Le déni de la vraie culture noire à Hollywood : entre réalité historique et représentations erronées

Pourquoi Hollywood ne considère-t-il pas la culture noire comme elle devrait l’être ? Ces dernières années, Hollywood semble agir comme si la culture noire n’existait pas vraiment. Dans de nombreux cas, quand un personnage historique est représenté comme noir dans les séries, il est d’une autre ethnie dans la réalité. Par exemple, dans la série « La Reine Charlotte : un chapitre Bridgerton », la reine est dépeinte comme noire alors qu’en réalité, elle était blanche, originaire du Saint-Empire romain germanique (ancêtre de l’Allemagne). De même, dans un documentaire prétendument véridique, « La Reine Cléopâtre » est présentée comme noire alors qu’elle avait des ancêtres gréco-macédoniens (Une série qui veut apprendre des faits à des gens, mais en enseignant des mensonges. L’une de sources de la série est une fille qui disait que sa grand-mère lui a toujours dit que les médias nous mentent et Cléopâtre est noire, un bel argument complotiste). Il est inquiétant de voir que certains producteurs font des séries avec des personnages historiques non-noirs en les mettant de cette couleur de peau simplement, à cause de leur idéologie, alors qu’il y a plein de personnages de la communauté noire qui sont intéressants et je vais vous en présenter un.

L’incryoable histoire de Yasuke, samouraï noir

Prenons l’exemple de Yasuke, né au 16e siècle dans la tribu Makua, en actuelle Mozambique, une tribu de chasseurs-pêcheurs. Capturé par des trafiquants d’esclaves lors d’une chasse, il a été emmené dans un comptoir portugais et déporté en Inde pour être utilisé comme main-d’œuvre. Après quelques mois en Inde, il a été vendu à des Jésuites comme homme à tout faire. Lors d’une mission des Jésuites au Japon, Yasuke a attiré l’attention des Japonais en raison de sa stature imposante, mesurant 6 pieds et 3 pouces, bien au-dessus de la taille moyenne japonaise de l’époque. Engagé comme disciple samouraï par Oda Nobunaga, un chef de guerre de l’époque, le titan est rapidement devenu un samouraï de confiance et maîtrisait même le japonais. Après avoir conquis

les deux tiers du Japon avec son maître, Yasuke a été impliqué dans un complot contre lui et son maître, organisé par un autre samouraï d’Oda. Ce complot aboutira à la mort de Nobunaga. Après la chute du seigneur de guerre, la suite de la vie du samouraï reste un mystère.

Un récit peu connu, mais fort intéressant qui est au fondement de la période culturelle Sengoku au Japon et c’est aussi un symbole de réussite de la communauté noire, car de passer de la plus basse classe sociale à devenir un samouraï qui est considéré au Japon comme la plus haute classe sociale, c’est juste extraordinaire. Cette histoire est folle, mais elle si peu abordée dans les médias comparés à d’autres histoires qui ont été « blackwashées » juste pour le marketing. Ce qui est fou, c’est que le « blackwashing » fonctionne mieux que de vraies icones de la communauté noire, par exemple la bande annonce de l’adaptation cinématographique d’histoire de Yasuke n’a même pas dépassé 2 millions de vues sur Youtube comparé à presque 9 millions de vues pour la Reine Charlotte et à presque 4 millions de vues pour la reine Cléopâtre.

Chaque communauté ethnique a des acteurs historiques différents avec des histoires fortes et intéressantes. Il est essentiel de respecter l’ethnicité des personnages, afin que chaque individu puisse s’identifier à des membres de sa propre communauté. Ce qui a comme fait que le « blackwashing », tout comme le « whitewashing » dans le passé, risque d’être néfaste pour l’intérêt général de la société. Encourageons donc des œuvres comme Yasuke, qui offrent une représentation authentique et inspirante pour les personnes noires, favorisant ainsi un sentiment d’identification et d’authenticité. En valorisant ces récits véridiques, nous enrichissons la diversité culturelle et offrons à chacun la possibilité de se voir représenté de manière juste et respectueuse dans les médias.

Xavier Yannakis

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