Entrevue

L’état du monde

Cet article ne changera certainement pas les choses, mais je garde espoir que la plume soit réellement plus forte que l’épée; car je crains ne pouvoir me résoudre à faire quoi que ce soit d’autre pour me faire comprendre, partager mes convictions… Je suis en colère: oui, j’en ai ras-le-bol. Ras-le-bol du monde qui aujourd’hui perce petit à petit le mystère qu’englobe la vie, qui comprend et analyse sciences, possibilités et enjeux, qui semble omettre quelques détails qui, à mon avis, devraient être perçus comme étant importants, voire primordiaux. D’abord, expliquez-moi à quoi bon: pourquoi tenter de découvrir ce qu’est la vie? Ne faudrait-il pas apprendre à la respecter avant toute chose? Pardonnez-moi si cette déclaration vous choque, mais voyez l’étendue de la destruction humaine, ne serait-ce qu’au niveau environnemental : pollution, perte écologique, élimination d’habitats naturels; la liste est longue, et je tiens à le rappeler, l’Homme ravage bien plus que la planète, j’en ai bien peur…

La vie, le plus simplement défini, se décrit comme il s’en suit: époque marquée par la naissance et la mort. Est-ce faux? Absolument pas. Est-ce objectif? Cruellement trop. Alors qu’elle représente pour certains une marée d’arc-en-ciel, d’autres se battent avec la conviction que cet amas de couleur n’est qu’un mythe, une autre légende qui reste à prouver avec le temps. Si le monde est aujourd’hui injuste, c’est que nous lui donnons sa laideur en y marquant notre pouvoir, pouvoir qui, au final, s’avère possiblement dévastateur; autant pour l’univers en tant que tel que pour l’humanité en elle-même. Pourtant, nous retrouvons réconfort en nos valeurs, en ce que l’on croit important, ce que nous tenons à cœur… Comme quoi? L’égalité? Quelle égalité? Dites-moi, car il est sûr que plusieurs exemples me semblent pertinents, mais si l’on creuse, s’il y avait réellement égalité en tout et partout, existerait-il encore des régimes dictatoriaux? Je réessaie: la paix? Non, malheureusement, il y a la guerre. À la justice, le respect, l’amour, l’accomplissement de soi, le bonheur, la confiance et la fraternité, je réponds d’un mot simple: discrimination.

Ce n’est un secret pour personne, le racisme, le sexisme, l’homophobie, la transphobie et autres «principes» qui s’attaquent à un groupe de personne précis sont des formes de haine qui inondent l’humanité de souffrance, d’incompréhension et de frontières. Parfois, on associe différences avec étiquettes, oui oui, des étiquettes… cette même idée qui est surtout reprise dans des films et des histoires qui finissent en disant qu’un simple mot n’a pas la force de décrire ou d’apprendre comment se comporter face à quelqu’un en vue de ses différences. J’avoue que cette morale soit touchante et en partie vraie, pourtant je me vois obligée d’être en désaccord. Je connais, moi, un mot qui a ce grand pouvoir. Il s’agit du terme «humain», car oui, si nous partons des bases, de l’essence même du respect, nous devrions traiter les autres comme nous aimerions nous-même être traités. Bien qu’il y ait des différences entre les uns et les autres, nous sommes reliés à celles-ci par nos points communs: le fait que chacun ressente des émotions, ou encore simplement que nous sommes tous différents, et que nous pouvons créer de cette diversité une force.

Si l’on se base sur la pyramide de Maslow, schéma représentant en ordre hiérarchique les besoins humains, tout revient aux mêmes constats, laissez-moi vous montrer en quoi:

Comme il est indiqué sur le schéma ci-dessus, on peut retrouver cinq niveaux de besoin à «combler»;

· Les besoins physiologiques, soient les besoins qui assurent la survie d’un être (manger, boire, dormir…);

· Besoin de sécurité, sentiment d’être protégé;

· Besoin d’appartenance, qui, en gros, représente la nécessité de créer des liens avec le monde qui nous entoure et les gens qui y vivent;

· Besoin d’estime, auquel on associe respect des autres, mais aussi de soi, et, pour terminer;

· L’accomplissement de soi, le besoin qui pointe la pyramide, celui qui dicte que le(s) rêve(s)et que notre mission sur Terre est accomplie.

Partant au pied de la pyramide, nous retrouvons les besoins primaires, puis, plus les échelons se superposent, plus ils deviennent secondaires et personnels, ils peuvent varier de forme et d’interprétation d’une personne à l’autre.

Cette représentation des besoins humains serait, selon M. François Morin, professeur d’éthique à l’école Armand-Corbeil, un système fiable sur lequel baser et repérer le minimum de l’égalité dont tous, quels qu’ils soient, devraient bénéficier: partout au pays comme aux quatre coins du globe. M. Morin stipule que les trois premiers étages de la pyramide seraient essentiels à combler pour pouvoir dire que le monde est réellement juste de ce côté, étant donné que l’estime et l’accomplissement sont des quêtes plus subjectives, et les changements d’une société, qu’elle soit juste ou non, ne peuvent malheureusement pas toujours aider à l’atteinte de ce type de but.

«On oublie parfois ce qu’est la beauté du miracle de la vie», a un jour dit François Morin; j’avoue être entièrement d’accord.

Presqu’un mois s’est écoulé entre la ligne que vous lisez à l’instant et celle juste au-dessus. Un mois entier durant lequel j’ai douté de mes capacités. Tout ce temps, je l’ai employé aux fins d’une grande remise en question à propos du message que je voulais porter, transmettre et exprimer, ainsi que ma manière de le promouvoir. Pourquoi ça? Simplement après une discussion avec mon professeur d’histoire et géographie, Martin Maisonneuve, portée sur un amalgame et une panoplie de sujets qui m’ont immensément bouleversée. Alors qu’au départ, je voulais pencher pour le drame de la situation avec un discours presque moralisateur, il m’a fait changer d’avis. Il a donné un nouveau souffle à mes intentions, car oui, je l’ai réalisé; avec causes et conséquences se doit d’apparaître solutions. Bien que lors de la discussion, je n’y avais point prêté d’attention particulière, il semblait accorder une importance singulière au fait qu’après l’indignation, vient la mobilisation. Il a, bien sûr, illustré ses propos à l’aide du fameux « sois le changement que tu veux voir dans le monde », et je crois, d’ailleurs, n’avoir jamais interprété cette phrase comme je l’ai fait ce jour-là. Jamais.

