De la discrimination… positive?

Ce  dossier de presse pouvant être bonifié par l’élève fait partie de la SAÉ: « Des débats québécois autour du vivre-ensemble »
Présentation du dossier

Les expressions discrimination positive et discrimination à rebours sont à déconseiller, même si on les trouve dans certains textes spécialisés, car elles sont inappropriées. En français, le mot discrimination a une connotation négative d’emblée; il désigne le fait de séparer un groupe social des autres en le traitant plus mal. La discrimination est contraire à l’égalité, qu’elle soit positive ou négative.

L’Office québécois de la langue française préfère l’expression « action positive« , peu populaire, par contre, dans les médias.

L’action positive est un ensemble cohérent de mesures prises pour éliminer la discrimination subie par un groupe de personnes et remédier aux inégalités de fait en leur accordant temporairement certains avantages préférentiels, notamment en matière de recrutement.

Les principaux groupes visés par l’action positive sont les femmes, les minorités visibles et les personnes handicapées.

À la fonction publique du Canada, un programme d’action positive avait été lancé en 1983. Ce dernier a été révisé et remplacé par la Loi sur l’équité en matière d’emploi, qui se veut surtout une mesure préventive.

Source: https://gdt.oqlf.gouv.qc.ca/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=2068644

Sur la discrimination positive

 » (…) Un problème de ce genre nous est en ce moment apporté par l’actualité et concerne justement l’éducation. Je parle de ces offres d’emploi de professeur ou de titulaire de chaire qui, en vertu d’un programme fédéral subventionné dont bénéficient les universités qui s’y conforment, sont réservées à des personnes appartenant à certains groupes (Autochtones, communautés racisées, handicapés, femmes, etc.) ou pour lesquelles on leur accorde une certaine priorité.

Ce qui est en jeu ici, c’est ce qu’on appelle la « discrimination positive » (DP), « affirmative action » aux États-Unis, où cette expression est née en 1961. Les pratiques qu’elle a fini par déployer n’ont cessé de susciter, et c’est particulièrement le cas en ce moment, de vives controverses.

Voici quelques éléments pour stimuler votre réflexion sur ce polémique sujet (…)  »

Source: https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/694743/chronique-sur-la-discrimination-positive

Voici la motion…. suggérée! 
(Libre à vous de la formuler différemment, au besoin)

7- Qu’il soit résolu que le gouvernement abolisse les programmes de « discrimination positive ».

Voici cinq articles plutôt en DÉSACCORD avec la motion suggérée:
1 D : L’art subtil de manier la discrimination positive

Stéphanie Grammond – La Presse – 2 avril 2022

 » (…) Il est vrai que la discrimination positive doit être maniée avec doigté, mais elle demeure essentielle, puisqu’on est encore loin d’un monde parfaitement égalitaire.

Petit rappel.

Dans les grandes entreprises canadiennes, les femmes occupent à peine le quart des postes de haute direction (26 %). La proportion de minorités visibles n’est que de 11 % alors que ce groupe forme 21 % de la main-d’œuvre. Et le pourcentage est inférieur à 1 % pour les autochtones et les handicapés, eux aussi largement sous-représentés⁠1.

Pourtant, la diversité, c’est bon pour la société. Et c’est bon pour les affaires. Plus on a d’expériences et de profils variés au sein des équipes de travail, plus on favorise l’agilité et l’innovation. Et cela se traduit en argent sonnant et trébuchant.

Il n’est donc pas étonnant que des actionnaires puissants, dont la Caisse de dépôt et placement du Québec, qu’on ne peut pas tellement qualifier de woke, exercent de plus en plus de pression pour que les entreprises atteignent des cibles précises en matière de diversité. (…)

Lire l’article complet, ICI

2 D : Le gouvernement Legault dit Non à la discrimination positive

Chloé Matte Gagné – Presse toi à gauche – 5 avril 2022

 » (…) La discrimination positive est une mesure d’égalité pour tenir compte des différences sociales créées par des processus d’oppression ou de discrimination. C’est parce que ces différents groupes sociaux : femmes, personnes racisées, Autochtones, handicapées, LGBT+++) ont été déjà écartés de la place publique citoyenne et du pouvoir que nous devons appliquer des mesures de redressement de la situation pour arriver à une société réellement diversifiée.

Mais c’est aussi et surtout une reconnaissance des privilèges des groupes sociaux dominants : homme blancs, riches ou en situation de pouvoir. Refuser la discrimination positive c’est refuser de remettre en question ces privilèges de domination. (…)  »

Lire le billet complet, ICI

3 D : Où en sommes-nous avec l’égalité en emploi?

Idées – Myrlande Pierre et Philippe-André Tessier – Le Devoir – 13 avril 2022

 » (…) Pour ce qui est de la situation des autres groupes historiquement discriminés, la fonction publique accuse toujours une nette et persistante sous-représentation dans ses effectifs, et ce, à tous les échelons. Partant de ces constats, le site du Conseil du trésor indique : « La fonction publique a fixé un objectif d’embauche prévoyant que 25 % des employées et employés recrutés dans la fonction publique québécoise doivent être des membres des minorités visibles ou ethniques, des personnes handicapées, des anglophones ou des Autochtones. Néanmoins, tous les candidats et candidates doivent répondre aux exigences énoncées dans l’offre d’emploi et suivre le processus habituel de recrutement de la fonction publique. Ce processus s’appuie sur le principe du mérite. » (…)  »

Lire la lettre complète, ICI

4 D : Est-ce que c’est correct (des fois) de «discriminer» les hommes blancs?

Andrea Lubeck – 24 heures – 1 avril 2022

 » (…) «Donner de l’aide en offrant une préférence aux membres des groupes désavantagés ne correspond pas uniquement au fait d’enlever les chaînes, mais de mettre tous les deux coureurs au même point de départ pour que chacun coure librement», poursuit-elle.

