Une femme influente pour les élèves de Corbeil

Il faut beaucoup de personnes pour faire fonctionner une école adéquatement. C’est le cas à l’école secondaire Armand-Corbeil. Mis à part les enseignants, les directeurs, les secrétaires et les surveillants, il y a des gens importants qui sont dans l’ombre, tels que des psychoéducateurs, des orthopédagogues ou bien des concierges. Par contre, il y a une personne très importante, mais pourtant peu reconnue, qui travaille autant pour les élèves que pour les enseignants. J’ai nommé Josée Quenneville, la conseillère en information scolaire et professionnelle.

Un parcours scolaire pas aussi éclairé qu’on ne l’aurait cru

À ma plus grande surprise, Josée Quenneville n’a pas eu un parcours scolaire déjà tout planifié. Comme elle me le disait, à la base, son choix de carrière n’était pas prédéterminé, elle n’avait pas une idée claire par rapport à ce qu’elle avait envie de faire dans la vie. Elle m’a même confiée que le BACC en information scolaire était son plan B. Par contre, elle a toujours su qu’elle voulait faire un métier qui viendrait en aide aux gens dans un contexte dynamique. Josée Quenneville a eu recours à quelques changements de programme lors de son parcours scolaire. Pour vous donner un exemple, elle a considéré plusieurs options telles que le journalisme et le droit pour l’Université. Petite nuance ici, elle a changé de voie à l’Université, c’est-à-dire qu’elle a fait une année en sociologie, mais elle s’est rendue compte que le métier de sociologue ne lui correspondait pas tout à fait, que ce n’était pas ce qu’elle voulait à 100%. C’est après cette conclusion qu’elle a fait plusieurs recherches, qu’elle s’est permise un temps d’arrêt et qu’elle est finalement tombée sur le BACC en information scolaire. Ce programme-ci l’a particulièrement intéressée puisqu’il touchait à la psychologie, à l’éducation puis à l’enseignement. Elle m’a avoué qu’elle n’avait pas de ligne directrice non plus à ce moment-là, mais qu’elle avait confiance qu’elle allait probablement trouver une branche qui allait coller à sa personnalité. Heureusement, c’est en réussissant ce cours qu’elle ne s’est plus posée de question et qu’elle a trouvé le métier de conseillère en information scolaire et professionnelle. C’est donc avec un brin d’étonnement que j’ai appris que ce n’est pas parce que la conseillère d’information scolaire exerce ce métier qu’elle n’était pas elle non plus perdue à mon âge en ce qui attrayait son choix de carrière.

 

Il est totalement normal qu’à 16 ans, un étudiant ne sache vraiment pas ce qu’il a envie de faire comme métier

– Josée Quenneville

Choix de carrière à 16 ans ?

Avant mon interview avec Josée Quenneville, je me suis posée la question suivante : est-ce normal de n’avoir aucune idée en ce qui concerne la voie dans laquelle nous nous dirigeons pour le futur? Je l’ai alors demandé à l’experte en la matière, et je vous dirais que je ne suis pas du tout déçue de sa réponse. Selon Josée Quenneville, il est totalement normal qu’à 16 ans, un étudiant ne sache vraiment pas ce qu’il a envie de faire comme métier. Elle irait même jusqu’à dire que c’est irréaliste d’être certain à 100% du travail qu’on veut faire à notre âge étant donné qu’un choix de cette ampleur est généralement basé sur le vécu d’une personne. Elle m’a aussi expliquée qu’il y a un vaste de choix de métiers et de programmes scolaires et qu’on ne peut pas devancer un processus, c’est-à-dire que oui il est possible de faire des démarches pour en apprendre davantage sur un métier en particulier et d’être capable de faire ressortir certains traits de notre personnalité, mais que c’est vraiment avec l’expérience qu’on peut apprendre à mieux connaître ses intérêts et de savoir ce qui est la meilleure décision pour nous. De plus, elle dit que l’identité d’une personne change beaucoup avec les expériences au fil des années, alors il se peut qu’à 16 ans quelqu’un ait envie de devenir orthodontiste, mais qu’au final, à 20 ans, il se rende compte que ça ne correspond pas du tout à sa personne et à ce qu’il veut faire. Un conseil important qu’elle aurait à donner serait de se lancer et essayer différentes choses pour se faire une idée de ce qui nous convient.