M. Maisonneuve me précisait que se mobiliser permet de contribuer à une cause pour laquelle nous voulons personnellement nous investir et que nos actions sont ce qui définissent notre futur, aussi individuel que commun; d’où le bénévolat. Il m’a appris, d’une certaine manière, qu’il faut savoir grimper des collines avant de s’attaquer aux montagnes, en me disant qu’il faut d’abord commencer par son propre quotidien, puis, petit à petit, aller plus loin, se dépasser au travers de nos habitudes et valeurs. Oui changement, oui égalité; mais d’abord réflexion, plan et actions. Ainsi, à tout combat pour nos valeurs, nous répondrons présents, oui, en tant que personne, mais d’abord en tant qu’être humain. Oui, c’est bien beau de se faire dire que nous pouvons apporter un changement dans le monde, mais il faut en premier lieu savoir comment faire et ça, c’est une autre histoire. Chacun peut faire quelque chose, mais pas sans volonté, sans conviction… pour changer le monde, j’ai appris qu’il fallait s’indigner, mais surtout se mobiliser. Réalisez vos rêves, soyez audacieux! Mais restez attentif à ce que vous faites et ce que vous voulez transmettre, car comme me l’a mentionné M. Maisonneuve, c’est dès qu’il y a un «eux» et un «nous» que l’on s’égare entre justice et vengeance.

Par Marianne Lachance

Spaceway: sauvetage interdit

J’ai lu Spaceway: sauvetage interdit, un roman de science-fiction, de suspense et d’action policière ayant pour thème l’espace.  Ce livre a été publié à la maison d’édition Direct Livre en 2005.  Le roman a été écrit Benoit Racette, un auteur québécois qui gagne à être connu.  De sorties spatiales dangereuses à des courses poursuites d’avions en passant par des meurtres intrigants, ce n’est pas l’action qui manque.  Une histoire surprenante et des personnages attachants, voilà ce dont ce livre est garni.

L’histoire

Un groupe d’une trentaine d’amis ouvre une compagnie d’aéronautique privée nommée Spaceway (à la manière de SpaceX d’Elon Musk).  Spaceway est la première compagnie d’aérospatial à produire des navettes pouvant faire plusieurs vols consécutifs dans l’espace, sans atterrir.  Quelques semaines après un dévoilement grandiose de leur exploit au public, un incident survient dans la Station Spatiale Internationale (ISS) et l’équipe décide d’envoyer de leurs hommes pour prêter main-forte.  Étrangement, les États-Unis s’opposent fortement et ouvertement à cette initiative, même si un astronaute américain fait face à un grave danger.  Ils s’acharnent à faire avorter la mission en utilisant tous les moyens.  Les médias du monde ont leurs yeux et leurs caméras rivés sur l’évènement, car l’hostilité incompréhensible des É-U risque de provoquer un conflit mondial.  De retour sur Terre, une conclusion imprévisible attend l’équipage de Spaceway.

Les personnages

Il y a, en effet, beaucoup de personnages (33+) dans ce livre.  C’est un peu mélangeant au début, mais on finit par s’y retrouver grâce au lexique du personnel.  Plus on lit, plus on apprend à connaitre chacun d’eux.  De tous les personnages importants, Greg, le président et fondateur, est l’acteur principal.  Ce dernier est un peu arrogant, mais il est toujours prêt à aider quelqu’un voulant lui rendre la pareille.  Les autres noms à se souvenir sont Fred, Petr, Hélène, Simon, Vladimir, Hugo et Donald.  Ce sont les autres dont l’auteur met beaucoup l’emphase sur eux.  Certains sont les amis de Greg, d’autres sont simplement important au développement de l’histoire.  Dans un contexte réel, toutes ces personnes ainsi que les autres auraient un rôle crucial dans une compagnie d’aérospatial.

Finalement, Spaceway: sauvetage interdit est un roman rempli d’action que j’ai adoré lire.  Je recommande ce livre à tout amateur d’histoires d’action, de science-fiction et de mystère.  La dernière chose que j’aimerais mentionner serait l’épigraphe que Benoit Racette a ajouté à son livre. « C’est de sa langue que l’homme tire sa force, car la faculté qu’il a de s’exprimer surpasse toutes celles qu’il a de se battre. » -Ptahhotep, Égypte ancienne, 2 500 ans avant J.-C.

 

Entrevue avec Benoît Racette

Florent: D’où vous est venue l’inspiration?

Benoît: Je suis un fan d’aviation et d’aérospatial. J’ai vu beaucoup de films comme Cosmos 1999, Star Trek, etc. J’ai aussi été inspiré par la compagnie AVRO Canada et leur CF105arrow.
F: Qu’est-ce qui a été le plus difficile dans ce projet ?
B: Le syndrome de la page blanche. Aussi le va-et-vient entre écrire une heure / quatre heures / un jour, puis se dire « non, je peux faire mieux » ou quelque chose comme ça et ainsi gaspiller une heure / quatre heures / un jour de travail.
F: Avez-vous aimé l’expérience d’écrire un livre?
B: Oui! Tout sert à quelque chose dans la vie et écrire un roman m’a, entre autres, obligé et aidé à vulgariser les choses.
F: Combien de temps cela vous a-t-il pris pour écrire Spaceway?
B: De 2000 è 2003
F: Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire?
B: Je devais faire une chose sur l’ordinateur pour le travail et après un moment, j’ai décidé de prendre une pause. J’ai ouvert Word et j’ai commencé à écrire. Ce qui était écrit ne faisait pas beaucoup de sens, mais plus tard la nuit, j’ai rouvert le document et je me suis dit. « Attends un peu. C’est quand même bon, ça ». J’ai effacé ce qui était écrit et c’est là que j’ai commencé à composer.
F: La fin de Spaceway fait croire que c’est le premier roman d’une série. Y aura-t-il une suite?
B: Oui et non. Je m’explique. Après avoir écrit le premier roman, j’ai commencé à en écrire un deuxième. Peu de temps après, un magazine m’a contacté et j’ai signé un contrat avec eux. Je devais écrire six courtes aventures de Spaceway et j’en ai profité pour « résumer » le second volet de la saga. Malheureusement, la compagnie a fait faillite. Je possède encore toute la recherche ainsi que le plan pour écrire le deuxième livre. C’est un de mes projets de l’écrire un jour, mais pas tout de suite.
F: Même si vous n’écrirez pas d’autre Spaceway tout de suite, pensez-vous écrire d’autres livres?
B: Éventuellement, mais pas maintenant. Je ne suis pas auteur de métier, j’ai une famille, etc. Par contre, j’ai des idées. Alors, un jour peut-être, mais pas dans l’immédiat.