Les mesures des programmes d’équité en emploi visent donc à redresser une situation causée par des décennies de pratiques d’exclusion et de dévalorisation des groupes minoritaires. (…)  »

Lire le billet complet, ICI

5 D : Discrimination à l’embauche: l’UdeS prend position

Sabrina Lavoie – La Tribune – 1er avril 2022

 » (…) Bien que des méthodes d’embauche visant « une correction d’inégalités » au sein d’institutions universitaires soient jugées « discriminatoires » aux yeux de certains, l’Université de Sherbrooke s’engage pour sa part à atteindre toutes les cibles exigées en matière d’équité, de diversité et d’inclusion en vue d’un avenir plus « riche et diversifié ». (…)

Cette façon de procéder est notamment influencée par des cibles progressives à atteindre en matière d’équité pour chaque établissement. Pour 2029, par exemple, CRC aspire à ce que 4,9 % de ces 2000 chaires de recherche soient attribuées à des titulaires autochtones. À titre comparatif, en 2021, ce chiffre tournait autour de 3,4 %. (…)  »

Lire l’article complet, ICI

Voici cinq articles plutôt en ACCORD avec la motion suggérée:
1 A : À propos de la «discrimination positive» 

Idées – Patrick Moreau – Le Devoir – 2 avril 2022

 » Des offres d’emploi de l’Université Laval ont récemment ramené cette question sur le devant de la scène, mais la « discrimination positive » est largement pratiquée au Canada et s’impose la plupart du temps en catimini et sans le moindre débat. Les arguments pour s’y opposer ne manquent pourtant pas. En voici quelques-uns. (…)

Lire le billet complet, ICI

2 A : La discrimination positive ne fait pas l’unanimité
Faut-il laisser agir la dynamique sociale ou intervenir par des mesures correctives?

 » (..) Les effets pervers des programmes de discrimination positive seraient-ils pires que les problèmes qu’ils sont censés corriger? C’est ce que croit Ejan Mackaay, professeur à la Faculté de droit. « L’intention est louable, mais je m’inquiète des critères autres que méritocratiques », déclarait-il à une table ronde organisée dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs, le 25 février dernier.

Selon le professeur, il faut laisser le temps faire son oeuvre. « Les membres des groupes minoritaires ont le fardeau de faire valoir leur capacité, mais à mesure que le groupe visé s’épanouit la dynamique est de nature à faire disparaître la discrimination. Chez les femmes, le travail est déjà fait: à la Faculté de droit par exemple, elles représentent maintenant 75% de la clientèle. »

Ejan Mackaay mise donc sur le libéralisme plutôt que sur l’intervention pour corriger les situations discriminatoires; à son avis, les mesures de discrimination positive créent une bureaucratie qui se nourrit de ces systèmes et qui en fait perdurer les effets négatifs. (…)

Lire le résumé du forum, ICI

3 A: Ottawa veut abolir la discrimination positive

Radio-Canada – 23 juillet 2010
Prenez note que cet article publié en 2010 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

 » (…) Des ministres du gouvernement Harper disent que les embauches dans la fonction publique fédérale doivent se faire selon le mérite, et non selon l’ethnie ou la race.

Le gouvernement conservateur de Stephen Harper pourrait mettre un terme à la politique de « discrimination positive » dans l’embauche au sein de la fonction publique fédérale.

Jeudi, deux ministres conservateurs ont dit souhaiter que le processus d’embauche dans la fonction publique soit revu.

« Bien que nous encouragions la diversité dans la fonction publique, nous voulons nous assurer qu’aucun Canadien ne soit exclu des possibilités de travailler dans la fonction publique en raison de sa race ou de son ethnie », a déclaré dans un communiqué Stockwell Day, président du Conseil du Trésor.

Le ministre de l’Immigration, Jason Kenney, abonde dans le même sens en disant que les embauches doivent se faire en fonction du mérite. (…) « 

Lire l’article complet ICI

4 A : Non aux hommes blancs: le courage de Guy Nantel

Opinions – Mathieu Bock-Côté – Le Journal de Montréal – 29 mars 2022

 » (…) Précisons que rien de tout cela n’est bien nouveau.

La discrimination positive n’a jamais fonctionné autrement. Elle divise les sociétés en groupes raciaux puis exige des quotas pour chacun d’entre eux. En ce moment, le quota d’hommes blancs serait rempli. Ce serait stricte justice de les exclure.

Mais le commun des mortels constate de plus en plus à quel point ces mesures qui relèvent d’un vrai racisme sont répandues. (…)  »

Lire le billet complet, ICI

5 A : En quoi discriminer peut-il être positif?

Opinions – Richard Martineau – Le Journal de Montréal –

 » (…) Il y a un mot pour ça : discrimination.

« Fait de distinguer et de traiter différemment (le plus souvent plus mal) quelqu’un ou un groupe par rapport au reste de la collectivité ou par rapport à une autre personne. » (Larousse)

Et s’il vous plaît, lâchez-moi avec la « discrimination positive », c’est un oxymore (une figure de style composée de deux mots qui se contredisent), au même titre que « viande végétarienne », « progressiste conservateur » ou « nightlife ontarien ».

Dire qu’une discrimination peut être positive, c’est comme dire que l’esclavage libère.

C’est absurde.

Je ne vois pas en quoi discriminer quelqu’un sur la base de son sexe, de son orientation sexuelle ou de la couleur de sa peau peut être une bonne chose.

Il y a une seule et unique façon de lutter contre le racisme : SE FOUTRE DE LA RACE DES GENS !

Ne pas la prendre en considération quand vient le temps d’embaucher une personne. (…)

Lire le billet complet, ICI

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *