Faut-il « bannir » John A. Macdonald?

Ce  dossier de presse pouvant être bonifié par l’élève fait partie de la SAÉ: « Des débats québécois autour du vivre-ensemble »
Présentation du dossier

Le premier premier ministre du Canada a été l’architecte de politiques qui ont directement mené à la marginalisation et la disparition des communautés autochtones de l’Ouest canadien. Il a entre autres utilisé la famine comme outil politique pour faciliter la construction du chemin de fer, explique l’historien James Daschuk.

Source: https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/l-heure-du-monde/segments/entrevue/35774/john-macdonald-politiques-autochtones-controverse-racisme

Voici la motion…. suggérée! 
(Libre à vous de la formuler différemment, au besoin)

Qu’il soit résolu que le gouvernement retire le nom et l’image de John A. Macdonald de l’espace public.

Voici cinq articles plutôt en DÉSACCORD avec la motion suggérée:
1 D : Les Canadiens contre le retrait du nom de John A. Macdonald

 » Une majorité de Canadiens est opposée à l’idée de supprimer le nom et les représentations de l’ancien premier ministre John A. Macdonald de l’espace public, du moins selon un sondage mené par l’institut Angus Reid entre le 25 et le 27 août : 55 % des Canadiens s’opposent à la volonté du syndicat des professeurs de l’Ontario (ETFO) d’aller en ce sens.

L’ETFO soutient, sur la base de travaux d’historiens, que Macdonald, le tout premier premier ministre du Canada confédéral, est notamment responsable de politiques d’extermination des autochtones par la famine. Selon eux, il ne devrait plus avoir son nom sur les écoles ontariennes.

Kathleen Wynne, la première ministre de l’Ontario, s’est prononcée contre cette motion adoptée par le syndicat des professeurs. Puis, à la suite du remaniement de son cabinet ministériel lundi, le premier ministre Justin Trudeau a lui aussi annoncé, depuis Rideau Hall, qu’il était hors de question de toucher au nom de Macdonald dans les institutions fédérales. (…)  »

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2 D : Denis Coderre entend réinstaller la statue de John A. Macdonald

PHILIPPE TEISCEIRA-LESSARD – LA PRESSE – 30 septembre 2021

 » (…) John A. Macdonald « devrait revenir » sur ces lieux, a clairement affirmé M. Coderre, en réponse à une question à ce sujet. « On ne déboulonnera pas le passé, mais on devrait avoir des plaques explicatives. On devrait avoir des centres d’interprétation où on apprend l’histoire », a-t-il continué. « Ce n’est pas en oubliant [l’histoire] qu’on va apprendre de nos erreurs du passé. »

La place de la statue est au cœur de Montréal plutôt que dans un musée, à son avis. « S’il était là, il était là », a plaidé M. Coderre. « Je n’aime pas qu’on déboulonne le passé. Je veux l’expliquer, je veux le comprendre, mais je veux m’y attaquer, par exemple. (…)  »

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3 D : La guerre aux statues

Opinions – Mathieu Bock-Côté – Le Journal de Montréal – 16 août  2018

 » (…) Il ne devrait pourtant pas être si compliqué de se rappeler qu’il faut penser les hommes dans leur époque pour les comprendre, et que même les plus grands dirigeants ne sont pas des saints. Honorer un homme, cela ne veut pas dire qu’il était parfait, mais qu’il laisse un héritage significatif. Cet héritage n’est pas sans taches. Washington, Jefferson, Churchill, de Gaulle : aucun d’entre eux n’avait un bilan immaculé. Chacun d’eux s’est même montré cruel à un moment ou à un autre de sa vie politique. Chacun d’eux portait les préjugés de son époque.

Mais il serait bête et méchant de les congédier de la mémoire et de toujours commencer à zéro, comme si l’homme se libérait ainsi du poids du passé. (…)  »

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4 D : Jean Charest et des historiens se portent à la défense de John A. Macdonald 

Jean-François Nadeau – 13 janvier 2021 – Société – Le Devoir

 » (…) Les noms de l’ancien premier ministre du Québec Jean Charest ainsi que de l’ancien chef conservateur Peter MacKay côtoient ceux de plusieurs historiens du Canada anglais dans une volonté commune de défendre la mémoire de sir John A. Macdonald.

« La paix, l’ordre et le bon gouvernement » sont quelques-uns des héritages de Macdonald qui ont contribué à faire du Canada « un des pays les plus admirés dans le monde aujourd’hui », affirment les signataires d’un encart publicitaire publié à Toronto dans le National Post. « Nous comprenons les frustrations des descendants de ceux qui sont touchés » par les erreurs de Macdonald, indiquent les signataires, avant d’ajouter que « les échecs de Macdonald doivent cependant être mis en balance avec un bilan impressionnant de constitution et d’édification de la nation, sa réconciliation de cultures, langues et religions opposées, son progressisme et sa préoccupation et son amitié documentées avec les peuples autochtones du Canada ». (…)  »

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5 D : Boulonner John A. Macdonald… autrement !

ALEXANDRE SIROIS – LA PRESSE
Éditorial – 22 août 2021

 » (…) On doit se réjouir de voir qu’on aborde aujourd’hui sans pudeur les atrocités commises en son nom. Mais faire abstraction du reste de son héritage est-il pour autant acceptable ?

