient accroître l’insécurité durant les prochaines années, prévient aussi le syndicat des policiers.

«Avec environ 90% en rémunération et de nombreux équipements, véhicules et immeubles spécialisés (sans compter les caméras personnelles à implanter), le budget du SPVM est incompressible à moins de mettre de nombreux policiers à pied», soutient la Fraternité, ajoutant que ces mises à pied se traduiraient par la fermeture de postes de quartiers et une hausse des délais de réponses, en plus d’alourdir la tâche des policiers. (…)  »

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Article 5:  Faut-il définancer la police ?

Mario Girard, Chronique, La Presse, 2 décembre 2020

(…) « Procéder à un définancement trop rapidement serait une erreur. Nous connaîtrions les effets d’un déséquilibre dévastateur. Il faut quand même rappeler que les policiers sont souvent appelés à jouer le rôle « d’intervenants sociaux » dans des situations d’urgence. Le SPVM répond annuellement à 33 000 appels pour venir en aide à des personnes en état de crise. Retirer ce maillon sans solution de rechange pourrait être catastrophique. (…)

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Photo: SPVM, Philippe, 22 mars 2012, Flickr

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