Meurtre et mystère, un projet à ne pas louper

 

Sans doute avez-vous remarqué, dans la vitrine du deuxième étage, près de l’ascenseur, une imitation de cadavre et quelques indices. Si vous ne l’avez pas vu, passez devant, la mise en scène en vaut bien le détour. Il s’agit de la première phase du projet Meurtre et mystère, chapeauté par Nadine Ouellet et destiné aux élèves de secondaire 2, tous programmes confondus.

 

 

 

 

 

 

 

Voici la situation de base :

Belladone Inflorescence

Arthur Légaré, 16 ans, a été empoisonné à la belladone. Presque tout le monde semble avoir une raison de lui en vouloir : il cause de nombreuses disputes avec les habitants, le seigneur lui en veut et la veille, lors d’une fête donnée par le seigneur, il s’est battu avec quelqu’un. Cette enquête, qui se déroule à l’époque de la Nouvelle-France, sera élucidée par les élèves. La victime aurait été retrouvée par un passant, dans une ruelle de Terrebonne, après que sa mère et qu’un ami aient signalé sa disparition aux autorités. Mme Girard, la femme du médecin du village, dit avoir entendu le maire menacer Arthur… Au fil des semaines, des indices seront ajoutés sur la scène du crime et pourront être analysés par les élèves dans les cours de science et technologie.

Parmi la trentaine de suspects, qui est le (la) meurtrier(ière) ?

 

Cette activité, un projet interdisciplinaire en français et en science pour les élèves de PEI, se développera jusqu’à Noël.

Les apprentis détectives pourront même interroger les suspects, incarnés par les élèves de secondaire 5 en art dramatique. Habillés comme les traditions de l’époque, les personnages pourront répondre habilement aux interrogatoires. Lorsque des indices seront placés, les élèves pourront se rendre sur les lieux et mener leur propre enquête. Certains enseignants seront mis à leur disposition, notamment pour confirmer les indices et leur fournir quelques pistes lors de la découverte de ces derniers. Comme mentionné plus tôt, des locaux leur seront disponibles entre midi et treize heures pour analyser les indices.

Bref, ce projet de grande envergure rassemblera bon nombre de gens, élèves comme enseignants.

 

Le projet est accordé avec le sujet abordé par les élèves en français en cette période de l’année : le roman policier. Meurtre et mystère leur permettra de développer leur intuition, leur esprit critique et leur sens de la déduction, mais au-delà du projet lui-même, il y a autre chose. Nadine Ouellet, chapeautant le projet, nous informe sur ses débuts et sur Meurtre et mystère en général.

« C’était un autre prof, d’une autre commission scolaire, qui faisait construire un village à ses élèves en leur faisant créer un personnage. Ensuite, les élèves devaient écrire une histoire. C’est ce qui m’a inspiré le projet. Et puis, ils ont dit qu’ils aimeraient résoudre une enquête plutôt que d’en construire une. J’ai donc créé un projet virtuel, où les personnages étaient en 2018, avec des photos sur ordinateur. Désormais, l’enquête se déroule à l’époque de la Nouvelle-France et on a pu représenter la scène de crime. »

Elle décrète que le projet a pris de l’envergure depuis.

« Au début, ce n’était que ma classe qui faisait Meurtre et mystère, et l’année suivante, les autres profs ont voulu le faire. Maintenant, tous les enseignants, saufs ceux de PEI qui sont trop surchargés dans leur programme, font le projet complet. »

 

Mme Ouellet, qui dirige cette activité, explique que ce projet était d’abord pour ses élèves, en secondaire 2. Elle voulait faire un projet qui pourrait exploiter la matière en roman policier enseignée en français. Elle coordonne également le projet interdisciplinaire OSBL (Organisme Sans But Lucratif), pour les élèves en PEI.

« Avec Meurtre et mystère, on veut développer la compétence à écrire, parce que le but, au départ, était d’écrire un texte narratif et de décrire un suspect, et de revoir les matières vues en science cette année et de les rendre concrètes. De plus, le cadavre a été conçu par des élèves de secondaire 3 en arts plastiques. »

Comme elle nous l’explique, les détectives devront se servir de leurs connaissances acquises en science pour cheminer avec les indices.

«C’est un projet rassembleur », conclut-elle.

En effet, quel projet rassembleur !

S’il est d’abord destiné aux élèeves de secondaire 2, il touche aussi des élèves des autres niveaux en art dramatique et en arts plastiques, ainsi que les enseignants de français, d’art, de science et d’art dramatique.

Espérons par la suite que cette activité originale deviendra une coutume pour notre école et qu’elle persistera encore longtemps, au plaisir des adeptes de Sherlock Holmes et d’Hercule Poirot.

 

Par Amélia Gélineau

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