
Le songe d’une nuit d’été, adaptation de Frédéric Bélanger
Le 11 avril dernier, j’ai eu la chance d’aller voir la célèbre pièce de Shakespeare, Le songe d’une nuit d’été. Cette œuvre, une adaptation de Frédéric Bélanger et Steve Gagnon, a été remaniée au langage et aux expressions des jeunes d’aujourd’hui. Seuls les noms des personnages sont restés intacts. Un rêve, un éveil, une fête des sens, un hymne à l’amour naissant, la plus connue des comédies de Shakespeare fait se côtoyer le mystérieux, le merveilleux, l’attendrissant et le surnaturel. Jouée pour la première fois le 1er janvier 1604, Le Songe d’une nuit d’été raconte les mésaventures amoureuses de deux couples dont la vie devient illusion et théâtre, et ce, par les tours que leur jouent des êtres féériques sous les ordres de Titania et Obéron.
Une expérience de jeu intéressante
Lors de notre entrée en salle, trois acteurs se promenaient entre les rangées. Au théâtre, on les appelle les ouvreurs; ils sont des comédiens qui interagissent avec le public, et ce, tout au long de la représentation. En plus, ces trois personnages étaient en charge de la musique. Ensemble, ils formaient un orchestre alliant le chant, le piano électrique, la guitare, la guitare électrique et le violoncelle.
Court résumé de la pièce
J’ai beaucoup aimé la pièce Le songe d’une nuit d’été parce qu’elle était adaptée pour nous, les adolescents. Les expressions et le niveau de langage était québécois, ce qui aidait à la compréhension de la pièce. D’un autre côté, l’histoire était difficile à comprendre puisqu’il y avait beaucoup de personnages. L’auteur nous offre une cohabitation scénique entre les humains et les fées. En fait, je crois que c’est ce que j’ai le plus aimé: devoir être si concentré qu’on a l’impression que si l’on respire, on risque de manquer un bout important. C’était presque magique! Je me suis senti attirée par ce songe qui, selon moi, nous conseillait de prendre sa vie en main si l’on ne veut pas regretter de ne pas avoir atteint ses rêves. En gros, Le songe d’une nuit d’été raconte l’histoire de quatre protagonistes qui vivent dans un triangle amoureux. Hermia, la femme qui, physiquement, a tout pour elle, décide de quitter son fiancé fortuné pour un homme qui n’a rien à lui apporter, sinon son amour. Parallèlement à sa rivale, Helena, une femme un peu nunuche mais pas moins jolie, tente de séduire Démétrius, l’ex-fiancé d’Hermia, qui lui, ne veut rien savoir d’elle. S’ensuit alors un jeu de désir et de séduction entre les quatre personnages.
Les fées
Au cours de la représentation, afin d’aider les personnages dans leur quête de trouver l’amour, on a rencontré Obéron, Titania et Puck, les trois êtres féériques les plus importants. Puck, le fidèle serviteur d’Obéron, était selon moi le personnage le plus divertissant de la pièce. Il était drôle, attachant et il avait un petit côté « drag queen » très prononcé. Contrairement à lui, Obéron était sérieux, à la limite sévère. On le connait sous le nom du roi des ténèbres et comme l’ex-mari de Titania, la reine des fées. Il y avait aussi les trois ouvreurs, qui jouaient les subordonnés de la reine. Ils étaient plus ou moins importants dans ces rôles, mais ils illustraient bien le principe de la hiérarchie. Ils devaient tout faire pour Titania, y compris lui servir de coussin.

La distribution
Pour la pièce, la distribution était très impressionnante. Tout d’abord, nous avions dans les rôles des personnages humains :
• Hermia était jouée par la comédienne Gabrielle Côté.
• Helena était jouée par la comédienne Karine Gonthier-Hyndman.
• Démétrius était joué par le comédien et adaptateur Steve Gagnon.
• Lysandre était joué par le comédien Hubert Lemire.
Par la suite, les acteurs des personnages féériques :
• Puck était interprété par le comédien Dany Boudreault.
• Titania était interprétée par la comédienne Maude Guérin.
• Obéron était interprété par le comédien Étienne Pilon.
En conclusion, je vous conseillerais d’aller voir cette pièce qui saura autant vous faire rire aux éclats que réfléchir. C’est la sortie parfaite pour oublier tous vos soucis. Une merveilleuse adaptation, vraiment!
Par Cassandra Verge