Virginie Lessard

L’option journalisme débarque à Armand-Corbeil

Dès l’année prochaine, une option journalisme sera offerte aux élèves de secondaire quatre et cinq. Dans le but de vous présenter cette nouveauté, j’ai eu la chance et le bonheur de m’entretenir avec Marc Michaud qui est l’enseignant responsable de cette option. Voici un compte-rendu de notre rencontre.

L’option journalisme a pour objectif de faire découvrir aux élèves le monde des communications numériques en leur permettant de mieux le comprendre. On vise à développer leur sens critique par rapport à l’analyse de l’information et leur permettre de confronter leurs idées dans le but de pouvoir mieux communiquer. Ils pourront se situer dans le monde pour développer une vision critique et éclairée de la culture et des médias contemporains. En fait, l’élève va apprendre à faire du reportage écrit, visuel et auditif destiné aux nouveaux médias. Il arrivera, entre autres, à maitriser l’utilisation professionnelle des réseaux sociaux et à développer ses capacités d’analyse et de réflexion.  Le tout a été réalisé grâce à un des amis de monsieur Michaud, Charles Messier, enseignant au Cégep de Terrebonne où il enseigne le programme de profil communication web.

Le journal en  parascolaire ne va pas disparaître avec l’arrivée de l’option, car il s’agit, selon monsieur Michaud, de la base. C’est là que l’on retrouve la passion qui vient le toucher et qui motive les élèves à s’impliquer. Il souhaite garder cette proximité avec des élèves passionnés, donc il n’y aucun risque de voir le parascolaire s’éteindre. Ce dernier aura toujours son importance, car il permet aux élèves d’écrire sans obligation, comme c’est le cas dans l’option.  Cela permet aux élèves de pouvoir écrire selon leurs intérêts et leurs aptitudes sans avoir de sujets imposés. Par contre, dans l’option, étant donné qu’on est en exploration du monde journalistique, les élèves auront à travailler l’information selon des sujets qui leur seront imposés comme le font les journalistes professionnels.

L’option est uniquement accessible aux élèves de secondaire quatre et cinq, car on souhaite leur donner plus de latitude dans leur choix d’option. De plus, les élèves de ces niveaux sont davantage formés et ont une assiduité plus grande que celle des élèves du premier cycle. Dû à leur plus grande formation, il semblait logique pour monsieur Michaud de faire affaire avec des élèves du deuxième cycle. En l’ouvrant à l’ensemble des élèves de quatre et de cinq, on permettra la création de nouveaux liens entre eux.

Il y a plusieurs raisons pour lesquelles il est avantageux pour un élève de choisir l’option journalisme, en plus du charisme indéniable de l’enseignant.  Si tu t’intéresses au monde des nouveaux médias, si tu veux t’orienter vers les communications,  si tu as une soif de comprendre les dessous du monde journalistique, si tu veux comprendre l’univers de l’information qui t’entoure,  alors l’option journalisme EST POUR TOI. De plus, cela peut être intéressant au niveau du choix de programme au Cégep, si tu t’orientes vers les communications ou les sciences humaines qui sont des domaines associés avec le journalisme. Cela peut te donner un réseau de contacts et t’ouvrir les portes vers la réalisation d’un métier dans cette avenue. Cela permet de s’ouvrir sur le monde et permet aux jeunes de transmettre leurs savoirs. Selon monsieur Michaud, le journalisme est à la base d’une société brillante qui veut avancer.

Souvent perçu comme une branche du cours de français qui permet d’améliorer son écriture, le journalisme est bien plus que cela. Selon Marc Michaud, il est important de prendre en compte l’éthique du journalisme. Il est important d’avoir un regard critique sur la nouvelle et sur le travail de journaliste. Dans le cours, plusieurs enjeux importants seront traités et il est important de garder une approche qui est «éthique». L’importance de noter ses sources et les répercussions que peut avoir un article sont quelques exemples des sujets qui seront traités. En fait, monsieur Michaud mentionne qu’outre l’écriture, il est important de bien comprendre la façon de communiquer. Il pense sincèrement que l’éthique se situe au centre même des questionnements sains et adéquats utiles aux journalistes.

Bien qu’il ne s’agisse pas d’une de ses passions à la base, monsieur Michaud gravite beaucoup dans le monde du journalisme scolaire. Il explique cela par sa passion pour les jeunes qui s’impliquent dans cette activité. Normalement, dans les autres écoles où il a travaillé, il a toujours fait des projets intéressants pour intéresser les jeunes et pour se stimuler lui-même, car une école qui ne vit pas ne l’intéresse pas. Donc, il a vécu pendant longtemps dans le monde de l’improvisation, mais aujourd’hui, ce qui lui ressemble et qui le touche le plus, c’est le journalisme étudiant. À son arrivée à Armand-Corbeil, je l’ai abordé pour lui souffler ma passion pour l’écriture. Il a trouvé que le Journal avait un sens et il s’est laissé transporter par cette folie.

Finalement, j’aimerais conclure sur une touche un peu plus personnelle en disant MERCI de tout mon cœur à Marc Michaud pour le travail exceptionnel qu’il réalise depuis deux ans pour le journal. Je lui souhaite le meilleur dans son option et je peux garantir à tous les élèves qui se sont inscrits que vous ne le regretterez pas. Ceci était mon dernier article pour le JAC et c’est avec un pincement au cœur que je le termine. Mon aventure à Armand-Corbeil a été extraordinaire et je dois cela en majorité au journal. Marc, je ne te remercierai jamais assez pour tout ce que tu as fait et sache que ces deux dernières années ont vraiment été les meilleures de ma vie. Je vous dis au revoir et qui sait, on se reverra peut-être encore dans l’avenir.

 

Aider les autres une goupille à la fois !

Depuis plusieurs années déjà, le club environnemental de l’école fait la collecte de divers objets auprès des élèves. Le 14 mai dernier, ils ont pu aller porter le fruit de leur récolte à la fondation Clermont Bonnenfant à Longueuil.

Le club environnemental

Le club environnemental est composé d’élèves de secondaire un à cinq qui sont soucieux d’aider la planète et de voir au mieux-être de leur pairs.  Le comité s’occupe du nettoyage extérieur, de l’entretien des plantes dans l’école, de l’instauration des bacs de triage des déchets et de la collecte d’objets dont je faisais mention plus haut. Les objets ramassés par les élèves sont des goupilles de canettes, des attaches à pain, des piles et des crayons vides.  En effet, dans chaque classe se trouve un contenant dans lequel les élèves sont invités à déposer ces objets. Le club environnemental les ramasse par la suite et les trie dans le but de les envoyer dans leur organisme respectif. Les goupilles et les attaches à pain vont être envoyées à la fondation Clermont Bonnenfant pour servir à la fabrication de chaises roulantes.  Le comité a réussi à récolter un total de douze boîtes.

La fondation Clermont Bonnenfant

Comme mentionné précédemment, les objets amassés vont être utilisés dans la fabrication de fauteuils roulants. Clermont Bonnenfant, c’est le nom de l’homme derrière cette idée. Après avoir vécu un accident de la route, il décida de dédier sa vie à aider les autres. C’est pourquoi il entreprit de faire la collecte de goupilles et d’attaches à pain. Il débuta par arpenter les rues de sa ville pour collecter ces objets et il commença à avoir progressivement des dons d’organismes et d’écoles. À présent, il fait la collecte à 75 points différents et il est en relation avec plusieurs établissements scolaires dans lesquels il offre parfois des conférences pour expliquer son parcours.  Il est le récipiendaire du prix du gouverneur général, ainsi que de la médaille du jubilé de diamant de la reine. Pour parvenir à faire une seule chaise roulante, il faut 26 sacs de 33 livres. En date du 24 avril 2017, la fondation avait fait le don de 279 fauteuils.