Bibliographie

-Page couverture de Spaceway: sauvetage interdit: https://www.leslibraires.ca/livres/spaceway-sauvetage-interdit-benoit-racette-9782923040110.html

-« Spoiler alerts »: https://mcdreeamiemusings.com/blog/2019/5/26/spoiler-alert-why-we-actually-love-spoilers-and-what-this-tells-us-about-communication

-Station spatiale internationale: https://earthsky.org/space/20-years-iss-what-its-future-holds-nov-2-2020

-Feu sur la Station spatiale internationale: https://www.ksnt.com/news/local-news/people-forced-to-evacuate-during-overnight-apartment-fire-in-manhattan/

-Astronaute: https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/astronaute-vivez-comme-astronautes-bord-station-spatiale-80527/

Florent Cloutier

 

Une classe d’Armand-Corbeil gagnante au concours de l’OQLF 

En 2020, plusieurs classes de l’école Armand-Corbeil ont participé à la 2e édition due. L’une de ces classes a eu la chance de gagner la catégorie libre de ce concours. La catégorie libre consiste à inventer un mot tandis que l’autre catégorie de ce concours consiste à trouver une alternative à un anglicisme.  

 

La classe 4-07 est arrivée au mot « clicophobie » d’une manière quelque peu inusitée. Au début, selon M. André Massé, l’enseignant de français de groupe, l’enthousiasme n’était pas extrêmement présent du côté des élèves et plusieurs mots absurdes ont été trouvés. Cela a cependant changé lorsqu’après avoir vu de la théorie sur le lexique, notamment sur les suffixesun groupe d’élèves s’est mis au défi de trouver le plus de mot finissant avec le suffixe phobie, ce qui a créé une liste de mot un peu dérisoire, et d’inventer le plus de phobies possibles même si celles-ci ne faisaient aucun sens. Monsieur Massé a, par la suite, procédé à une analyse de cette liste pour voir quels mots faisaient un peu de sens. « Clicophobie » était l’un des mots qui a survécu à la sélection de monsieur Massé. L’enseignant de 4e secondaire a donc mis ce mot sous vote démocratique pour savoir si celui-ci devrait être envoyé à l’Office québécois de la langue française et le groupe 4-07 a voté en faveur du mot « clicophobie ».  

Ce choix s’est avéré favorable pour les élèves de cette classe ont gagné ce qui est considéré comme le premier prix du concours de créativité lexicale. De plus, Mme Stéphanie Granger, de l’Office québécois de la langue française, a mentionné que le mot « clicophobie » avait été le coup de cœur des linguistes qui avaient la tâche de se prononcer sur les mots soumis par les différentes classes du Québec. Lorsque monsieur Massé a reçu l’appel de Mme Granger lui annonçant que sa classe avait gagné le premier prix du concours, celui-ci n’y croyait pas. L’enseignant de 4e secondaire a  garder le secret durant une bonne période de temps puisqu’au départ, une annonce était planifiée dans la cour d’école pour surprendre les élèves et leur dire qu’ils avaient gagné le concours. Émile Bilodeau aurait chanté ce qu’il avait composé en l’honneur du mot « clicophobie » et une grande scène aurait été installée. Cependant, à cause de l’isolement causé par la pandémie, cela n’a pas pu se produire. 

 

Le chanteur québécois Émile Bilodeau a en effet composé une chanson inspirée par le mot « clicophobie » et tout ce qui l’entoure. Dans la courte vidéo qui suit, vous pouvez non seulement entendre la chanson, mais aussi comprendre le processus de création du chanteur, ce que M. André Massé a trouvé sympathique, et voir ce qui l’a inspiré pour créer cette pièce musicale.

 

Selon le site Internet de l’Office de la langue française, la définition du mot « clicophobie » est la suivante : « Crainte de cliquer sur un hyperlien ou un bouton de commande ». Il est important de préciser que cette peur peut autant être légitime qu’irraisonnée et qu’une personne souffrant de clicophobie craint que de cliquer sur un lien mène au téléchargement d’un virus, au vol de ses données personnelles et même à l’envoi d’un message inadéquat ou regrettable. 

 

Le prix gagné sera dépensé par l’école dans un réseau de libraires. Cela signifie que nous pourrons tous profiter de la victoire de la classe 4-07 et que de nouveaux livres seront disponibles dans notre bibliothèque. Puisque monsieur Massé considère cette expérience enrichissante autant pour les élèves que pour les enseignants et qu’il compte non seulement participer de nouveau à ce concours, mais aussi de le recommander à d’autres enseignants, nous souhaitons bonne chance à toutes les classes qui vont participer à cette expérience dans le futur. 

 

L’Office québécois de la langue française lance parfois des concours de ce genre ouverts au public. Cela signifie que si l’envie vous mène, vous pouvez, vous aussi, contribuer à enrichir la langue française et courir la chance de gagner un prix en participant à un de ces concours. 

 

Éliza Nadeau 

 

 

 

Sources : 

André Massé 

http://gdt.oqlf.gouv.qc.ca/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=26557716  

 

 

 

 

Qu’est-ce qu’une personne DIMS ?

Qui sont-ils? 