Méfions-nous de notre tendance à interpréter le passé avec nos yeux d’aujourd’hui, guidés par le contexte social de notre époque. L’exercice doit être mené avec prudence.

Aussi, si on estime qu’on devrait rayer toute référence à John A. Macdonald dans l’espace public du jour au lendemain, peut-on en toute conscience penser que d’autres politiciens canadiens méritent qu’on honore leur mémoire ? (…)  »

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Voici cinq articles plutôt en ACCORD avec la motion suggérée:
1 A : Chute d’un infâme personnage

Pierre Jasmin – L’Aut’Journal – 4 septembre 2020

 » (…) Il est plutôt de notre devoir de citoyens libres et démocratiques de diverses origines de rejeter cette fable des « fondements démocratiques » d’un chef d’état qui a voulu déraciner la culture ancestrale autochtone en kidnappant ses enfants pour les mettre en prisons-pensions, en leur interdisant de parler leurs langues et en faisant pendre Louis Riel, pourtant élu à la tête des métis et Indiens du Manitoba. À Victoria en Colombie-Britannique, le monument à la mémoire de MacDonald devant l’hôtel de ville avait pourtant été retiré sous décision municipale il y a deux ans. Quel scandale d’avoir laissé s’édifier ici un tel monument sur le site d’un ancien cimetière, ce qui indigne Gaëtan Dostie (…)  »

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2 A : John A. Macdonald, un grand démocrate? 

Idées – Luc-Normand Tellier –

 » (…) Dans un souci de redorer le blason de sir John A. Macdonald, le Macdonald-Laurier Institute a publié un communiqué la semaine dernière signé par des historiens du reste du Canada, dont Patrice Dutil de l’Université Ryerson de Toronto, deux anciens chefs du Parti conservateur et d’anciens diplomates canadiens.

On savait Macdonald orangiste, anti-papiste, anti-Canadiens français, anti-métis, anti-Autochtones et alcoolique, mais voici que M. Dutil nous apprend qu’il était aussi et surtout « un grand démocrate ». Wilfrid Laurier et, surtout, Antoine-Aimé Dorion, ancien premier ministre libéral du Canada-Est à l’intérieur du Canada-Uni, ont dû se retourner, de surprise, dans leur tombe. (…)

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3 A: Le douloureux souvenir de John A. Macdonald dans les Prairies

2 septembre 2020

 » (…) Comme historien, que pensez-vous de ceux qui estiment qu’on efface l’histoire en réclamant le retrait des statues?
À mon avis, ces statues ne sont pas des cours d’histoire; ce sont des symboles de pouvoir et d’une vision du Canada. Il faut se rappeler que ces statues ont été placées par une génération qui voulait avoir une influence sur les autres générations.

Ici, à Regina, la statue de Macdonald a été érigée en 1967 pour le centenaire de la Confédération. Mais, cette année-là, les pensionnats autochtones existaient toujours, et ça faisait à peine sept ans que les Autochtones avaient obtenu le droit de voter. Alors on a encore des choses à apprendre comme Canadiens. (…)  »

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4 A : Déboulonnement de la statue de John A. Macdonald : elle est enfin tombée!

Hélène Bissonnette – La Riposte socialiste – 1er septembre 2020

 » (…) Certains disent qu’il n’est pas juste de faire le procès de Macdonald à partir du jugement sévère du présent. Il faudrait plutôt « mettre en contexte » les monuments historiques, comme l’a dit Valérie Plante. Mais, en fait, même pour l’époque, Macdonald était très réactionnaire. Depuis la Révolution américaine, le Canada était devenu un fort bastion pour les royalistes, colonialistes et autres éléments réactionnaires.

Il est complètement hypocrite que les dirigeants d’aujourd’hui dénoncent le « saccage historique ». L’histoire canadienne a été écrite par les vainqueurs, et la classe dirigeante est la première à vouloir cacher la vraie histoire derrière de belles statues payées des poches des travailleurs.

Mais nous ne devons pas non plus être dupes devant les belles paroles de « réconciliation » et la dénonciation du racisme systémique par les Trudeau de ce monde. Macdonald lui-même usait de belles paroles. « Nous devons nous rappeler que [les Autochtones] sont les premiers propriétaires du sol, dont ils ont été dépossédés par la convoitise ou l’ambition de nos ancêtres. », a-t-il dit dans une lettre de 1880, reconnaissant que « les Indiens ont beaucoup souffert de la découverte de l’Amérique et du transfert vers celle-ci d’une importante population blanche. »

Hier comme aujourd’hui, la reconnaissance hypocrite de l’horreur envers les Autochtones n’arrêtera jamais la classe dirigeante de les sacrifier sur l’autel du profit. (…)  »

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5 A : Macdonald était aussi le bourreau des francophones 

Idées – Christian Gagnon – Le Devoir – 1er septembre 2020

 » (…) La voilà finalement déboulonnée, la statue montréalaise de John A. Macdonald. Les manifestants antiracisme qui ont procédé à cette manœuvre samedi dernier l’ont fait par sympathie pour les Autochtones, ce qui est historiquement exact, compte tenu du sombre bilan du père de la Confédération à leur égard.

Mais ce qui est assourdissant dans le discours des porte-parole de la manifestation, c’est le silence total concernant les torts subis par les francophones sous le joug de Macdonald, membre dès l’âge de 25 ans de la loge orangiste de Kingston, aux intransigeantes positions anti-Canadiens français. (…)

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