Il s’agit d’un projet très inspirant qui demande une grande implication de la part de tous. Si vous désirez contribuer, vous n’avez qu’à déposer vos goupilles de canettes et vos attaches à pain dans les contenants prévus à cet effet se trouvant dans les classes. Pour en apprendre plus sur la fondation Clermont Bonnenfant, vous pouvez consulter leur site en ligne au https://languettesdecanettes-fondationcb.weebly.com/ et je vais terminer en citant monsieur Bonnenfant : « donner au suivant peut améliorer la qualité de vie des gens, qui nous entourent! »

 

Par Virginie Lessard

Frigos généreux, un projet inspirant

Si vous allez vous promener dans l’école, vous remarquerez peut-être un réfrigérateur dans la cafétéria sud. Il s’agit du tout premier frigo généreux de notre école, une initiative débutée par une enseignante d’éthique et culture religieuse, Joan Desnoyers. J’ai eu la chance de m’entretenir avec elle pour qu’elle me parle un peu de son projet. Voici un compte-rendu de notre rencontre.

L’idée de base est partie d’un des ses élèves qui était venu lui demander une collation en classe. Cette demande l’a d’abord surprise, car ils étaient en plein cours et elle ne voyait pas vraiment la raison pour laquelle l’élève lui demandait cela, mais après plusieurs fois où l’élève insistait, elle lui a demandé pourquoi. C’est alors qu’elle a réalisé que son étudiant n’avait pas assez de nourriture dans sa boîte à lunch pour toute la journée. Elle a trouvé cela difficile, comme enseignante, de vivre avec cette réalité-là dans l’école, de savoir que certains jeunes n’ont pas assez à manger ou ne mangent pas du tout. C’est pourquoi elle s’est informée sur la réalité de ces jeunes et a découvert que, bien qu’il existe des accommodations pour les déjeuners, il n’y avait aucune mesure pour s’assurer que ses élèves dînent. Cela lui a donc donné l’idée de faire plus et de partir les frigos généreux.

Il s’agit d’un concept relativement nouveau au niveau scolaire, bien que des choses similaires se soient vues dans le passé. Le fonctionnement se base sur un principe d’échange : les élèves peuvent déposer ou prendre de la nourriture dans le frigo et ce, sans aucune restriction. On peut observer, à Montréal, des restaurateurs qui ont, eux aussi, des réfrigérateurs communautaires en avant de leur bâtisse où ils déposent leur excédent de nourriture. Ce principe encourage le partage et la diminution du gaspillage alimentaire, car les élèves peuvent déposer des aliments qu’ils auraient jetés autrement.

Pour l’instant, le projet fonctionne très bien et le réfrigérateur se vide rapidement. Cependant, étant donné qu’il se situe dans la cafétéria sud, il y a certains élèves des autres cafétérias qui n’osent pas y aller, surtout les plus jeunes. C’est pourquoi, elle aimerait qu’il y ait d’autres frigos à l’avenir dans l’école. Pour s’assurer que le frigo ne manque pas de nourriture, elle a fait appel à des restaurateurs qui lui fournissent leur excédent alimentaire. En effet, au Québec, il est interdit aux commerçants de jeter leur surplus, ce qui les oblige à les donner à une organisation, comme l’école par exemple.

Pour s’assurer que la nourriture déposée dans le frigo est convenable et que l’espace est en bon état, elle a formé une équipe de bénévoles qui viennent vérifier le réfrigérateur à tour de rôle chaque midi. Ils nettoient le frigo, vérifie que la nourriture est bien disposée et se débarrassent des aliments périmés. Habituellement, la nourriture est retirée par les élèves avant de passer la date de péremption. Environ 300 repas sont déposés chaque jour et, à la fin de la journée, il n’en reste pratiquement aucun.

Le fait qu’il y ait un libre accès au réfrigérateur, bien que cela peut encourager les gens à en abuser, permet aux élèves dans le besoin de rester anonymes sans attirer l’attention sur eux, ce qui leur permet d’être plus à l’aise. Cela évite de cibler les jeunes et d’exercer un contrôle sur eux. Le but est vraiment de faire en sorte que tous peuvent manger à leur faim.

Il s’agit d’un très beau projet qui gagne à être connu et espérons que dans l’avenir, ce concept pourra s’exporter dans les autres écoles du Québec. Si vous avez de la nourriture en trop dans votre lunch ou si vous manquez de nourriture, n’hésitez pas à venir consulter le frigo généreux qui, je vous le rappelle, est situé dans la cafétéria sud au côté des machines distributrices.

Destination : Londres

Durant la dernière semaine de congé, plusieurs étudiants ont eu la chance de partir en voyage. Malheureusement, encore une fois, je n’ai pas eu la chance de participer aux destinations proposées par l’école. Je vais tout de même les souligner. Plusieurs d’entre vous auront peut-être la chance d’aller en Europe plus tard. J’ai interrogé une élève, Virginie Lessard, qui a eu la chance d’aller de visiter la merveilleuse ville de Londres. Durant son voyage, elle a été hébergée dans une famille locale et elle est allée apprendre l’anglais dans une école. Donc, voici pour vous un fantastique résumé de ce voyage en 11 questions.

Question 1 : Expliquez-moi, en général, votre voyage; ce que vous avez fait, ce que vous avez visité?

« Tout d’abord, il faut savoir que je suis allée à l’école quatre jours sur sept. J’ai commencé par visiter le London Eye. Nous avions une belle vue sur la ville! Ensuite, nous avons eu la chance d’aller aux Studios Harry Potter. C’était vraiment extraordinaire! On a aussi fait le tour de la ville et visité une galerie d’art, Tate Britain, et le British Museum. C’était très intéressant. J’ai pu aller magasiner à Piccadilly Circus et faire une croisière sur la Tamise. On avait une belle vue sur le fameux Tower Bridge. Nous avons aussi eu la chance de regarder une des meilleures comédies musicales. Un mot : sublime! J’ai visité le Parlement. C’était très intéressant et joli surtout! Pour finir, on a visité la maison secondaire de la royauté; le Windsor Palace. Wow! »

Question 2 : Pourquoi avoir préféré Londres aux autres voyages annoncés cette année?

« Londres est ma ville préférée depuis ma tendre enfance et cela a toujours été mon rêve d’y aller. De plus, toutes les activités proposées m’intéressaient vraiment et le voyage me correspondait beaucoup. »

Question 3 : Pouvez-vous me faire part de votre expérience d’habiter avec une famille locale?

« Au début, c’est stressant, tu ne connais pas la famille, mais plus tu passes de temps avec eux et t’apprends à les connaitre, moins tu es gênée et tu deviens plus à l’aise. Les familles étaient gentilles et à l’écoute. »

Question 4 : Comment est-ce d’apprendre l’anglais dans un autre pays (ici, nous avons aussi des cours d’anglais)?

« Il était très intéressant de remarquer les particularités de l’anglais britannique comparées au nôtre. Les cours étaient très interactifs et la méthode d’apprentissage est différente de celle d’ici. Les classes sont plus petites et on priorise la pratique et les interactions. »

Question 5 : Qu’est-ce que vous avez aimé le plus?

« Tout! Il est sûr que les Studios Harry Potter étaient fantastiques et j’ai vraiment adoré cette activité : c’était un rêve devenu réalité. Donc, oui, c’est sans doute ce que j’ai préféré. Il y a aussi Wicked que j’avais toujours rêvé de voir. »

Question 6 : Qu’est-ce qui vous a marquée?

« Petite anecdote : À toutes les stations de métro (underground), on avertit les gens de “Mind the Gap” entre le train et la plateforme. C’est devenu une blague récurrente entre les gens du voyage, car on l’entendait tout le temps! J’ai même un porte-clés avec cette inscription. Il y a aussi un des gardes en rouge du palais qui a crié “Get Back!” à un de mes amis qui faisait la pose. C’était un moment hilarant! »

Question 7 : Avez-vous rencontré des difficultés?

« Oui, il faut savoir que je n’ai absolument pas de sens de l’orientation et je me perds tout le temps. Alors, à Londres, dans une ville qui m’est inconnue, il était “normal” que je me perde. C’est cela qui est arrivé! Un matin, nous sommes arrivées une heure en retard, car on s’était perdu. En plus, nous n’avions pas de téléphone fonctionnel avec nous. Quelle mésaventure! »

Question 8 : Recommenceriez-vous l’expérience demain matin?

« Absolument! J’ai vraiment adoré et je compte bien retourner à Londres un jour. »

Question 9 : Sortez-vous grandie de ce voyage?

« Oui! Je crois que j’ai un meilleur sens de l’orientation (peut-être!) et je gère mieux les situations stressantes, nouvelles et imprévues. »

Question 10 : Recommanderiez-vous ce voyage à quelqu’un?

« Je le recommande à n’importe qui, qui veut vivre une expérience unique et qui souhaite visiter Londres. »

Question 11 : Quels sont vos conseils pour les futurs voyageurs de cette école?

« Préparez-vous en avance! Étudiez le chemin, cela vous empêchera les retards. »

La diversité en lecture

Le 17 mai a lieu la journée contre l’homophobie et pour cette occasion, j’ai décidé de vous présenter une sélection de cinq livres traitant de l’homosexualité et prônant l’égalité pour tous. Il s’agit bien entendu d’une liste non-exhaustive et les romans que je vous présente ne sont pas classés dans aucun ordre précis.

 

Premièrement, je vous propose un roman de Becky Albertalli paru en 2015 et intitulé Moi, Simon, Homo Sapiens. Le livre raconte l’histoire de Simon qui homosexuel, mais n’ose l’avouer à personne, sauf à Blue, un garçon avec lequel il échange en ligne. Malheureusement, un camarade de classe du jeune homme découvre ses courriels et décide de faire du chantage à Simon qui se retrouve au milieu d’un dilemme. Il s’agit d’une histoire qui traite très bien la difficulté que peut représenter un « coming-out » et le fait de subir de l’homophobie, tout cela en restant une lecture assez légère. Le livre a été adapté au cinéma en 2018 sous le titre Avec amour, Simon.

 

 

Deuxièmement, je vous propose une bande-dessinée française de Julie Maroh parue en 2010 et intitulée Le bleu est une couleur chaude.  Dans ce récit de 152 pages, on découvre la relation entre Emma et Clémentine, alors qu’Emma lit le journal intime de cette dernière suite à sa mort. Elle y raconte leur première rencontre et explore le reste de leur histoire jusqu’à son décès. Le roman aborde les questionnements de Clémentine sur son orientation sexuelle et le regard des autres face à son homosexualité. Le livre a été adapté au cinéma en 2013 sous le titre La vie d’Adèle et a gagné la Palme d’or au festival de Cannes la même année.

 

Troisièmement, je vous propose un roman de John Green et David Levithan paru en 2010 et intitulé Will et Will. Il est resté trois semaines dans la liste des best-sellers pour enfant du New York Times et il s’agit du premier roman jeunesse LGBT à être entré dans cette liste. On y raconte l’histoire de deux garçons ayant le même nom qui se rencontrent lors d’un concours de circonstances. L’un d’eux est hétérosexuel et l’autre est homosexuel, ce qui permet de briser à la fois des stéréotypes sur les différentes orientations sexuelles, mais de montrer le rôle des alliés de la communauté LGBT. En plus, le livre vient aussi traiter de plusieurs autres thèmes, comme celui de l’anxiété.

 

 

Quatrièmement, je vous propose un roman de Patricia Highsmith paru en 1952 et intitulé Carol ou Les eaux dérobées. On y raconte l’histoire de Thérèse et Carol qui sont amoureuses l’une de l’autre, mais sont séparées par plusieurs obstacles. Pour qu’elles puissent vivre leur amour, Carol amène Thérèse dans un « road-trip » ou les deux femmes seront complètement libres. Il s’agit d’un roman ayant une fin heureuse, ce qui était plutôt rare à l’époque où les livres traitant de ce thème étaient souvent pessimistes et montraient une représentation négative. Le roman a été adapté au cinéma en 2015 par Todd Haynes.

 

 

Cinquièmement, le dernier roman que je vous propose est un livre de Benjamin Alire Sáenz paru en 2015 et intitulé Aristote et Dante découvrent les secrets de l’univers. On y raconte l’histoire de deux garçons que tout oppose qui se lient d’une profonde amitié l’un pour l’autre. Ensemble, ils découvrent peu à peu leur identité, alors qu’ils apprennent à mieux se connaître. Il s’agit d’un roman bouleversant et attachant qui vous fera découvrir, à travers son récit, «les secrets de l’univers».

 

 

Finalement, il existe plusieurs livres qui traitent de la cause LGBT+ et je vous invite, pour la journée contre l’homophobie, à partager votre propre liste de romans traitant de ce sujet sur les médias sociaux.

 

 Par Virginie Lessard

Les favoris et découvertes de l’hiver 2017-2018

Depuis trois semaines déjà, c’est le printemps. C’est donc pourquoi je vous reviens avec les favoris de l’hiver 2017-2018 et non d’un mois en particulier! Nous nous sommes dit qu’on allait en avoir plus de cette façon et que le contenu allait être plus diversifié. J’espère que vous allez apprécier ce nouveau concept!

Les Bijoux Dhyaan, Mylène Charland

Ces magnifiques bijoux sont faits au Québec et reliés à une bonne cause. Leur création permet d’offrir à des personnes en difficulté la possibilité d’occuper des emplois adaptés. De plus, la production contribue au développement économique local.

 

 Le cours de langage Python, Mohamed Adam Kamal

C’est un cours complet de programmation en langage Python sous forme de vidéo : la formation semble très complète et permet de comprendre les fondements de la programmation en général.

 

La série Heroes, Paul Vézina

C’est une série de science fiction complexe, où un peu partout dans le monde, des individus découvrent qu’ils possèdent des pouvoirs comme la régénération, l’invisibilité et la maîtrise du temps. Ces derniers s’en servent pour faire le bien et le mal.

 

Queer Eye, Roxanne St-Hilaire

C’est une télé-réalité diffusée sur Netflix où on retrouve la Fab Five, Antoni Porowski, Tan FranceKaramo BrownBobby Berk et Jonathan Van Ness qui ont chacun une spécialité. À l’aide de cette dernière, ils «transforment» des hommes, et ce, surtout de l’intérieur dans le sens qu’ils leur apprennent à être plus confiants.

 

Émile Bilodeau, Marc Michaud

C’est un jeune chanteur de 20 ans dont le style musical est le folk engagé. Il est un peu comique avec une grande sensibilité et présente son premier album avec une belle intensité.

 

Soupe opéra, Élodye Barré

C’est par leur chandails, par leurs macarons, par leurs sacs et par leurs autocollants qu’ils passent des messages en lien avec le féminisme et le végétarisme. Ils étaient présents au Festival végane de Montréal à l’automne 2017. Leurs produits ne sont pas encore en vente ailleurs que dans des événements, mais une boutique en ligne est en préparation.

 

Le Google Home, Kathy Martel

C’est un genre de mini ordinateur qui se contrôle par la parole. On peut « lui demander » de faire des recherches sur internet, de faire jouer de la musique, de faire jouer une émission sur votre télévision, etc.

 

Chandelle KAYO – Collection Érable, Gabrielle Hurteau

C’est une assez grande chandelle vendue au prix de 25$ chez KOZY. L’odeur d’érable qu’elle diffuse est bien représentée par la boîte, qui est identique aux contenants de sirop d’érable qu’on trouverait à l’épicerie. De plus, c’est un produit fait à la main par des artisans du Québec.

 

Gossip Girl, Virginie Lessard

C’est une série télévisée qui est destinée aux adolescents et qui est de retour sur Netflix depuis peu. On y voit la vie de jeunes adolescents faisant partie de l’élite de Manhattan. La série mélange drame, amour et humour et contient six saisons.

 

Le thé anti-stress, Pénélope Beauchemin

Ce thé anti-stress au magnésium calme et détend les muscles endoloris. Il suffit de mélanger une cuillère à thé du produit en question avec de l’eau bouillante.

 

Voilà! C’était l’avant dernière édition des favoris écrite par moi-même cette année : je n’en reviens pas! Partagez-nous ce que vous avez découvert de votre côté cet hiver.
Élodye Barré

Sources:

Bijoux Dhyaan : http://dhyaan2016.wixsite.com/lesbijouxdhyaan

Python : https://www.youtube.com/watch?list=PLrSOXFDHBtfHg8fWBd7sKPxEmahwyVBkC&v=HWxBtxPBCAc

Heroes : https://frpnet.net/haberler/dizi-haberleri/heroes-dizisi-geri-donuyor

Queer Eye : https://www.youtube.com/watch?v=GZMrivD2Aok

Émile Bilodeau : https://www.youtube.com/watch?list=PLt06FY-HqpN1oeUbpEG68jeG2NapdgwfL&v=xFa9x_jF21E

Soupe opéra : https://www.facebook.com/SoupeOperaaa/photos/a.506638466366116.1073741828.503356036694359/506640769699219/?type=3&theater

Google home : https://www.youtube.com/watch?v=r0iLfAV0pIg

Chandelle Kayo : https://www.lebonsiropderable.com/produit/chandelle-a-lerable/

Gossip Girl : http://www.instyle.com/news/gossip-girl-s-100th-episode-airs-tonight

Thé anti-stress : https://ca.iherb.com/r/natural-vitality-natural-calm-the-anti-stress-drink-organic-raspberry-lemon-flavor-16-oz-453-g/5124/?p=1?p=1

 

La journée barcamp, la technologie en milieu scolaire

 

Quand on envoie un groupe d’élèves dans une école inconnue à la recherche d’apprentissages technologiques, la surprise est au rendez-vous, que celle-ci s’avère être bénéfique ou pas. Lors du BarCamp 2018, qui avait lieu à l’école Jean-Baptiste-Meilleur, les élèves membres du JAC furent invités à couvrir l’événement. Armés de nos dictaphones, nous sommes partis, et nous avons visité les lieux, d’une conférence à l’autre, en prenant en note chacun des éléments et détails que nous pouvions apercevoir.

Le barcamp est une journée qui a pour but de « faire la promotion de l’intégration des technologies en situation d’enseignement et d’apprentissage par des acteurs du milieu. C’est aussi de favoriser une intégration des TICE (technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement) dans les pratiques et de favoriser l’engagement scolaire des élèves. » Cette rencontre est réservée aux enseignants et désire les initier aux technologies pédagogiques, afin que leurs jeunes puissent utiliser la technologie pour parfaire leurs connaissances et apprendre davantage. Chaque enseignant inscrit se voit distribuer une liste d’ateliers, séparés en blocs de cinquante minutes, auxquels il doit s’inscrire. Les blocs présentés touchent tous de près ou de loin à la technologie, que ce soit l’usage d’Office 365, la classe inversée, les enjeux de la technologie dans nos salles de classe ou même la robotique. Les enseignants du primaire et du secondaire se rassemblent et assistent aux ateliers qui, selon eux, sauront enrichir la présence de la technologie dans leur milieu scolaire. Le barcamp présentait près de 40 ateliers, dont 26 animés par des enseignants de la Commission Scolaire des Affluents.

« Faire la promotion de l’intégration des technologies en situation d’enseignement et d’apprentissage par des acteurs du milieu. C’est aussi de favoriser une intégration des TICE (technologies de l’information et de la communication pour l’enseignement) dans les pratiques et de favoriser l’engagement scolaire des élèves. »

Anne-Sophie Letellier

Une des figures importantes présente lors de l’événement est Mme Anne-Sophie Latellier, adjointe de recherche à la Chaire de recherche du Canada en Éducation aux médias et droits humains. Elle fit le mot de bienvenue du barcamp, en plus de présenter un atelier intitulé « Citoyenneté numérique & éducation aux médias », dans lequel elle aborde la définition d’un média en comparaison aux TICE, en plus de la définition de la citoyenneté. Son atelier tournait principalement autour de l’éducation en lien avec les médias, notamment sous l’angle des avantages que l’éducation aux médias peut apporter aux individus en société. En plus de tous les ateliers présentés, sur place se trouvait le « salon des exposants » où se trouvaient près d’une quinzaine d’exposants venant présenter leurs organismes et activités en lien avec la technologie. On pouvait voir entre autres le Créalab et Ma Carrière Techno. Nous avons eu la chance d’effectuer des entrevues avec certains d’entre eux.

Tout d’abord, nous avons pu nous entretenir avec Anne-Sophie Letellier de la Chaire de recherche en Éducation aux médias du Canada. Selon elle, la recherche documentaire et l’éducation aux médias permettent au monde scolaire de mieux se servir des technologies dans l’enseignement. La Chaire travaille pour aider les enseignants et les élèves et vise un renforcement de l’utilisation des médias dans les écoles en permettant un tout qui est formateur. Une journée comme le barcamp va donc dans le sens de ce que la Chaire cherche à promouvoir en leur permettant d’observer la manière dont la technologie est utilisée pour encourager de plus en plus l’utilisation de celle-ci. Elle soutient que la Chaire cherche à valoriser une utilisation responsable des outils multimédias et espère voir les ressources dans ce domaine augmenter dans le futur. Une priorité pour Mme Letellier est le respect des droits de la personne dans son utilisation de la technologie, en offrant une éducation aux jeunes pour qu’ils puissent en faire une utilisation responsable. Au lieu de bannir l’utilisation des téléphones en classe, par exemple, elle expliquait qu’il serait plus logique d’effectuer une sensibilisation auprès des élèves et du personnel enseignant, afin de démontrer la bonne manière de s’en servir. Si le jeune comprend qu’il est préférable d’utiliser la technologie de façon pédagogique en classe, il est beaucoup plus avancé, selon elle, que s’il ne peut pas s’en servir du tout. Elle déplore le fait que les gens ne prennent pas le temps de s’interroger sur les technologies. À son avis, non seulement il faudrait savoir les utiliser, mais également les comprendre pour contrer la désinformation du monde informatique. De plus, une bonne connaissance du monde des médias et de son fonctionnement permet une meilleure cybersécurité pour les utilisateurs. Bref, selon elle, une utilisation responsable de la technologie se trouve dans le questionnement et la distance critique envers celle-ci pour permettre de faire des choix informés et éclairés.

Ensuite, nous avons échangé avec Éric Ladouceur, le coordonateur des services de la commission scolaire. Selon lui, cette deuxième édition du barcamp représente un franc succès, puisque le nombre de participants a doublé et qu’il y a l’ajout du salon des exposants qui n’était pas présent l’an dernier. Il souhaiterait la tenue d’une troisième édition avec une ampleur encore plus grande. Selon lui, cette journée est utile, car les technologies de l’information sont un incontournable dans le monde scolaire et permettent d’augmenter les réussites des jeunes en favorisant un apprentissage dynamique. Cela vient permettre aux enseignants d’en apprendre plus sur cette nouvelle manière d’enseigner et, selon lui, la commission a un retard à ce niveau qu’elle peut rattraper avec un événement comme le barcamp. À son avis, les enseignants qui ont la chance d’échanger entre eux peuvent permettre de plus en plus l’intégration des technologies dans les écoles. Il affirme que la technologie est un domaine qui évolue constamment et que, dans le futur, on pourrait peut-être voir l’apparition de deux barcamp par année, tant ils sont formateurs. Selon lui, les technologies ont leur place dans le monde de l’éducation, car elles augmentent la productivité et facilitent le travail tout en permettant de nouvelles stratégies d’apprentissage. Bien entendu, tout doit se faire de manière pédagogique pour permettre la réussite. Il faut viser à montrer la bonne manière de se servir des outils informatiques aux élèves et non les interdire, à son avis. M. Ladouceur croit que la clé d’une bonne utilisation des médias se trouve dans la sensibilisation et la prise de conscience chez les jeunes. Selon lui, une utilisation responsable de la technologie, c’est une utilisation qui permet de développer des passions et de faire de nouveaux apprentissages sans entrer en conflit avec les droits des hommes. Bref, pour lui, on doit se servir de la technologie pour susciter de nouveaux intérêts chez les gens.

 

 

Nous nous sommes également entretenus avec Daniel Forest, le directeur général adjoint de la commission scolaire et Luc Moisan, directeur adjoint des services éducatifs de la commission scolaire. Selon eux, la journée barcamp est une excellente initiative et l’ajout, pour cette deuxième édition, du salon des exposants est une très bonne idée. Il s’agit d’un événement positif qui permet d’apporter une nouvelle façon de se servir de la technologie dans un cadre éducatif. Ils ne croient pas qu’on devrait interdire l’utilisation des cellulaires en classe, mais plutôt informer les jeunes sur la manière de bien s’en servir. De plus, à leur avis, si on enseigne comment on peut l’utiliser à des fins pédagogiques, les élèves auront moins tendance à s’en servir autrement en classe. Selon eux, une utilisation responsable ne nuit pas aux autres et n’empêche pas d’avoir de bonnes relations avec les gens qui vous entourent. Bref, si vous ne pouvez pas respecter ces principes, vous devriez revoir votre utilisation de la technologie.

Avant d’aller visiter le salon des exposants, nous avons échangé avec Julie Beaupré, conseillère pédagogique en informatique au primaire et une des organisatrices de l’événement avec Steve Létourneau, conseiller pédagogique en informatique au secondaire. Mme Beaupré pense que la journée barcamp est inspirante et permet aux enseignants d’innover dans leurs méthodes en allant chercher de nouvelles idées. La différence avec l’an passé est l’augmentation du nombre d’ateliers et de participants, qui a pratiquement doublé, ainsi que l’ajout du salon des exposants. Elle souhaitait apporter de nouvelles idées aux enseignants pour qu’ils puissent changer leur pratique en y intégrant les technologies, dans le but d’enseigner avec des méthodes modernes aux jeunes. Selon elle, la technologie a sa place dans le monde de l’éducation et les professeurs doivent savoir s’en servir. Bien entendu, le risque que le jeune en fasse une mauvaise utilisation est toujours présent, c’est pourquoi on doit leur montrer comment bien s’en servir pour qu’il puisse l’utiliser pour développer de nouvelles compétences et acquérir de nouvelles connaissances. À son avis, c’est le rôle de l’enseignant de montrer le potentiel pédagogique que peut avoir la technologie à ses élèves. Selon elle, une utilisation responsable de la technologie est possible lorsqu’on utilise le bon outil, au bon moment, de la bonne manière, pour aller chercher l’information qu’on veut pour bien la communiquer, dans le but d’effectuer la tâche qu’on veut accomplir. Bref, pour bien se servir des technologies, il faut d’abord les connaître.

Étant donné qu’il s’agissait de la grande nouveauté de cette deuxième édition, nous ne pouvions pas faire autrement que d’aller visiter le salon des exposants. Nous avons pu rencontrer plusieurs personnes et visiter divers kiosques tous fort intéressants. Voici le compte-rendu de trois de nos visites.

De gauche à droite : Virginie Lessard Renaud Boisjoly et Marc Michaud

Tout d’abord, nous avons visité le kiosque de Studyo qui était tenu par Renaud Boisjoly. Studyo est une compagnie qu’il a fondée pour aider les élèves à s’organiser. Il s’agit d’un gestionnaire de tâches et de temps, supportant n’importe quel horaire, qui permet à l’élève de prendre ses propres décisions et de planifier lui-même son emploi du temps. Cela lui permet une bonne organisation de leur temps, tout en ayant le contrôle de son temps. Contrairement à l’agenda papier, Studyo permet aux jeunes de voir tous les travaux qu’ils doivent effectuer à long terme sur une ligne du temps interactive. Grâce aux notifications, il est facile de se souvenir de tout ce qui doit être effectué, en diminuant les risques d’oublier de faire quoi que ce soit. Les enseignants peuvent eux aussi bénéficier de cet agenda en ligne, puisqu’il existe un module conçu pour eux. Un autre avantage se trouve dans le fait que n’importe qui, consultant votre agenda, pourra le comprendre, car il est toujours bien organisé, bien écrit et soigné. Visuellement, étant donné que chaque tâche correspond à une icône, il est facile pour les utilisateurs de se repérer pour savoir quoi effectuer. Selon M. Boisjoly, une utilisation responsable de la technologie permet d’accomplir quelque chose d’une façon motivante sans faire de tort à quiconque durant le processus.

Ensuite, nous sommes allés voir le kiosque de GénieMob tenu par Évelyne Drouin. Il s’agit d’une association d’artistes et d’ingénieurs collaborant avec des adolescents pour réaliser des ateliers de création pour des enfants du primaire. Prenant pour intermédiaire la technologie, notamment par l’assemblage de circuits électroniques, ils cherchent à faire ressortir l’inventivité des petits participants, allant jusqu’à leur offrir une aide pour créer et faire aboutir leurs propres projets. Si cette belle organisation vise à susciter l’intérêt des plus jeunes pour la création et les technologies, elle permet surtout à des enfants trop souvent marginalisés (possédant, par exemple, des troubles de comportement ou d’apprentissage) d’évoluer et de communiquer avec des jeunes de leur âge dans un milieu sécuritaire et sain, prompt à leur développement. Mme Drouin, une artiste connue dans le milieu sous le pseudonyme de « Dj Mini », est la fondatrice de GénieMob. Nous avons eu la chance de lui poser quelques questions afin de découvrir quel regard elle pouvait bien porter sur la technologie et sur ce qu’elle pouvait apporter à la jeunesse et à la société en général. Elle nous a répondu qu’une utilisation responsable de la technologie était écologique et créative, qu’il fallait donc promouvoir la réutilisation de pièces, que ce soit à des fins utilitaires ou artistiques. Toujours selon elle, l’existence sur le marché d’appareils entièrement préconçus ne devrait pas rendre réticents à l’apprentissage et à la découverte par expérimentation.

Dans la même suite d’idées, cette fois visant directement les jeunes adultes, nous avons visité le kiosque du Créalab tenu par Ismaël Bellil. Cette organisation a pour objectif, comme GénieMob, d’encourager la créativité et le développement personnel en exploitant les possibilités offertes par les nouvelles technologies. En plus de cela, les adolescents ont la possibilité de se rejoindre dans ce centre de création numérique pour socialiser, discuter ou simplement passer du bon temps. Le Créalab est autant un lieu de divertissement, d’interaction et d’échanges, qu’un milieu favorisant l’apprentissage et la découverte. Concrètement, l’endroit offre un service public d’« assistance à la création » et met des outils numériques à la disposition des adolescents qui souhaitent, par exemple, faire du montage vidéo, programmer (ou même jouer) à un jeu vidéo, réaliser une composition musicale, un film, tout cela sans dépenser le moindre sou! Des frais n’entrent en ligne de compte que lorsque l’utilisateur repart avec un produit dit « consommable » : l’utilisation de l’imprimante 3D, notamment, ne demandera rien de plus que de couvrir le coût du plastique ayant servi à l’impression de l’objet voulu. Lorsque nous avons questionné M. Bellil, qui est chef de section au Créalab, sur ce qu’était, selon lui, une utilisation responsable de la technologie, il nous a répondu qu’il fallait garder en tête l’impact environnemental de ce que nous produisons, en prenant pour exemple l’imprimante 3D utilisant du plastique pour fabriquer des objets. En plus de cela, il a affirmé qu’il y avait toute une réflexion éthique et sociale à avoir durant la réalisation de certaines créations. Cela serait, en effet, nécessaire si l’on souhaite veiller au respect des autres et à la propagation d’idées saines pour, au final, avoir un impact aussi positif que possible sur la société moderne.

Finalement, la journée barcamp est une bonne manière pour les enseignants de s’informer sur les technologies et la façon dont ils peuvent s’en servir en classe. Il s’agit d’un événement bénéfique pour eux dans le sens où il permet de faire avancer le monde de l’enseignement pour le rendre plus moderne.

 

Au-delà des rêves, la relève littéraire

Comme certains d’entre vous le savez probablement déjà, dans le cadre du Programme d’éducation internationale ou PEI, les élèves de cinquième secondaire doivent effectuer ce qu’on appelle un projet personnel. Il peut s’agir de presque n’importe quoi: une présentation, une danse ou encore un livre, comme l’a fait un de nos journalistes, Mohamed Adam Kamal. Bien entendu, j’ai décidé de lire son roman, intitulé Au-delà des rêves. Ce livre de 243 pages est une dystopie fantastique et n’est malheureusement pas encore publié. Aux dires de l’auteur, c’est le premier tome d’une série. Pour en apprendre davantage sur les genres dystopique et fantastique, je vous invite également à lire mes précédentes critiques de 1984 et de Lady Helen.

Au-delà des rêves raconte l’histoire de Joshua et de Lizbeth, qui se rencontrent alors qu’ils ont tous deux reçu la même lettre étrange. Leurs aventures commencent lorsqu’ils se retrouvent dans une mystérieuse école où les rêves semblent se mêler à la réalité. Je n’en dis pas plus et je vous laisse découvrir par vous-même cet univers complexe. Maintenant, sans plus attendre, voici ma critique d’Au-delà des rêves.

Tout d’abord, j’ai beaucoup apprécié la grande complexité de l’œuvre. C’est un roman comme on en voit peu, une perle rare au niveau des détails qui rendent une histoire si agréablement complexe. Tout a été recherché et mis en place pour créer un univers qui comporte plusieurs niveaux de compréhension. J’ai été forcée de retourner lire des passages, car je venais de réaliser leur importance et de les lier avec d’autres. Il faut vraiment, à mon avis, considérer le livre dans son ensemble, comme un tout, car tout est lié et pour bien comprendre, il nous faut une vue d’ensemble du récit. On ne peut, selon moi, considérer le roman par partie, il faut le considérer pour ce qu’il est avec ses nombreux liens et son infinie complexité. La connexion entre les éléments de l’histoire est fluide et on sent que, malgré son jeune âge, l’auteur a sa place parmi les grands. J’ai rarement lu des œuvres comme celle-là et je n’ai pu m’empêcher de la lire en une soirée. Au-delà des rêves est unique et on ressent tout l’investissement et le travail qui y ont été consacrés. Bref, pour citer mon propre commentaire sur 1984 : « C’est un jeu de maître que de rendre la fiction presque réelle [de par sa complexité] pour celui qui la lit ».

Ensuite, parlons du réalisme et de la façon extraordinaire dont l’auteur a su en apporter à un monde qui, ma foi, ne l’est en rien. Dans un univers où tout est rêve, mystère et confusion, l’auteur parvient à nous faire croire à son monde. On y croit grâce à ses personnages qui sont extrêmement humains. J’ai souvent lu des livres dans lesquels les personnages avaient la qualité d’être humains, mais rarement à ce point. Je parle des deux protagonistes qui vont nous faire vivre toutes les émotions, de la peur à l’angoisse, en passant par la tristesse, la colère et la joie, sans oublier la confusion. Je vous assure que toutes ces émotions, on les ressent. On est instantanément transporté dans l’univers du livre. Il y a quelque chose de tellement vrai à propos des personnages, cela en est troublant. Bref, malgré la nature fantastique de l’histoire, on y croit et on la trouve crédible en raison des personnages qui semblent tout droit tirés de notre monde.

Un autre point qui vient immanquablement me rejoindre et me faire apprécier ce roman est son style d’écriture. Tout dans la façon d’écrire de l’auteur est impeccable. Ceux ayant déjà lu ses articles le sauront, il a une façon d’écrire qui est à la fois poétique et enlevante. On est happé par les mots et on ne peut s’empêcher de lire ce qui est écrit tant l’œuvre est d’une beauté naturelle. Le registre de langue soutenue lance le ton du roman, dès les premières pages, et l’écriture est comparable, selon moi, à un excellent morceau de musique classique. C’est pur et riche avec un vocabulaire des plus recherchés. J’ai rarement vu une écriture de la sorte. C’est nouveau. C’est la relève et quelle relève! Si le futur de la littérature ressemble à cela, alors il est entre bonnes mains. L’auteur a une compréhension de la langue qui s’exprime dans ce roman par la manière dont il est écrit. C’est vraiment difficile pour moi de parler du style d’écriture, car je ne trouve pas les mots pour le décrire. Rien n’est représentatif et à la hauteur de ce que c’est vraiment. Le style d’écriture de l’auteur est une expérience à lui seul, en plus de celle de l’histoire.

Sur une autre note, je pense, et ce, malgré tous les éloges que j’ai pu en faire, qu’Au-delà des rêves n’est pas un roman qui peut plaire à tout le monde. C’est, à mon avis, le genre de livre que tu aimes à la folie ou que tu détestes. Pour ma part, j’ai accroché, mais je suis bien consciente que c’est tout un univers dans lequel on doit embarquer. Ses forces sont ses faiblesses et c’est un style qu’il faut adopter. Personnellement, j’adhère totalement et je ne peux que le couvrir d’éloges, tant j’ai aimé.

Finalement, puisqu’il me le rappelle énormément, je vais dire d’Au-delà des rêves, comme je l’ai dit de 1984, qu’il s’agit d’un roman d’exception comme il s’en fait peu. Je suis extrêmement choyée d’avoir pu le lire et j’espère de tout cœur qu’un jour, il soit publié et devienne accessible à tous. Adam, je te félicite pour ton travail et je souhaite vivement une suite à ce premier chef-d’œuvre. Évidemment, comme vous avez sans doute deviné, il n’existe pas de version cinématographique, il n’existe même pas théoriquement de version papier accessible à tous. Sur ce, je vous souhaite de bonnes lectures et on se retrouve dans une prochaine critique.

Les dessous du monde journalistique

 

L’équipe du JAC a eu la chance de faire une visite au journal La Presse le 23 février dernier. Pour l’occasion, les journalistes de l’école ont pu s’entretenir avec Éric Trottier, le rédacteur en chef et vice-président du célèbre journal, pour lui poser des questions.

Journal Armand-Corbeil (JAC) : Est-ce que, dans le milieu du journalisme, une source nommée est plus puissante que plusieurs sources anonymes?

Éric Trottier (É.T.) : « Cela va dépendre des sources anonymes. Des fois, si la source anonyme qui nous donne de l’information est directement impliquée dans l’histoire qu’elle rapporte, alors là, c’est suffisant. Tout dépend toujours de la gravité de l’histoire et de qui est la source, par exemple, dans l’affaire Salvail, cinq sources anonymes n’auraient sans doute pas été suffisantes, il nous en fallait au moins une publique. »

JAC : Qu’est-ce qu’on fait dans le cas où nos journalistes sont surveillés par la police comme ce fut le cas de M. Lagacé?

É.T. : « Quand on a découvert que le téléphone de Patrick Lagacé avait été mis sous écoute par la police, on s’est bien battu en menant une bataille légale. Très rapidement, cela nous a permis de démontrer que sans source, eh bien, il n’y en a pas d’histoire, il n’y a pas d’informations. Moi, je ne me réveille pas le matin pour les inventer, les histoires, elles viennent de quelque part et c’est pour ça que je dis que la première qualité d’un journaliste, c’est de développer ses sources. À la base, c’est nos sources qui nous parlent et nous rapportent des histoires, alors, quand la police se met à espionner des journalistes, le message que ça envoie à toutes les sources, c’est de ne plus parler aux journalistes. Vraiment, les gens se sont tus pendant un bout, les sources ont arrêté de nous appeler, car elles avaient peur de se faire découvrir et de perdre leur emploi. Pour conclure, on a mené cette bataille et les politiciens, autant à Québec qu’à Ottawa, se sont dit: » Si la police a le culot d’espionner les journalistes, ça veut dire qu’ils doivent avoir le culot de nous espionner aussi. » Ç’a été un dossier où ils ont agi très vite et publiquement, ils ont dit qu’ils voulaient protéger l’information et les journalistes. Ottawa a adopté un projet de loi qui empêche maintenant la police d’espionner les journalistes comme ils l’ont fait. »

JAC : Quand vous avez commencé le métier de journaliste, est-ce que vous aviez une idée de tout ce qui allait découler de cela?

É.T. : « Non, tu découvres cela en le faisant. C’est certain qu’à l’université, quand on t’apprend la base du métier, on va faire une session complète sur la notion d’intérêt public, car on est là pour défendre l’intérêt public. On se pose des questions sur ça, à l’université, alors, quand tu arrives après ça dans une salle de rédaction, tu sais pourquoi tu veux faire ce métier-là, tu veux défendre l’intérêt public. »

JAC : Donc, qu’est-ce que l’intérêt public?

É.T. : « L’intérêt public, c’est l’intérêt de tous les publics. C’est l’intérêt le plus large dans la société. Alors, admettons que toi, ton intérêt, ta passion, ce soit le tennis et tu veux juste parler de tennis. Encore mieux, tu veux juste parler du club de tennis où tu t’entraines. Là, tu commences à t’approcher de ton intérêt privé quand tu fais cela. Parler d’intérêt public, c’est parler des choses qui ne t’intéresseny pas nécessairement toi, mais qui vont être importantes pour la plus large portion de la population. On n’est pas là à faire ce métier-là pour nos intérêts personnels. Je ne suis pas là pour défendre mes intérêts à moi, ailleurs, on a des règles d’éthique qui nous empêchent, qui nous disent qu’on ne doit jamais défendre nos intérêts personnels. Il faut trouver l’intérêt public d’une question et on s’attaque à ça, on essaie de défendre ces principes-là. »

JAC : À défaut de s’ultra-spécialiser dans un sujet qui nous tient à cœur, il y a sûrement des journalistes qui vont se spécialiser dans un domaine, par exemple le sport, parce qu’ils aiment ça tout en présentant des nouvelles qui vont défendre l’intérêt public?

É.T. : « Complètement, c’est beaucoup comme ça. C’est certain qu’on n’empêche pas les journalistes de le faire, par exemple, je prends les gens du cahier des arts: s’il y a un journaliste parmi eux qui s’intéresse au cinéma et veut devenir critique de cinéma, bien il risque d’être bon, car il est passionné par le cinéma. Par contre, si lui, tout ce qui l’intéresse, c’est le cinéma d’action ou le cinéma-vérité des années 70 ou un segment très pointu du cinéma, moi, à un moment donné, mon travail, ça va être de lui dire que la population n’aime pas nécessairement ça et qu’il doit aussi parler des grands films hollywoodiens. Je vais l’obliger à considérer l‘intérêt public en faisant en sorte qu’il aborde le cinéma sans y mêler ses intérêts personnels. »

JAC : Est-ce que c’est difficile de se tailler une place stable dans le monde du journalisme quand tu commences?

É.T. : « Il y a deux façons de commencer le métier, il y a à la pige où vous pouvez aller travailler déjà même à votre âge. Généralement, la plupart des gens vont commencer en faisant de la pige et après ça, si vous avez la chance de vous trouver du travail dans n’importe quelle salle de rédaction, c’est là que vous allez apprendre et avancer le plus. Il y en a beaucoup, de salles de rédaction au Québec; il y a Le Devoir, Le Journal de Montréal, nous, à La Presse, Radio-Canada, TVA, LCN et il y a aussi des sites web, comme Huffington Post. Une fois que tu es dans une salle de rédaction, cela dépend de toi et de ce qu’on recherche. »

JAC : Donc, qu’est-ce qu’on recherche chez les journalistes?

É.T. : « On recherche des journalistes qui ont des défauts importants. Le premier défaut, c’est d’être “tête de cochon”. Si vous l’êtes, ça peut vous aider à être journaliste, parce qu’il faut s’acharner. Il faut qu’on trouve les bons arguments pour convaincre les gens de nous parler et on ne peut pas les obliger, on n’est pas des policiers. C’est pourquoi il faut avoir des journalistes qui sont “tête de cochon” et qui vont s’acharner jusqu’à ce que ça marche. Ensuite, on recherche des gens qui sont un peu TDAH et impulsifs parce que c’est un métier où il faut être super vite. Être impulsif, c’est vu comme un défaut, mais pour nous, c’est une grande qualité en journalisme. Ce n’est pas un métier où on prend six mois à bâtir un produit, il y a un événement qui arrive à huit heures le matin, envoie-moi ton premier texte à neuf heures. Alors, entre huit heures et neuf heures, il faut que tu aies ramassé de l’information, que tu ailles sur le terrain, que tu interroges les témoins, que tu reviennes et que tu écrives ton histoire, tout cela en une heure. Ça prend du monde vite, on n’a pas le temps de penser trop et de se creuser la tête dans ce métier-là. C’est pourquoi je dis souvent qu’être impulsif ça devient une grande qualité pour nous et le côté TDAH peut nous aider aussi, car dans une journée, on peut te demander de travailler sur trois histoires différentes. Il faut que tu sois capable de passer d’une histoire à l’autre sans trop t’énerver et te casser la tête. Ensuite, on recherche des gens un petit peu légèrement obsessifs parce qu’il faut être obsessif du détail. C’est dans le détail qu’on se fait souvent avoir. Il faut avoir la qualité de poser toujours plus de questions pour avoir plus de détails. Évidemment, un bon français, c’est quand même une pas pire qualité. Il faut aussi avoir le sens de la nouvelle, c’est-à-dire être capable de trouver des histoires uniques dont personne n’a parlé encore. Quand on se rend compte que des gens ont toutes ces qualités-là, on les garde. »

JAC : Comment vient-on à juger de l’importance d’une nouvelle?

É.T. : « Chaque patron de section vient défendre ses histoires chaque jour et nous choisissons celles qui vont faire la une. Souvent, celui qui tranche, c’est le directeur de l’information ou moi. On se base sur l’originalité de la nouvelle, alors amenez-nous des histoires dont personne n’a parlé avant. Ensuite, l’importance de l’intérêt public, tout le temps, tous les jours, on se pose la question de l’intérêt public dans une histoire. Si c’est une histoire qui touche une personne, ce n’est pas certain que ça va être à la une, mais si ça touche beaucoup de monde, c’est différent. L’intérêt public et le caractère d’exclusivité, ce sont les deux critères qu’on regarde le plus pour décider de la une. »

JAC : Au bout du compte, une nouvelle négative va faire beaucoup plus de réactions qu’une nouvelle positive et les gens se plaignent souvent qu’il n’y a pas beaucoup de positif qui sort des médias, est-ce qu’il n’y aurait pas une priorisation de tout ce qui est un peu plus négatif?

É.T. : « On nous dit souvent qu’on fait trop de nouvelles négatives, nous, les journalistes et que ce n’est pas assez positif. On est très sensible à cela, si vous lisez La Presse+, on a développé une section qui s’appelle Pause et qui parle de la vie de tous les jours. Ça se veut quelque chose de plus positif et c’est pour répondre à cela qu’on a fait ça. Maintenant, dans les autres sections on est sensible à l’idée qu’il faut mettre du positif, donc on en met. On parle des succès des entreprises québécoises jour après jour dans la section affaires, dans les sports, on met en évidence chaque victoire, donc ce n’est pas vrai qu’on est si négatif que ça. Maintenant, je reviens avec l’idée de l’intérêt public, c’est certain que si on se mettait dans le cahier A à dire que tout ce que le gouvernement fait c’est bon et qu’il faut arrêter de le critiquer, on se ferait nous-mêmes dire qu’on ne fait pas notre travail. Comment je vous dis ça, c’est que si on écrit des articles plus positifs, ils sont moins lus que les articles négatifs. Les gens disent souvent ça, qu’on ne fait pas assez d’articles positifs, mais les articles positifs ne sont pas si lus que ça. Ce qui est vraiment lu, c’est quand on dénonce une situation qui est inacceptable, ça les gens vont vouloir la connaître, cette histoire-là. »

JAC : Donc, est-ce que c’est représentatif de la réalité, parce que souvent on va se baser sur les médias pour juger notre réalité, alors est-ce que ça signifie qu’il y a moins de bonnes nouvelles à traiter ou fait-on une discrimination?