Connaissez-vous la définition de l’acronyme DIMS ?  Déficience Intellectuelle Majeure Sévère.  Les DIMS sont, pour certains, des personnes avec des attraits physiques et mentaudifférents des autres, mais ils sont comme nous à l’intérieur. Ils sont gentils, intelligents, attentionnés et ils ont surtout un grand cœur. La plupart en ont même plus que la moyenne des gens. La famille et les amis ont une très grande importance pour euxContrairement à la moyenne des gens en société, ils n’ont aucune once de méchanceté comme malheureusement nous pouvons en avoir envers certainsIls ont donc de la difficulté à comprendre comment des personnes peuvent être méchantes, jalouses, mesquines, égoïstes. Ce sont des humains et des élèves comme nous qui grandissent et qui veulent s’épanouir, mais à une vitesse différente de nous, tout simplementN’oubliez pas, ils fréquentent la même école que nous et ont le même but : apprendre et s’accomplir! Ils aiment l’école et bien souvent plus que la plupart d’entre nous, car pour eux, il est important d’apprendre et de se valoriser. Détrompez-vous, ce n’est pas parce qu’ils ont des attraits physiques différents et des attitudes différentes qu’ils ne sont pas dans la moyenne des gens. Certains ont développé des aptitudes encore plus grandes que plusieurs d’entre nous.  Certains peuvent analyser vos traits physiques et psychologiques en détails en un clin d’œil. D’autres peuvent vous parler avec des mots et un langage très diversifié 

 

Que faisons-nous envers eux qui leur déplait ? 

Malheureusement, la plus grande chose que nous faisons systématiquement, c’est de les ignorer. Imaginez-vous à leur place. Que ressentiriez-vous si à chaque fois que l’on vous voyait dans les corridors, les regards envers vous donnaient l’impression que vous veniez d’une autre planète? Pas vraiment plaisant, non? Certains disent gentiment « bonjour » dans les corridors et on ne leur répond même pas! Pour eux, c’est la pire chose que l’on puisse faire. Bien sûr, ils sont différents, ils le savent! Mais ils prennent quand même le temps de vous parler et de vous sourire. Il serait donc important de leur montrer une certaine gentillesse au lieu de les ignorer et de faire comme si personne ne vous avait parlé. Autre chose que nous faisons et qui leur déplait, ce sont les regards. Les regards pleins de jugement sont inappropriés et demandent réflexion. Ils ne devraient pas avoir lieu. Pour ceux qui prennent le temps et la gentillesse de vous saluer, il serait important de leur renvoyer une salutation avec un sourire courtoisVous verrez, leur regard changera immédiatement et vous remarquerez une lueur d’espoir dans leurs yeux ! Leur confiance en bénéficiera grandement!

 

Félicitations à… 

Pour tous ceux qui prennent le temps de les saluer, bravo, cela vous honore. Aux éducatrices et enseignants qui prennent le temps de leur dire bonjour, félicitations à vous. 

Il ne faudrait surtout pas oublier leurs parents qui se dévouent chaque jour afin qu’ils puissent s’accomplir dans un mode parfois difficile. 

Merci de ne pas les ignorer, c’est très important pour eux. Vous verrez que les DIMS ne sont pas si différents des autres. Apprenez à les connaitre et portez attention à leur langage corporel, il vous en fera le plus grand bien !!! 

Prenez le temps de les découvrir, car ils peuvent vous apprendre à être plus sensible envers ceux qui ont des différences.  

Ils ont besoin de nous et nous avons besoin d’eux ! 

Message des professeurs   

 Les élèves DIMS aspirent, comme tous les adolescents, à socialiser avec les autres et à accomplir des tâches valorisantes.  Ils veulent participer activement et contribuer, selon leurs capacités, à la vie en société.  Pour ce faire, le rôle de tous est de les inclure et de valoriser leurs réalisations.   Il s’agit de les considérer comme nous, tout en s’adaptant à leur rythme.  Il ne faut surtout pas leur mettre des limites, car ils sont déterminés et nous démontrent souvent qu’ils ont de grandes capacités.  Il faut les encourager et les accompagner pour les amener à se dépasser.   En fait, c’est simple, il faut croire en eux. 

 

Voici une vidéo d’une de nos anciennes élèves qui explique ce que les parents peuvent vivre…

 

Par Maria Lessard

 

Mélodie Bonneau, une élève persévérante

Le 27 février dernier, j’ai eu la chance de m’entretenir avec une élève du nom de Mélodie Bonneau et son ancienne enseignante de classe langage, Lucie Maillette. Je dis « ancienne enseignante », car Mélodie ne fait plus partie des classes langage, mais elle fait maintenant partie du programme Leader. Je vais donc vous en apprendre plus sur son incroyable parcours qui lui a permis d’atteindre son but premier, les classes Leader.

Avant de commencer, il faut savoir que Mélodie a un trouble de dysphasie sévère. De ce que j’ai compris, c’est un trouble du langage: elle a de la difficulté à comprendre l’information dite. Mélodie est aussi dyslexique, ce qui veut dire qu’elle a de la difficulté à reconnaitre les lettres.

Dès sa première année au primaire, elle faisait partie des classes langage. Elle a continué d’y être pendant 2 ans au secondaire où elle a fait la rencontre de son enseignante, Lucie. En septembre 2018, Mélodie a atteint les classes ressources et sa nouvelle enseignante était Nadine Girouard. Ce n’est qu’en février dernier qu’elle est entrée au programme Leader.

Lors de ma rencontre, Mélodie m’a affirmé que pour l’aider à y arriver, ses enseignants du secondaire comme du primaire lui ont donné plusieurs trucs pour l’aider à surmonter sa dysphasie. Ils l’ont aussi amenée à se dévouer et à avoir plus confiance en elle. De son côté, Lucie m’a dit que Mélodie n’est pas une élève comme les autres, elle est capable de relever des défis pas toujours facile, mais puisque c’est quelqu’un qui aime apprendre, ça rendait la tâche moins difficile. L’ancienne enseignante de Mélodie la décrirait comme étant persévérante et dit qu’elle fait preuve de rigueur. De ce que je comprends, Mélodie est quelqu’un qui apporte du positif à la classe, c’est pourquoi Lucie aime bien l’appeler Mélodie du Bonheur.

La progression de Mélodie a rendu Mme Maillette très fière. Pour elle, c’est une sorte de réussite, car son but, c’est d’amener les élèves à se surpasser et comme elle a vu que c’était possible avec Mélodie, elle a maintenant de l’espoir pour les autres élèves. Lucie a aussi ajouté que Mélodie est un bon modèle. J’ai également demandé à Mélodie comment elle se sentait face à sa réussite et elle m’a affirmé que le fait d’avoir aussi bien progressé, ça l’a rendue très heureuse, ça lui a amené beaucoup de fierté et de joie.

Entrer au régulier après environ 8 ans dans les classes langages, c’est une grosse adaptation. Mais pendant toutes ces années, Mélodie a appris des bonnes méthodes de travail, elle a appris à être bien organisée et à faire preuve de rigueur. Grâce à ça, elle trouvera le programme Leader moins difficile et réussira ce défi haut la main!

Aujourd’hui, son objectif principal est de réussir toutes ses années au secondaire, d’avoir son secondaire 5 ainsi que son diplôme.

Lucie Maillette, son enseignante de classe langage et Nadine Girouard, son enseignante de classe ressource sont restées vigilantes tout le long de son parcours, ce qui leur a permis de prendre les bonnes décisions sur l’éducation de Mélodie.

 

Par Laurence Drouin

BarCamp – CSDA 2019: Une expérience technologique

Le 25 janvier dernier, j’ai eu la chance d’assister à un événement destiné aux enseignants : le BarCamp de la Commission scolaire des Affluents. Cette rencontre, ayant pour but l’information des technologies en milieu scolaire, m’a permis de rencontrer des personnalités influentes, comme le responsable des communications de la commission scolaire, monsieur Éric Ladouceur ainsi que des enseignants, projets et organismes en lien avec l’usage des technologies en milieu scolaire.

Entrevue avec le responsable des communications de la Commission scolaire des Affluents, monsieur Éric Ladouceur.

Nous sommes arrivés à l’école secondaire Jean-Baptiste-Meilleur peu avant 9 heures. Alors que le kiosque du Journal Armand-Corbeil s’installait, j’ai pu interviewer monsieur Éric Ladouceur. Selon lui, l’usage fréquent des technologies dans le milieu scolaire ne devrait pas pousser les enseignants à abandonner les techniques d’enseignement traditionnelles.

 

« À la commission scolaire, on sait que l’on va vers les technologies. Ça permet l’échange, la motivation, la participation, le travail en équipe… Notre but est la réussite des élèves, et l’emploi des technologies crée de l’intérêt. Utiliser des jeux intéresse les élèves, un peu comme le parascolaire. Ça permet aux élèves de s’accrocher à l’école, déclare-t-il. Ce n’est pas nécessairement aux jeunes de s’adapter à nous, c’est à nous de nous adapter aux jeunes. »

 

Lui et sa jeune stagiaire décrivent que la transition depuis l’avènement des technologies s’est faite avec une rapidité surprenante : surtout avec le partage de l’information, la transmission est beaucoup plus rapide qu’avant. Et il en sera probablement de même pour les générations futures, car les jeunes enfants naissent dans cet environnement technologique. On ne remarque plus le temps que l’on passe sur les écrans tant ils sont intégrés à notre quotidien.

 

«Il y a un juste milieu à faire entre l’usage des technologies et être déconnecté», déclare sa stagiaire. Quand je lui ai demandé si l’utilisation des médias était très présente dans le cadre de son travail, il a affirmé que ce que les technologies ont le plus changé, c’est le contact avec les gens. « On a une base de données pour rejoindre tous les parents, c’est utile. On n’a pas le choix, on s’en va par là », conclut-il.

 

Apple Inc.

Apple Inc. était présent en tant que commanditaire du BarCamp. J’ai pu très brièvement m’entretenir avec un de ses représentants. Malgré qu’ils ne peuvent habituellement pas parler avec les journalistes, j’ai appris que de nouvelles technologies ont été mises au point pour les enseignants : Apple Teacher, en classe et pour les écoles. Ces récentes technologies permettent, par exemple, d’ouvrir un site Internet à l’aide d’une adresse URL, d’ouvrir une application et de bloquer un iPad, et ce, par commande à distance. « On a reçu une invitation par les conseillers pédagogiques des écoles. C’est comme ça qu’on a entendu parler du Barcamp CSDA », nous informe le représentant, Charles Beaulieu. Pour ce qui est des technologies futures destinées aux enseignants, nous ne pouvons pas en savoir plus que prochainement, des nouveautés auxquelles nous n’avons pas encore accès seront disponibles.

Créalab

Par la suite, j’ai assisté à une conférence qui traitait de l’organisme Créalab. Cet organisme, dont les succursales sont situées dans certaines bibliothèques du territoire de Repentigny, met à la disposition des jeunes du matériel technologique récent et ce, gratuitement : on y trouve des imprimantes 3D, des presses chauffantes, des iPad Pro, des fonds verts (greenscreen), matériel et studio de composition de musique et d’enregistrement, table à dessin numérique, studio de captation, matériel pour le montage et la retouche photo et vidéo et plus encore.

Leur but : susciter le goût pour les arts numériques et inciter au développement des compétences informationnelles en favorisant et initiant à l’utilisation des technologies en milieu scolaire.

Leur plus grand défi : le transport des élèves, car si c’est gratuit, le déplacement est nécessaire et non assuré par les écoles, étant donné que Créalab est situé sur le territoire de Repentigny,  Créalab est destiné, en bref, aux jeunes de 12 à 20 ans et aux enseignants. D’ailleurs, certains programmes conçus par cet organisme peuvent être utilisés en classe pour exploiter une matière, comme les devoirs technos. Ceux-ci consistent en travaux scolaires où Créalab est utilisé, que ce soit pour un exposé oral avec un fond vert, la création d’un livre ou l’élaboration d’une fausse nouvelle, les devoirs technos motivent les élèves et leur permettent de se familiariser avec les plus récentes technologies. Ouvert depuis 2017, Créalab est un lieu de vie, de rassemblement.

« Créalab est une métropole de jeunes de tous les horizons, décrète Ismaël Bellil, représentant et conférencier. Les élèves viennent pour utiliser le matériel, faire leurs devoirs ou simplement passer du temps avec leurs amis. »

 

Bref, c’est l’endroit idéal pour passer du temps entre amis, créer, fabriquer ou faire ses devoirs. Créalab est ouvert du mardi au jeudi de 16h à 21h, le vendredi de 9h à 17h et la fin de semaine de 13h à 17h. « Par les ados pour les ados », affirme M. Bellil. Notre plus grand souhait : que Créalab s’installe dans les bibliothèques de Terrebonne afin que nous puissions en profiter comme les écoles secondaires de Repentigny, Jean-Baptiste-Meilleur et Félix-Leclerc.

Seesaw

Après la conférence sur Créalab, j’ai participé à un atelier donné par Isabelle Ducasse, une enseignante de 4e année à l’école primaire La Seigneurie, à Mascouche. Seesaw est une application qui compose un réseautage d’information entre l’enseignant, ses élèves et les parents de ceux-ci. Par exemple, l’enseignant peut publier un travail sur Seesaw, les parents peuvent voir la tâche et la commenter ou déposer un J’aime, et les élèves peuvent voir les commentaires de leurs parents, de leur enseignant et des autres élèves. On peut y déposer un document PDF, des photos, des vidéos, une page de notes, des dessins numériques, des liens URL, des enregistrements audio, etc. C’est une application très utilisée en raison de ses nombreux avantages : Seesaw est facile d’utilisation, implique les parents dans la réussite de leur enfant et permet à l’enseignant de faire des rétroactions et des retours sur les travaux effectués. De plus, on peut avoir jusqu’à dix classes, ce qui permet aux enseignants du secondaire d’en faire un atout.

Mes impressions

J’ai beaucoup apprécié cette journée. C’était avant tout un privilège, car c’est une rencontre destinée aux enseignants où, généralement, les élèves ne sont pas présents. L’organisation du BarCamp était réussie : on avait rassemblé tous les ateliers dans le même couloir pour faciliter les déplacements et nous avons pu profiter d’une salle de presse exclusive au Journal Armand-Corbeil. La présentation des ateliers et conférences se faisait en deux temps : les kiosques et les présentations dans les classes. Les présentations étaient dynamiques, répondaient aux questions et étaient adaptées aux besoins des autres enseignants qui écoutaient la présentation. En résumé, selon moi, le BarCamp CSDA 2019 est une réussite.

 

 

Par Amélia Gélineau

Meurtre et mystère, un projet à ne pas louper

 

Sans doute avez-vous remarqué, dans la vitrine du deuxième étage, près de l’ascenseur, une imitation de cadavre et quelques indices. Si vous ne l’avez pas vu, passez devant, la mise en scène en vaut bien le détour. Il s’agit de la première phase du projet Meurtre et mystère, chapeauté par Nadine Ouellet et destiné aux élèves de secondaire 2, tous programmes confondus.

 

 

 

 

 

 

 

Voici la situation de base :

Belladone Inflorescence

Arthur Légaré, 16 ans, a été empoisonné à la belladone. Presque tout le monde semble avoir une raison de lui en vouloir : il cause de nombreuses disputes avec les habitants, le seigneur lui en veut et la veille, lors d’une fête donnée par le seigneur, il s’est battu avec quelqu’un. Cette enquête, qui se déroule à l’époque de la Nouvelle-France, sera élucidée par les élèves. La victime aurait été retrouvée par un passant, dans une ruelle de Terrebonne, après que sa mère et qu’un ami aient signalé sa disparition aux autorités. Mme Girard, la femme du médecin du village, dit avoir entendu le maire menacer Arthur… Au fil des semaines, des indices seront ajoutés sur la scène du crime et pourront être analysés par les élèves dans les cours de science et technologie.

Parmi la trentaine de suspects, qui est le (la) meurtrier(ière) ?

 

Cette activité, un projet interdisciplinaire en français et en science pour les élèves de PEI, se développera jusqu’à Noël.

Les apprentis détectives pourront même interroger les suspects, incarnés par les élèves de secondaire 5 en art dramatique. Habillés comme les traditions de l’époque, les personnages pourront répondre habilement aux interrogatoires. Lorsque des indices seront placés, les élèves pourront se rendre sur les lieux et mener leur propre enquête. Certains enseignants seront mis à leur disposition, notamment pour confirmer les indices et leur fournir quelques pistes lors de la découverte de ces derniers. Comme mentionné plus tôt, des locaux leur seront disponibles entre midi et treize heures pour analyser les indices.

Bref, ce projet de grande envergure rassemblera bon nombre de gens, élèves comme enseignants.

 

Le projet est accordé avec le sujet abordé par les élèves en français en cette période de l’année : le roman policier. Meurtre et mystère leur permettra de développer leur intuition, leur esprit critique et leur sens de la déduction, mais au-delà du projet lui-même, il y a autre chose. Nadine Ouellet, chapeautant le projet, nous informe sur ses débuts et sur Meurtre et mystère en général.

« C’était un autre prof, d’une autre commission scolaire, qui faisait construire un village à ses élèves en leur faisant créer un personnage. Ensuite, les élèves devaient écrire une histoire. C’est ce qui m’a inspiré le projet. Et puis, ils ont dit qu’ils aimeraient résoudre une enquête plutôt que d’en construire une. J’ai donc créé un projet virtuel, où les personnages étaient en 2018, avec des photos sur ordinateur. Désormais, l’enquête se déroule à l’époque de la Nouvelle-France et on a pu représenter la scène de crime. »

Elle décrète que le projet a pris de l’envergure depuis.

« Au début, ce n’était que ma classe qui faisait Meurtre et mystère, et l’année suivante, les autres profs ont voulu le faire. Maintenant, tous les enseignants, saufs ceux de PEI qui sont trop surchargés dans leur programme, font le projet complet. »

 

Mme Ouellet, qui dirige cette activité, explique que ce projet était d’abord pour ses élèves, en secondaire 2. Elle voulait faire un projet qui pourrait exploiter la matière en roman policier enseignée en français. Elle coordonne également le projet interdisciplinaire OSBL (Organisme Sans But Lucratif), pour les élèves en PEI.

« Avec Meurtre et mystère, on veut développer la compétence à écrire, parce que le but, au départ, était d’écrire un texte narratif et de décrire un suspect, et de revoir les matières vues en science cette année et de les rendre concrètes. De plus, le cadavre a été conçu par des élèves de secondaire 3 en arts plastiques. »

Comme elle nous l’explique, les détectives devront se servir de leurs connaissances acquises en science pour cheminer avec les indices.

«C’est un projet rassembleur », conclut-elle.

En effet, quel projet rassembleur !

S’il est d’abord destiné aux élèeves de secondaire 2, il touche aussi des élèves des autres niveaux en art dramatique et en arts plastiques, ainsi que les enseignants de français, d’art, de science et d’art dramatique.

Espérons par la suite que cette activité originale deviendra une coutume pour notre école et qu’elle persistera encore longtemps, au plaisir des adeptes de Sherlock Holmes et d’Hercule Poirot.

 

Par Amélia Gélineau

Une rencontre touchante avec notre directeur

Lorsque l’on m’a demandé, le 20 septembre dernier, d’écrire au sujet du directeur de l’école, j’ai trouvé que c’était un gros défi. À vrai dire, en cinq ans d’études à l’école Armand-Corbeil, je n’avais jamais eu de discussion avec M. Robitaille. Il était pour moi un homme très accessible et sociable, mais je n’avais jamais eu le plaisir d’échanger avec cet homme.  La rencontre m’était très angoissante et c’est avec une grosse boule dans l’estomac que je suis allée rencontrer le directeur. De manière très accueillante, il m’a offert un caramel pour me mettre en confiance, il a dû sentir que j’étais un peu stressée.

Comme cette année scolaire est ma dernière, on m’a confié l’heureuse responsabilité d’en apprendre plus sur notre capitaine de bateau. Saviez-vous que notre directeur a tout d’abord été enseignant de mathématique?  Il m’a révélé avoir enseigné pendant environ quatre ans à JBM, une école secondaire de Repentigny en plus d’y avoir fait ses études au secondaire.  M. Robitaille m’a même appris qu’au secondaire, il s’est impliqué dans le conseil étudiant, ce qui lui a permis de développer son leadership ainsi que son plaisir d’organiser des évènements.

Il quitte son poste de directeur pour réorienter sa carrière vers de nouveaux défis. Notre directeur m’avoue qu’il va beaucoup s’ennuyer de ses élèves et de toute l’équipe du corps enseignant qui l’entoure.

Écoutez la discussion complète

 

Je vous invite également à lire ou relire l’article de La Presse sur la participation de notre directeur au marathon de Montréal.

https://www.lapresse.ca/suite/201807/12/01-5189255–cest-arrive-au-marathon-.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_vous_suggere_5197344_article_POS3

« C’est arrivé au marathon »

 

 

Par Cassandra Verge

 

L’option journalisme débarque à Armand-Corbeil

Dès l’année prochaine, une option journalisme sera offerte aux élèves de secondaire quatre et cinq. Dans le but de vous présenter cette nouveauté, j’ai eu la chance et le bonheur de m’entretenir avec Marc Michaud qui est l’enseignant responsable de cette option. Voici un compte-rendu de notre rencontre.

L’option journalisme a pour objectif de faire découvrir aux élèves le monde des communications numériques en leur permettant de mieux le comprendre. On vise à développer leur sens critique par rapport à l’analyse de l’information et leur permettre de confronter leurs idées dans le but de pouvoir mieux communiquer. Ils pourront se situer dans le monde pour développer une vision critique et éclairée de la culture et des médias contemporains. En fait, l’élève va apprendre à faire du reportage écrit, visuel et auditif destiné aux nouveaux médias. Il arrivera, entre autres, à maitriser l’utilisation professionnelle des réseaux sociaux et à développer ses capacités d’analyse et de réflexion.  Le tout a été réalisé grâce à un des amis de monsieur Michaud, Charles Messier, enseignant au Cégep de Terrebonne où il enseigne le programme de profil communication web.

Le journal en  parascolaire ne va pas disparaître avec l’arrivée de l’option, car il s’agit, selon monsieur Michaud, de la base. C’est là que l’on retrouve la passion qui vient le toucher et qui motive les élèves à s’impliquer. Il souhaite garder cette proximité avec des élèves passionnés, donc il n’y aucun risque de voir le parascolaire s’éteindre. Ce dernier aura toujours son importance, car il permet aux élèves d’écrire sans obligation, comme c’est le cas dans l’option.  Cela permet aux élèves de pouvoir écrire selon leurs intérêts et leurs aptitudes sans avoir de sujets imposés. Par contre, dans l’option, étant donné qu’on est en exploration du monde journalistique, les élèves auront à travailler l’information selon des sujets qui leur seront imposés comme le font les journalistes professionnels.

L’option est uniquement accessible aux élèves de secondaire quatre et cinq, car on souhaite leur donner plus de latitude dans leur choix d’option. De plus, les élèves de ces niveaux sont davantage formés et ont une assiduité plus grande que celle des élèves du premier cycle. Dû à leur plus grande formation, il semblait logique pour monsieur Michaud de faire affaire avec des élèves du deuxième cycle. En l’ouvrant à l’ensemble des élèves de quatre et de cinq, on permettra la création de nouveaux liens entre eux.

Il y a plusieurs raisons pour lesquelles il est avantageux pour un élève de choisir l’option journalisme, en plus du charisme indéniable de l’enseignant.  Si tu t’intéresses au monde des nouveaux médias, si tu veux t’orienter vers les communications,  si tu as une soif de comprendre les dessous du monde journalistique, si tu veux comprendre l’univers de l’information qui t’entoure,  alors l’option journalisme EST POUR TOI. De plus, cela peut être intéressant au niveau du choix de programme au Cégep, si tu t’orientes vers les communications ou les sciences humaines qui sont des domaines associés avec le journalisme. Cela peut te donner un réseau de contacts et t’ouvrir les portes vers la réalisation d’un métier dans cette avenue. Cela permet de s’ouvrir sur le monde et permet aux jeunes de transmettre leurs savoirs. Selon monsieur Michaud, le journalisme est à la base d’une société brillante qui veut avancer.