C’est grâce à elle si nous sommes si bien informés et au courant des différentes possibilités en ce qui concerne nos études futures, mais aussi en ce qui concerne le marché du travail

L’importance d’une conseillère en information scolaire et professionnelle dans une école secondaire

D’après la description de tâches que Josée Quenneville m’a faite, je crois qu’avoir une conseillère d’information scolaire et professionnelle est primordial dans une école secondaire. C’est grâce à elle si nous sommes si bien informés et au courant des différentes possibilités en ce qui concerne nos études futures, mais aussi en ce qui concerne le marché du travail. Pour vous donner des exemples, Josée Quenneville fait des présentations de groupe autant que de l’individuel, c’est-à-dire qu’elle doit donner la même information de base à tous, donc les différentes options de parcours scolaire, des outils ainsi que les documents importants, et qu’elle peut rencontrer un étudiant individuellement afin de plus se concentrer sur un parcours scolaire en particulier. Pour faire une petite tranche de vie personnelle ; j’ai rencontré Josée Quenneville afin de m’éclairer un peu plus par rapport à mes idées, et c’est grâce à son aide et ses bons conseils que j’ai pu réaliser un stage d’un jour et que maintenant j’ai une très bonne idée du métier qui m’attend plus tard. Bref, l’aide d’une conseillère en information scolaire et professionnelle est, selon moi, importante lors d’un cheminement scolaire. Aussi, il est important de mentionner que Josée Quenneville participe à l’organisation d’activités, telles que des conférences et des stages. De plus, une fois par année, elle organise une grosse soirée d’informations ouverte à tous les parents et élèves de l’école afin de les guider ou simplement de les informer. Il est aussi important de mentionner qu’elle fait du ressourcement, c’est-à-dire qu’en automne, elle fait la tournée des CÉGEPS et des Universités afin de recueillir les documents importants et de l’informations supplémentaires par rapport à certains programmes ou par rapport à des changements ou des nouveautés. Vous aurez donc compris qu’elle fait des mini-stages pour mieux connaître certaines techniques afin de pouvoir mieux les expliquer aux élèves, puisqu’elle participe aussi à des comités et à des congrès.

Un défaut du métier

Selon Josée Quenneville, le gros point négatif de ce métier serait le manque de temps individuel pour chaque personne. En d’autres mots, elle aimerait pouvoir se concentrer plus longtemps avec un élève afin de l’aider plus en profondeur et de l’aider à cheminer à travers l’année scolaire. Faute de budget et de temps. Heureusement, il y a une nouveauté à l’école cette année, et c’est l’ajout d’une conseillère d’orientation qui est présente 2 jours par semaine afin de donner un coup de main à Josée Quenneville.

Pourquoi avoir deux conseillères dans l’école ?

La raison d’avoir deux conseillères dans la même école est bien simple. Plusieurs d’entre nous confondent les deux métiers suivants : conseillère d’information scolaire et professionnelle puis conseillère d’orientation. Les différences majeures entre ces deux professions sont le niveau d’études et les tâches à effectuer. Comme m’a si bien expliqué Josée Quenneville, la conseillère d’orientation possède une maîtrise, et elle a le mandat d’aider et d’orienter des jeunes, oui par rapport à leur choix de carrière, mais des jeunes qui ont des besoins particuliers tels que les jeunes dyslexiques ou ceux qui sont atteints de maladies mentales.

L’une de ses principales tâches est d’aller en profondeur en ce qui concerne l’évaluation de la personnalité d’un étudiant. Et oui, je sais que vous vous posez la même question que moi ; pourquoi la conseillère d’information scolaire et professionnelle est présente 5 jours semaines tandis que la conseillère d’orientation n’est présente que 2 jours par semaine.

 

Et bien la réponse est simple, c’est une question de budget!

 

Il y a d’autres ressources à payer dans l’école telles que le psychoéducateur, alors il faut couper à quelque part et distribuer l’argent dans différents secteurs de l’école. En gros, Josée Quenneville se charge plus de la distribution de l’information et des rencontres individuelles afin de favoriser une meilleure connaissance de soi, du monde scolaire et du marché du travail, tandis que la conseillère d’orientation se concentre plus à aider les jeunes ayant des cas particuliers puisqu’elle possède le droit de le faire (la maîtrise).

Par Justine Gosselin

 


Visitez sa page Facebook

https://www.facebook.com/Armand-Corbeil-Information-scolaire-1475662772647568/

Imprimer
(Visited 191 times, 1 visits today)

À propos de l'auteur(e)

css.php