É.T. : « Comme je disais, notre rôle, c’est d’abord de dénoncer ce qui ne marche pas, c’est ça notre rôle premier et on le fait. On reste tout de même sensible au fait, qu’effectivement, est-ce qu’on trompe la réalité? En lisant La Presse, est-ce qu’on a l’impression que tout va mal au Québec? Moi, je pense que non parce qu’on a vraiment sensibilisé nos équipes à parler aussi des choses qui vont bien. »

JAC : Tantôt, on parlait des enquêtes qui étaient réalisées justement par les journalistes comme nous, par exemple, à plus petite échelle. On ne peut pas se permettre de partir pendant des semaines pour faire des entrevues, alors comment est-ce qu’on peut au moins s’assurer qu’on a des sources fiables?

É.T. : « Une source fiable, c’est quelqu’un qui va te donner plus d’informations que juste te dire quelque chose à l’oreille. Tu vas demander des preuves, comme des documents ou encore demande à voir un deuxième témoin pour corroborer ce que la première personne va te dire à tout le moins. Donc, une seule source fiable tu ne peux pas, dès la première fois, te fier à ce qu’elle te dit et publier une histoire sur ça. Il faut aller chercher d’autres témoins et, surtout, ce qui est important, c’est d’aller voir aussi la personne sur qui on écrit pour avoir sa version de l’histoire. »

JAC : Est-ce qu’un journaliste peut, de nos jours, se contenter de faire de l’écriture sans aller toucher au monde des multimédias?

É.T. : « Oui, je dirais que la plupart de mes journalistes font juste de l’écriture. On ne fait presque pas de vidéos dans La Presse+ parce qu’on s’est rendu compte que nos lecteurs ne voulaient pas les regarder. Donc, dans les médias écrits, ce qui est important, c’est de savoir écrire. »

Alors, c’est tout pour cette entrevue, j’espère qu’elle vous aura été informative et vous aura permis de vous intéresser un peu plus au monde du journalisme. L’équipe du Journal d’Armand-Corbeil tient à remercier Éric Trottier d’avoir répondu à nos questions et de nous avoir permis de vivre cette expérience à La Presse. Si vous désirez en savoir davantage sur ce média, je vous invite à lire l’article de Gabrielle Hurteau à ce sujet.

 

 

Virginie Lessard


Source des photos :

Image mise en avant plan (logo de La Presse +) :

Éric Trottier : http://www.lapresse.ca/actualites/dossiers/inspiration-2014/201501/01/01-4832000-une-grande-cuvee.php

Les nouveaux locaux : http://a49montreal.com/en/portfolio/la-presse/

 

La journée UNIS, un mouvement pour le changement

 

Le 22 février dernier avait lieu la Journée UNIS, au Théâtre St-Denis, à Montréal, et j’ai eu la chance de pouvoir y assister, accompagnée de trois autres de nos journalistes. Pour en apprendre davantage sur cet événement, je vous invite à lire l’article de Gabrielle Hurteau à ce sujet. Pour ma part, je vais vous donner mes impressions de la journée.

Tout d’abord, comme j’ai pu assister à l’événement l’an passé également, je dois dire que j’ai trouvé la présentation assez constante dans le sens où la conception était pratiquement la même. Conception qui me plait énormément, car elle est recherchée et adaptée au public cible: les jeunes du primaire et du secondaire. En effet, il y avait un parfait équilibre entre les spectacles musicaux, les vidéos et les conférences. On laissait même des moments pour bouger et se dégourdir les jambes. Ainsi, on s’assurait de garder l’attention des jeunes durant toute la journée. De plus, le rythme de présentation était très bien choisi étant donné que chaque présentation ne durait que quelques minutes. Cela permettait un roulement efficace qui était fort plaisant. Bref, les organisateurs ont été en mesure de saisir parfaitement leur public pour livrer un produit qui leur était tout à fait adapté.

Ensuite, on ne peut aborder le mouvement UNIS sans mentionner la noblesse de la cause. Comment vivre l’événement sans en sortir totalement inspiré? On peut émettre toutes les critiques que l’on veut, mais il est impossible de ne pas défendre les causes dont on parle et de trouver les conférenciers autres que profondément inspirants. Tout le monde porte un message important et vient le livrer à la foule avec tout son cœur. Je pense notamment à Émilie Nicolas et Djamilla Touré dont les messages sont venus particulièrement me toucher. On traite de sujets comme l’inclusion, la transphobie, l’environnement, l’intimidation et autres. Pour moi, ce sont des sujets importants à aborder et je ne peux qu’appuyer l’initiative de la Journée Unis qui encourage les jeunes à se pencher sur ceux-ci. Bref, le mouvement Unis est selon moi un mouvement qui gagne à être connu en raison de ce qu’il défend.

Maintenant que je vous ai présenté les points positifs de la journée, je vais émettre quelques commentaires constructifs. Il m’est possible de concevoir la raison qui explique mon prochain point, mais je me dois de l’énoncer tout de même. Il faut savoir que l’événement est gratuit et qu’une fois invité, on ne débourse rien pour y assister. Pour permettre cela, les organisateurs se reposent sur des commanditaires, ce qui fait en sorte qu’il y a une grande quantité de publicités qui est effectuée. Cela est compréhensible et je trouve bien que l’on veuille rendre le tout gratuit, mais la grande quantité de publicités vient, à mon avis, à l’encontre du principe du mouvement et lui donne un aspect commercial. Pour remédier à cela, on pourrait tenter de réduire les publicités en demandant, par exemple, aux gens d’apporter leur lunch au lieu de leur fournir. On garderait la journée gratuite et il y aurait quelques publicités, mais la quantité serait réduite.

Un autre point qui, selon moi, est à travailler est la redondance du message. Oui, il est important, mais il n’en demeure pas moins qu’après une dizaine de messages plus ou moins semblables, on commence à saisir l’idée. Pour rendre le tout plus intéressant et interactif, on devrait, à mon avis, se tourner vers une formule différente. À la place de faire un spectacle, on pourrait plutôt faire plusieurs kiosques que les gens visiteraient pour s’informer et s’inspirer sur ce qui leur tient le plus à cœur. On pourrait installer une zone musique où l’on peut bouger pour garder le même équilibre que lors du spectacle. Bref, je me tournerais, personnellement, vers une formule semblable à celle du Salon du livre par exemple.

Mon dernier point repose sur les conférenciers qui ont été présentés. Je tiens à dire qu’ils étaient tous inspirants et portaient d’importants messages. Par contre, bien qu’ils aient tous fait l’effort de parler en français, il y en avait une grande partie qui était anglophone. Il en va de même pour plusieurs des vidéos qui étaient en anglais. Puisque nous sommes au Québec et que nous parlons majoritairement français, j’aurais aimé voir davantage de francophones parmi les conférenciers. Cela n’enlève toutefois rien aux conférenciers anglophones qui ont tout de même un message inspirant à communiquer. Bref, j’espère qu’il y aura encore plus de francophones l’an prochain.

Finalement, malgré les quelques points à améliorer que j’ai soulevés, j’ai adoré ma journée et je l’ai trouvée très inspirante. Je crois que plus de gens devraient avoir la chance de vivre cette expérience unique. C’est une belle initiative qui gagne à être connue. Sur ce, je vous dis « Restez unis », car vous êtes le changement.

 

Virginie Lessard

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