Souvent perçu comme une branche du cours de français qui permet d’améliorer son écriture, le journalisme est bien plus que cela. Selon Marc Michaud, il est important de prendre en compte l’éthique du journalisme. Il est important d’avoir un regard critique sur la nouvelle et sur le travail de journaliste. Dans le cours, plusieurs enjeux importants seront traités et il est important de garder une approche qui est «éthique». L’importance de noter ses sources et les répercussions que peut avoir un article sont quelques exemples des sujets qui seront traités. En fait, monsieur Michaud mentionne qu’outre l’écriture, il est important de bien comprendre la façon de communiquer. Il pense sincèrement que l’éthique se situe au centre même des questionnements sains et adéquats utiles aux journalistes.

Bien qu’il ne s’agisse pas d’une de ses passions à la base, monsieur Michaud gravite beaucoup dans le monde du journalisme scolaire. Il explique cela par sa passion pour les jeunes qui s’impliquent dans cette activité. Normalement, dans les autres écoles où il a travaillé, il a toujours fait des projets intéressants pour intéresser les jeunes et pour se stimuler lui-même, car une école qui ne vit pas ne l’intéresse pas. Donc, il a vécu pendant longtemps dans le monde de l’improvisation, mais aujourd’hui, ce qui lui ressemble et qui le touche le plus, c’est le journalisme étudiant. À son arrivée à Armand-Corbeil, je l’ai abordé pour lui souffler ma passion pour l’écriture. Il a trouvé que le Journal avait un sens et il s’est laissé transporter par cette folie.

Finalement, j’aimerais conclure sur une touche un peu plus personnelle en disant MERCI de tout mon cœur à Marc Michaud pour le travail exceptionnel qu’il réalise depuis deux ans pour le journal. Je lui souhaite le meilleur dans son option et je peux garantir à tous les élèves qui se sont inscrits que vous ne le regretterez pas. Ceci était mon dernier article pour le JAC et c’est avec un pincement au cœur que je le termine. Mon aventure à Armand-Corbeil a été extraordinaire et je dois cela en majorité au journal. Marc, je ne te remercierai jamais assez pour tout ce que tu as fait et sache que ces deux dernières années ont vraiment été les meilleures de ma vie. Je vous dis au revoir et qui sait, on se reverra peut-être encore dans l’avenir.

 

Frigos généreux, un projet inspirant

Si vous allez vous promener dans l’école, vous remarquerez peut-être un réfrigérateur dans la cafétéria sud. Il s’agit du tout premier frigo généreux de notre école, une initiative débutée par une enseignante d’éthique et culture religieuse, Joan Desnoyers. J’ai eu la chance de m’entretenir avec elle pour qu’elle me parle un peu de son projet. Voici un compte-rendu de notre rencontre.

L’idée de base est partie d’un des ses élèves qui était venu lui demander une collation en classe. Cette demande l’a d’abord surprise, car ils étaient en plein cours et elle ne voyait pas vraiment la raison pour laquelle l’élève lui demandait cela, mais après plusieurs fois où l’élève insistait, elle lui a demandé pourquoi. C’est alors qu’elle a réalisé que son étudiant n’avait pas assez de nourriture dans sa boîte à lunch pour toute la journée. Elle a trouvé cela difficile, comme enseignante, de vivre avec cette réalité-là dans l’école, de savoir que certains jeunes n’ont pas assez à manger ou ne mangent pas du tout. C’est pourquoi elle s’est informée sur la réalité de ces jeunes et a découvert que, bien qu’il existe des accommodations pour les déjeuners, il n’y avait aucune mesure pour s’assurer que ses élèves dînent. Cela lui a donc donné l’idée de faire plus et de partir les frigos généreux.

Il s’agit d’un concept relativement nouveau au niveau scolaire, bien que des choses similaires se soient vues dans le passé. Le fonctionnement se base sur un principe d’échange : les élèves peuvent déposer ou prendre de la nourriture dans le frigo et ce, sans aucune restriction. On peut observer, à Montréal, des restaurateurs qui ont, eux aussi, des réfrigérateurs communautaires en avant de leur bâtisse où ils déposent leur excédent de nourriture. Ce principe encourage le partage et la diminution du gaspillage alimentaire, car les élèves peuvent déposer des aliments qu’ils auraient jetés autrement.

Pour l’instant, le projet fonctionne très bien et le réfrigérateur se vide rapidement. Cependant, étant donné qu’il se situe dans la cafétéria sud, il y a certains élèves des autres cafétérias qui n’osent pas y aller, surtout les plus jeunes. C’est pourquoi, elle aimerait qu’il y ait d’autres frigos à l’avenir dans l’école. Pour s’assurer que le frigo ne manque pas de nourriture, elle a fait appel à des restaurateurs qui lui fournissent leur excédent alimentaire. En effet, au Québec, il est interdit aux commerçants de jeter leur surplus, ce qui les oblige à les donner à une organisation, comme l’école par exemple.

Pour s’assurer que la nourriture déposée dans le frigo est convenable et que l’espace est en bon état, elle a formé une équipe de bénévoles qui viennent vérifier le réfrigérateur à tour de rôle chaque midi. Ils nettoient le frigo, vérifie que la nourriture est bien disposée et se débarrassent des aliments périmés. Habituellement, la nourriture est retirée par les élèves avant de passer la date de péremption. Environ 300 repas sont déposés chaque jour et, à la fin de la journée, il n’en reste pratiquement aucun.

Le fait qu’il y ait un libre accès au réfrigérateur, bien que cela peut encourager les gens à en abuser, permet aux élèves dans le besoin de rester anonymes sans attirer l’attention sur eux, ce qui leur permet d’être plus à l’aise. Cela évite de cibler les jeunes et d’exercer un contrôle sur eux. Le but est vraiment de faire en sorte que tous peuvent manger à leur faim.

Il s’agit d’un très beau projet qui gagne à être connu et espérons que dans l’avenir, ce concept pourra s’exporter dans les autres écoles du Québec. Si vous avez de la nourriture en trop dans votre lunch ou si vous manquez de nourriture, n’hésitez pas à venir consulter le frigo généreux qui, je vous le rappelle, est situé dans la cafétéria sud au côté des machines distributrices.

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